• Le trophée de François Ier  Le trophée de François Ier

    Il fut, pour le monarque, plus une conquête assurant son prestige qu'un ami. Retour sur la relation des deux hommes, à l'occasion des 500 ans, de l'accession au trône du « roi chevalier ».

    Décembre 1515. Quelques mois après sa victoire à Marignan, François Ier rencontre le pape Léon X à Bologne. C'est là qu'il croise pour la première fois la route de l'artiste florentin, alors sous la protection du frère du souverain pontife. Mais, en mars 1516, le mécène passe sa vie à trépas... et Léonard de Vinci se retrouve ainsi libre d'accéder à l'offre de François Ier, qui, séduit par son talent, lui propose de venir travailler à son service en France.

    Un geste politique

    « Le roi cherche à s'entourer des plus grands artiste pour asseoir son pouvoir, explique Pascal Brioist, auteur de Léonard de Vinci, homme de guerre (Alma Éditeur). Et Léonard de Vinci est célèbre dans toute l'Europe ! » La proposition du roi s'assortit outre d'une rente à vie de 1000 écus par an. « C'est un salaire colossal, comparable à celui d'un commandant d'armée », souligne Laure Fagnard, docteure en histoire de l'art. Fait rarissime, on lui fait aussi don d'un château : le manoir du Cloux ( l'actuel Clos Lucé, qui est devenu un musée où l'on peut voir ses œuvres ), à Amboise. Âgé de 64 ans, l'artiste traverse donc les Alpes à dos d'âne avec quelques disciples et serviteurs et, surtout, trois de ses œuvres : La Joconde, La Sainte Anne et Saint-Jean Baptiste. Nommé premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi, il s'attelle pendant plus de trois ans à des travaux d'ingénierie. Il réalise les croquis d'un palais à Romorantin. Et organise aussi des fêtes somptueuses, comme celle qui se déroule en mai 1518 à Amboise, avec un spectacle célébrant la victoire de Marignan et réunissant des milliers de figurants. Mais lorsqu'il pousse son dernier soupir, le 2 mai 1519, beaucoup de ses projets restent inachevés...

    Un outil de communication

    Le grand homme s'est-il éteint dans les bras du roi lui-même, comme le dit la légende ? C'est tout simplement impossible : en mai 1519, François Ier réside avec sa cour au château de Saint-Germain-en-Laye, près de Paris, pour fêter la naissance de son second fils, le futur Henri II. Cette histoire repose sur l'interprétation d'une épitaphe de Giorgio Vasari, auteur d'un recueil biographique Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes ( 1550-1568 ) et relayée, depuis, notamment par Ingres avec son tableau François Ier reçoit les derniers soupirs de Léonard de Vinci ( 1818). « Il existe toute une mythologie qui dépeint le vainqueur de Marignan comme un monarque humaniste. Elle a été créée de son vivant pour accroître son prestige », affirme Franck Ferrand, auteur de François Ier, roi des chimères (Flammarion). De même, on a parfois dit que le jeune souverain aurait voué un attachement profond, presque filial, à Léonard de Vinci qu'il aurait appelé « mon père ». C'est peu probable. « À cette époque, le jeune François était surtout intéressé par la chasse et les femmes », poursuit le présentateur de l’émission de France 3 L'ombre d'un doute. N'empêche, grâce à ce mécénat, le destin des deux hommes est lié pour l'éternité.

    Marignan fut un vrai carnage

    La célèbre bataille opposant les Français aux Suisses, les 13et 14 septembre 1515 dans le nord de l'Italie, fut très meurtrière. Le combat, qui permit à François Ier de conquérir le Milanais, fit pas moins de 16000 morts en une vingtaine d'heures. 


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  • Les prix ne vont pas toujours à ceux qui les méritent...

    Irena Sendler

     Irena Sendlerowa en 1942

    Irena Sendlerowa ( Irena Sendler ) née le 15 février 1910 à Otwock ( Pologne ) est décédée le 12 mai 2008 à Varsovie (Pologne) était une résistante et une militante polonaise qui sauva 2500 enfants juifs et qui fut déclarée Juste parmi les nations en 1965

    Elle demanda pendant la 2ème guerre mondiale à aller travailler dans le Ghetto de Varsovie, comme plombier-serrurier. Elle avait une motivation bien particulière. Elle connaissait les plans d'extermination des nazis envers les juifs, elle était allemande.

    Irena a caché des enfants dans le fond de sa boite à outils qu'elle transportait à l'arrière de son véhicule ainsi qu'un grand sac (pour les enfants plus grands). Elle avait aussi un chien à l'arrière qu'elle a entraîné à aboyer quand les soldats allemands la contrôlait à l'entrée et à la sortie du ghetto. Les soldats ne pouvaient rien contre le chien qui couvrit en fait le bruit que pouvait faire les enfants.

    Elle sauva 2500 enfants en les cachant ainsi.

    Elle fut arrêtée et les nazis lui brisèrent les jambes, les bras et la torturèrent très sévèrement. Irena garda tous les noms des enfants qu'elle avait fait partir du Ghetto et garda ces noms dans une jarre en verre enterrée derrière un arbre au fond de son jardin derrière sa maison. Après la guerre, elle essaya de localiser tous les parents qui avaient pu survivre et tenta de réunir les familles ; mais la plupart avaient été gazés. Les enfants qui avaient été sauvés ont été placés dans des familles d'accueil ou ont été adoptés.

    En 2007 elle a été proposée, par le Sénat polonais, pour le prix Nobel de la Paix, mais n'a pas été retenue ; c'est Al Gore qui fut primé pour son film sur le réchauffement de la planète.

    Irena Sendler

    Irena Sendlerowa  en 2005

     


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  •  Durant la 1ère guerre mondiale

    Alors que les hommes étaient engagés sur la ligne de front durant la 1ère guerre mondiale, les femmes restées en Gironde, à l’arrière, étaient obligées de les remplacées notamment à la vigne, et dans bien d’autres domaines : elles constituaient « l’autre front », une exposition à voir aux archives départementales de la Gironde.

    L’image vous saisit quand vous la voyez la première fois. Ces femmes chargeaient les barriques sur des charrettes, en l’absence des hommes coincés sur la ligne de front durant la guerre de 1914-1918. Une double épreuve pour ces épouses restées pour certaines seules à la vigne, une épreuve aussi pour les vignerons partis à la guerre avec cette pensée qui les hantait de savoir comment allaient se passer les travaux à la vigne et la récolte sans eux.

    20141110_111942Cette photo, comme celle de la conductrice de tramway à Bordeaux, fait partie de l’exposition l’autre front visible à partir de demain et jusqu’au 1er mars 2015 aux archives départementales de la Gironde, 72-78 cours Balguerie-Stuttenberg à Bordeaux.

     

    Une exposition qui retrace tous les métiers qu’ont du exercer les femmes pour pallier l’absence des hommes ( usines de munition notamment ), pour aussi soigner les 3 millions de blessés partout en France ( l’hôpital Saint-André à Bordeaux accueillait notamment les gueules cassées et autres blessés du front ). De nombreux clichés ont été collectés, ainsi que des films de l’ECPAD.

    20141110_110304Présentée en salle des voûtes, cette exposition met l’accent sur le rôle important joué par les femmes pendant la Première Guerre mondiale. Ces femmes ont fait face à l’absence et à de nouvelles responsabilités. À la campagne, elles doivent assumer les travaux des champs. A la ville, elles investissent des emplois dans les usines d’armement, de métallurgie et autres ( poudrerie de Saint-Médard ), ainsi que dans les transports ( photo du tramway de l’époque ). Elles jouent également un rôle essentiel au sein du noyau familial désormais éclaté et doivent subvenir, parfois seules, aux besoins de la famille, malgré les rationnements et les pénuries. Mais leur contribution à l’effort de guerre s’étend au-delà, à travers leur rôle de Marraines de guerre, de soutien psychologique aux blessés. Leur statut évolue, la France découvre ses femmes qui s’intègrent désormais dans la vie nationale » ( commente le conseil général de Gironde partenaire ), cette vie aura des répercussions sur leur désir d’émancipation par la suite.

     

    Vous pouvez visiter gratuitement cette exposition et aussi si vous voulez participer ce vendredi 14 et samedi 15 à la grande collecte de vos photos, livrets militaires, lettres, cartes postales de vos aïeuls engagés durant la guerre de 1914-1918. Ces document seront numérisés et restitués, à moins que vous ne souhaitiez en faire don, c’est possible également. (La nouvelle collecte aura lieu ce vendredi 14 et ce samedi 15 novembre de 14h à 18h)

    Vive nos poilus, mais aussi ces femmes de l’autre front. Vive la France.

    Ouverture au public du lundi au vendredi de 9h à 17h, le samedi de 14h à 18h30, du 14 novembre 2014 au 1er mars 2015, avec visites guidées les mardis à 10h. Entrée libre et gratuite aux archives départementales de la Gironde.

    Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine sur la grande collecte et l’exposition « l’autre front ».

    https://www.youtube.com/watch?v=5GntRPWH-lY&x-yt-ts=1422579428&x-yt-cl=85114404

    Publié par Jean-Pierre Stahl

    Et pour en savoir plus sur le centenaire de 14-18 en Aquitaine


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  • Comment vérifier les histoires incroyables du net?

     Il circule sur internet de nombreuses histoires incroyables. Le site Hoaxbuster.com permet de vérifier rapidement la crédibilité de l’histoire. 

    Il circule sur internet de nombreuses histoires incroyables. Elles sont très souvent reprises par les internautes qui n’hésitent pas à les diffuser par mail alors que ce sont des canulars. Tout le monde a déjà reçu d’un ami une alerte concernant un virus ou une nouvelle arnaque. Envoyé par une connaissance, le message a plus de poids mais pourtant l’information est souvent fausse et vous risquez de la faire circuler vous aussi si vous ne prenez pas le temps de la vérifier.

    Le site www.hoaxbuster.com permet de vérifier rapidement l’information. Le terme hoax signifie canular ou gag, et le site recense ceux qui circulent sur Internet. Ils sont nombreux! Sur le site, les sujets sont listés et classés selon les plus consultés, commentés ou appréciés. Vous pouvez aussi entrer des mots clés pour retrouver le canular qui vous intéresse.

    Pour chaque hoax, le site précise le message d’origine et analyse son contenu. Vous saurez ainsi si l’alerte ou l’histoire que vous venez de lire est vraie. N’oubliez pas de prévenir son expéditeur et de lui conseiller de vérifier ses informations avant de les diffuser.


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  • Le cru 1472 des hospices de Strasbourg fait sa mue

    Dans les hospices de Strasbourg, le plus vieux vin en tonneau du monde - il date de 1472 - a été transféré dans un nouveau foudre de chêne... pour encore quelques siècles.

    Le plus vieux vin en tonneau du monde, dans les hospices de Strasbourg depuis 1472, a été transféré dans un nouveau foudre de chêne où il vieillira encore quelques siècles.

    L'opération, menée au moyen d'une pompe à « queue de cochon », a duré une demi-heure. Le dernier transvasement des 300 litres restant de ce blanc sec d'Alsace au cépage indéchiffrable s'était déroulé il y a deux-cent-cinquante ans. 

    Ce cru légendaire n'a été dégusté qu'à trois reprises, en plus de cinq-cents ans, toujours pour des occasions exceptionnelles. Le général Leclerc fut le dernier à y tremper ses lèvres, lors de la libération de Strasbourg, en novembre 1944. 

    « A vos risques et périls »

    « Il s'agirait d'un cru exceptionnel. Il y en avait 3 000 litres à l'origine », a dit à Reuters Thibaut Baldinger, le responsable de la cave.

    « Oenologiquement parlant, c'est encore du vin. Ensuite, c'est à vos risques et périls », reconnaît-il. La dernière analyse du breuvage révélait un ph (potentiel hydrogène) de 2,21, soit un vin très acide.

    Trois litres d'un cépage blanc d'Alsace lui sont encore ajoutés chaque année pour compenser la « part des anges », l'évaporation naturelle, et garantir tant sa conservation que l'étanchéité du tonneau. 

    Des chênes de l'Allier

    Reproduisant à l'identique la forme ovoïde de son prédécesseur, le nouveau fût de 1,17 mètre de long pour 97 centimètres de haut a été réalisé gracieusement en bois de chênes de l'Allier par la tonnellerie Radoux, de Jonzac, référence mondiale en la matière.

    Les caves des hôpitaux universitaires de Strasbourg ont cessé de fournir le nectar jadis quotidiennement servi aux malades, mais 26 viticulteurs alsaciens associés y maintiennent la tradition en produisant et en élevant dans ses chais l'équivalent de 150 000 bouteilles chaque année. 


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