• Il y a 123 ans... les débuts du Parc des Princes


    En 1897, le Parc des Princes accueille ses premières manifestations sportives. À l’époque de l’engouement pour la vélocipédie, c’est avant tout un vélodrome.

    Il y a 123 ans... les débuts du Parc des Princes

     

    L’endroit est utilisé depuis les années 1860 comme un lieu de détente et d’amusement par les Parisiens mais c’est en juillet 1897 que le premier Parc des Princes fait ses débuts. Dans son édition du 17 août 1897, Le Figaro rappelle ce succès public. « Les débuts du vélodrome du Parc des Princes ont véritablement été sensationnels, les 18 et 25 juillet avec la plus belle course de vitesse qu’on ait jamais vue, le 15 août avec la plus belle course de fond », écrit le quotidien.

    Malgré cet enthousiasme et cette réussite sportive, l’infrastructure des lieux n’est pas encore tout à fait au point puisque l’accès à la tribune est resté interdit par décision préfectorale. Les autorités ont en effet des doutes sur la solidité de la tribune, construite à la hâte. Ce n’est qu’après des travaux de renforcement que le feu vert sera finalement accordé pour les courses du 25 juillet 1897.

    En attendant d’accueillir d’autres sports, le Stade-Vélodrome et ses 3.200 places assises mise surtout sur sa piste de 666,66 mètres de longueur. Et si le vélo est roi, on remarque dans le programme des courses de « machines multiples », l’article précisant que les « motocycles, voiturettes, etc. seront admis par invitation ». Quant au cyclisme pur et dur, il tente de mieux s’organiser maintenant qu’il dispose d’un site emblématique. « Les délégués de l’Association vélocipédique parisienne, de l’Union vélocipédique parisienne et du Club vélocipédique du seizième arrondissement ont voté la fusion de ces clubs sous le nom d’Association cycliste parisienne », écrit le journal.

    Il faudra attendre la fin de l’année 1897 pour que le Stade-Vélodrome du Parc des Princes accueille un jeu de ballon. Mais ce sera du « football rugby », appellation du rugby à l’époque pour une rencontre franco-anglaise qui se tient en novembre. Ce n’est que fin décembre que le premier match de football se tiendra dans cette enceinte du Parc des Princes.

    En avril 1932, sera inaugurée la seconde version du Parc des Princes avec 40.000 places disponibles dont 26.000 places assises avant la reconstruction de 1972 qui correspond à l’enceinte actuelle.

    Article paru dans Le Figaro


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  • Il y a 106 ans... Paris affrontait la crue du siècle


     

    Alors que la préfecture de police de Paris organise jusqu’au 18 mars un exercice de grande ampleur simulant une crue majeure de la Seine, voici comment Le Figaro présentait les inondations de janvier 1910.

     

    Il y a 106 ans... Paris affrontait la crue du siècle


     En ce 24 janvier 1910, la crue de la Seine n’a pas encore atteint son maximum (ce sera le 28 janvier avec 8,62 mètres d’eau sous le pont d’Austerlitz) mais Le Figaro consacre déjà plusieurs pages à la description de ces inondations catastrophiques.

    « L’eau montera encore et les Parisiens commencent à s’inquiéter: au pont Royal, la Seine s’élève à 7, 15 mètres. Aujourd’hui, elle atteindra sans doute 7,40 mètres », souligne le quotidien sans avoir peur des euphémismes. Il tente même d’être positif : « Rassurons-nous en constatant qu’en 1802, au même pont Royal, la Seine atteignit 8,80 mètres, et en 1615, 9,82 mètres. Il ne semble d’ailleurs pas probable que, dans Paris même, nous ayons à déplorer de grands désastres. »

    L’avenir donnera tort au journaliste et d’ailleurs les descriptions de la situation que fait Le Figaro sur la page suivante ne prêtent pas vraiment à l’optimisme. « L’eau jaunâtre qui coule lentement, terriblement, à l’allure d’une grosse bête sournoise qui ne se presse pas vers le but, peut-on lire. Elle charrie des épaves qu’on distingue mal des pièces de bois, peut-être, ou des meubles brisés. Un homme, vers le pont de l’Alma, dit qu’il a vu passer un cadavre. »

     

    Cinquante mille têtes penchées sur les parapets

    À l’ouest de Paris, la situation est déjà très sérieuse. « Êtes-vous allé à Auteuil ?, écrit encore le journal. On dit que les maisons vont s’écrouler dans le souterrain du Nord-Sud. Combien sont-ils, ceux qui parlent ainsi, effrayés et inquiets ? Cinquante mille, dit-on. Cinquante mille têtes penchées sur les parapets. » Et au fil des reportages, le même genre de situations. « Une rue voisine de la rue Félicien-David, la rue Gros, fut hier midi complètement recouverte par les eaux. Et puis ce fut la rue Van-Loo et la rue Narcisse-Diaz. On dut, en toute hâte, organiser des secours. Des barques sillonnent les rues inondées. Et partout on rencontre des gens affolés, portant des malles ou des meubles, qu’ils vont mettre à l’abri où ils peuvent »

    Et déjà il faut penser à reloger les plus gravement touchés. « Les architectes de la Préfecture de police et de la Préfecture de la Seine ont visité les immeubles des rues inondées. Soixante-dix ou quatre-vingts ménages se trouvent sans abri. Le maire de l’arrondissement, M. Gerente est venu en personne leur distribuer des secours. Il a établi pour eux un repas collectif, dans la salle de l’école communale de la rue de Billancourt. Le préfet de la Seine leur a fait, de son côté, remettre de l’argent et des bons de logement. »

     

    Une aubaine pour les familles de pauvres gens

    Poursuivant sa visite vers l’ouest, le journal relève : « Dans l’île de Billancourt, les Magasins militaires sont battus par les flots. L’eau a pénétré dans des réserves et causé des dégâts considérables. Le reste de l’île est submergé. Toutes les villas qui bordent ses berges sont dans l’eau, certaines jusqu’au premier étage ; beaucoup d’entre elles sont compromises. »

    À en croire le quotidien, certains tireraient cependant leur épingle du jeu. « Le long du fleuve, des familles de pauvres gens profitent de l’aubaine, peut-on ainsi lire. Armés d’une sorte de fronde une masse de plomb au bout d’une corde solide les hommes happent les débris qui passent ou dégagent ceux arrêtés, les attirent et les mettent à terre. Les femmes, les enfants les empilent sur le quai et veillent sur eux en attendant le retour du fils ou de l’ami qui, dans une voiture à bras, les charrie en toute hâte à la maison c’est une provision de bois pour les jours de grand froid. »

    Au final, la capitale aura connu plus de 20.000 caves inondées et des centaines de rues envahies par l’eau sans oublier la pollution due aux égouts qui refluent. Les dégâts avaient été chiffrés à 400 millions de franc-or (plus de 1,6 milliard d’euros actuels) sans compter le montant des aides aux victimes.

    Article paru dans Le Figaro


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  • Il y a 28 ans... le Louvre recevait sa pyramide

     

    Chantier emblématique de la présidence de François Mitterrand, la réorganisation du musée du Louvre avec sa pyramide a droit à sa première inauguration en octobre 1988.

     

    Il y a 28 ans... le Louvre recevait sa pyramide

     Extrait de l’édition du 10 octobre 1988

     

    Elles ont l’air d’avoir toujours été là. Et pourtant du haut de ces pyramides du Louvre, moins de 30 ans nous contemplent. En ce 10 octobre 1988, Le Figaro consacre un large article à l’inauguration de la première tranche des travaux de réorganisation du Grand Louvre, prévue le 14 octobre. Des festivités qui ne constituent que «le milieu du gué» d’un chantier qui doit se prolonger jusqu’en 1995 rappelle le quotidien.

    L’occasion tout de même de revenir sur le travail « colossal » qui a déjà été accompli. « Quelque 5000 terrassiers, grutiers, maçons, peintres, contremaîtres divers et ingénieurs multiples, tailleurs de pierre, artisans traditionnels et ouvriers aux spécialités hyper-sophistiquées se sont côtoyés et succédé sur le chantier», écrit le quotidien. Il rappelle au passage que pour la cour Napoléon, là où est située la pyramide, «il aura fallu quarante-cinq mille heures de travail pour le seul pavage des bassins et du sol. Cela représente 50.000 pavés. Il s’agit de granit de Languedias, dont la couleur claire reprend la teinte des pierres du palais. »

    Même si l’on demeure rétif au principe même d’une expression architecturale contemporaine au sein de la vénérable cour palatiale, on peut donner acte à M. Pei de sa préoccupation d’harmonie générale.

    «Les fontaines brassent en continu 250 mètres cubes d’eau pour les plus grandes et 150 pour les plus petites, soit 1000 mètres cubes au total. Après les bassins du Trocadéro, cela en fait le plus grand jeu parisien», précise encore Pierre Branche dans son article. L’auteur ne pouvait pas éviter d’aborder les polémiques qui encore particulièrement vivent à l’époque autour du choix architectural retenu par le président de la République.

     

    Il y a 28 ans... le Louvre recevait sa pyramide

    L’architecte Ieoh Ming Pei, le 2 mai 1985

     

    « Et puis, même si l’on demeure rétif au principe même d’une expression architecturale contemporaine au sein de la vénérable cour palatiale, on peut donner acte à M. Pei de sa préoccupation d’harmonie générale, précise le journal. Cette pyramide, haute exactement de 21,64 mètres entourée de ses sept bassins triangulaires ponctuée par trois petites pyramides de 4,92 mètres constitue un ensemble ordonné et rigoureux à défaut d’être discret et modeste. »

     

    80.000 m² supplémentaires ouverts à la déambulation

    On apprend au passage qu’il n’a pas été possible de creuser à plus de 9 mètres de profondeur, «en raison des risques d’infiltration des eaux de Seine» et que les travaux doivent permettre de dégager à terme 80.000 m² «ouverts à la déambulation.» Et du côté du porte-monnaie? «Le coût de cette première phase qui s’achève avec l’inauguration de la pyramide atteint 2 milliards de francs, dont 90 millions pour la pyramide et les bassins. L’opération dite du Carrousel entamée en novembre prochain, s’achèvera en 1991. Elle est évaluée à 750 millions de francs. Le ministère des Finances ayant quitté les lieux, le redéploiement muséologique s’étendra de 1989 à 1995. Une enveloppe de plus de 3 milliards a déjà été dégagée à cet effet.»

     

     

    Il y a 28 ans... le Louvre recevait sa pyramide

    Le 31 octobre 1986, la cour Napoléon en plein chantier

     

    Il y a 28 ans... le Louvre recevait sa pyramide

    La pyramide prend forme

     

    Il y a 28 ans... le Louvre recevait sa pyramide

    Le 10 avril 1987, François Mitterrand examine une des épaisses dalles de verre de la future pyramide du Louvre

    Article paru dans le Figaro


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  • La gloriette du Jardin des Plantes a été construite en 1786 

     

    Un ancestral édifice français fait grise mine

    Un ancestral édifice français fait grise mine

    Un ancestral édifice français fait grise mine

    Un ancestral édifice français fait grise mine

     

    La gloriette du Jardin des plantes a pris quelques rides. Un appel aux dons doit financer en partie les 700.000 euros nécessaires à la cure de jeunesse de l’une des plus anciennes structures métalliques au monde.

    Elle a connu la révolution française, devancé les constructions de Victor Baltard de 60 ans et même la tour Eiffel bon siècle. La Gloriette de Buffon domine sur sa butte le Jardin des plantes et le Muséum d’histoire naturelle à Paris depuis son installation en 1786-1787. Inscrit depuis 1926 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, ce belvédère est réputé pour être l’une des plus anciennes constructions métalliques du monde. Mais elle commence à mal supporter le poids des années.

     

    Un ancestral édifice français fait grise mine


     Le temps et la pollution ont fini par détériorer ce magnifique décor jusqu’à fragiliser sa structure. Le Muséum d’histoire naturelle a d’ailleurs dû fermer son accès au public et lance désormais un appel auprès du public pour financer sa restauration. Pour tous les amoureux du Jardin des plantes ou les passionnés d’architecture, le Figaro immobilier détaille quelques-unes des caractéristiques qui font (ou ont fait) le charme de cette construction.

     

    Cinq métaux différents

    Un ancestral édifice français fait grise mine


    L’aménagement du kiosque de 9 mètres de haut fut réalisé sur l’ordre du comte de Buffon, d’après les dessins d’Edme Verniquet, architecte de Louis XVI et réalisé par Claude-Vincent Mille, serrurier du Roi. Cette Gloriette de Buffon est constituée d’une armature en fer et d’un habillage composé de pas moins de cinq métaux différents: bronze, cuivres jaune et rouge, laiton et or. À noter: l’ossature en fer, largement dissimulée sous un habillage décoratif, est entièrement fixée par rivets puisque la soudure n’existait pas à l’époque.

    Un ancestral édifice français fait grise mine


    Par ailleurs, un gong solaire dominait l’ensemble. Chaque jour, il sonnait à midi, actionné par un marteau déclenché par la rupture d’un fil de crin, brûlé par une loupe concentrant les rayons du soleil. Une opération nécessitant le renouvellement quotidien du fil de crin.

    Après l’étude préliminaire et le diagnostic menés par les Bâtiments de France, il apparaît que les travaux à réaliser se chiffreraient à près de 700.000 euros. Le prix à payer pour effacer les dépôts noirs dus à la pollution, la corrosion de la structure de fer, la perte de métal au pied des poteaux, le remplacement de la visserie d’assemblage ou encore le nettoyage des graffitis. Au passage, l’habillage de la structure et la superbe sphère armillaire (ce globe montrant notamment le mouvement apparent du soleil de la lune) qui trône au sommet seront également remis en état.

     

    Un ancestral édifice français fait grise mine


    Aux côtés des entreprises susceptibles de financer ce genre de projet, le Muséum s’apprête à lancer un appel à participation auprès du grand public. La plateforme de dons en ligne sera accessible dès le 10 mars pour ceux qui souhaiteraient participer à cette rénovation.

    Article paru dans le Figaro


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