• Haut-lieu touristique au XIXème siècle, les Pink and white terrasse, Otukapuarangi (« fontaine du ciel nuageux ») en maori, furent ensevelies par une éruption volcanique en 1886. Deux chercheurs, Rex Bunn et Sascha Nolden, affirment aujourd’hui les avoir localisées. Mieux, elles pourraient avoir survécu au désastre. 

     

    Une merveille naturelle

    Deux suites de piscines naturelles descendent en cascade jusqu’au lac Rotomahana. L’une est blanche, l’autre rose. Ces paysages naturels fascinants ont été façonnés des millions d’années durant par des dépôts de silicium (les plus importants du monde) et par l’intense activité volcanique de la région – celle-là même qui causera sa perte.

    Si cette formation géologique n’est pas la seule en son genre (on en trouve aux États-Unis ou encore en Turquie), sa coloration rose, due à des colonies de bactéries, lui donne un éclat unique. On la surnomme alors « la huitième merveille du monde ».

     

    130 ans après sa disparition la huitième merveille du monde renaît

    Les terrasses peintes par Charles Bloomfield (1848-1926) 

     

    La destruction de 1886

    Au milieu du XIXème siècle, le lieu attire touristes et curieux du monde entier, et devient « la plus importante attraction touristique de l’hémisphère sud et de l’empire britannique », comme le rappelle Rex Bunn. Mais dans la nuit du 10 juin 1886, peu après minuit, le volcan du mont Tarawera se réveille, crachant de la lave et un nuage de cendres jusqu’à 10 km de haut.

    Des dizaines de personnes périssent et la zone est recouverte d’une couche de cendre et de boue volcaniques. C’est l’éruption la plus meurtrière de l’histoire de la Nouvelle Zélande. On pense alors les « Pink and white terrasses » disparues à jamais.

     

    130 ans après sa disparition la huitième merveille du monde renaît

    L’éruption de 1886 peinte par Charles Bloomfield d’après les dires des témoins 

     

    Un titanesque travail de recherche

    Mais en 2016, Sacha Noldenn fait une découverte qui va changer la donne. Il exhume de la Bibliothèque Nationale de Nouvelle-Zélande le journal d’un scientifique aujourd’hui oublié, Ferdinand von Horchstetter. Ce géologue autrichien avait été chargé en 1859 par le gouvernement d’étudier l’île. Il faut savoir que la localisation exacte du site n’avait à l’époque pas été établie. Les deux scientifiques décident alors de se lancer à sa recherche.

    En recoupant les données de l’époque avec celles d’aujourd’hui, ils affirment, après tout de même 2 500 heures de recherches ces 12 derniers mois, avoir localisé les terrasses avec une marge d’erreur de 35 mètres. Mieux, le site pourrait avoir été préservé toutes ces décennies sous une couche de cendre et de boue épaisse de 15 mètres. Pour Bunn, le site pourrait être dans un excellent état de préservation, peut-être même intact par endroits.

     

    130 ans après sa disparition la huitième merveille du monde renaît

    La vallée du Waimangu, à l’emplacement des terrasses 

     

    Vers une renaissance du site

    Depuis la parution de leurs travaux dans le Journal of the Royal Society of New Zealand, les chercheurs ont su éveiller l’intérêt du public. Ils ont bon espoir de réunir les 70 000 euros nécessaires pour explorer le site. Ils auraient en outre obtenu l’accord de la tribu Tuhourangi. Le dernier obstacle vient de la communauté scientifique elle-même.

    En 2016 en effet, une équipe du GNS sciences New Zealand, après 5 ans de recherches, était parvenue à des conclusions opposées : la plus grande partie des terrasses auraient été détruites par l’éruption de 1886. Pour Bunn, ces conclusions seraient le fruit de 130 ans de mauvaises informations quant à la cartographie du site.

     

    130 ans après sa disparition la huitième merveille du monde renaît

    Article paru dans Daily Geek Show


    votre commentaire
  • Dans la région du Mustang, d’immenses réseaux de grottes creusées dans les montagnes et datant d’au moins 3000 ans restent un mystère pour les archéologues. Qui les a construites et dans quel but ? 

    À la découverte du Mustang, royaume perdu au cœur de l’Himalaya

     

    Le mystère archéologique qui fascine les chercheurs du monde entier

     Népal – Annapurna – Région du Mustang 

     

    Un berger a découvert par hasard ces 55 cavernes 

    Le Mustang est un ancien royaume qui se situe au nord du Népal et à l’histoire aussi riche que complexe. Du 15ème au 17ème siècle, la région prospère grâce à sa situation stratégique et contrôle tous les échanges commerciaux dans cette partie de l’Himalaya. Le royaume est ensuite annexé par le Népal au 18e siècle et sera disputé par la Chine jusqu’en 1992.

    La monarchie de Mustang est définitivement dissoute en 2008. Cette région constitue l’un des plus grands mystères archéologiques au monde à cause de ses réseaux de grottes taillés à même la montagne, parfois à plus de 4000 mètres d’altitude. L’une des plus grandes découvertes récente date de 2007 lorsqu’un berger découvre par hasard un réseau de 55 cavernes dans lesquelles sont peintes la vie de Bouddha à travers des fresques dont les plus grandes mesurent jusqu’à 8 mètres de long.

     

    Le mystère archéologique qui fascine les chercheurs du monde entier

     États et régions de l’Himalaya

     

    Aujourd’hui, la région a conservé son mode de vie traditionnel et fait toujours figure de référence dans la culture bouddhiste. Ces grottes ancestrales, dont le nombre s’élèverait à au moins 10 000, sont en quelque sorte vénérées ou du moins respectées par les populations locales.

     

    L’ère bouddhiste 

    Des fresques murales découvertes au Népal. Il y a 700 ans, le Mustang prospère grâce au commerce du sel. Carrefour entre la Chine, les royaumes de l’Himalaya et l’Inde, les caravanes traversent la région chargée de cet or blanc qui était autrefois la monnaie d’échange de référence. C’est également un « Centre d’érudition et d’art bouddhiste ».

    Comme en témoignent les découvertes archéologiques, des dizaines de milliers de manuscrit calligraphiés étaient enfouis dans ces grottes oubliées. Des traités philosophiques à l’arbitrage des conflits, ces trésors témoignent que de grands sages s’y rendaient pour y réfléchir alors que les artistes occupaient les cavernes pour y peindre l’adoration de Bouddha et des grands yogis de l’histoire bouddhiste.

    Cependant, les bouddhistes n’étaient pas les premiers à y vivre, pas même les habitants du Mustang qui s’y sont réfugiés durant différentes époques afin de se mettre à l’abri des différents conflits qui s’y déroulaient dans le but d’obtenir le contrôle de ce carrefour commercial.

     

    Le mystère archéologique qui fascine les chercheurs du monde entier

     Cavernes de Dhakmar 

     

    Dès les années 1990, les archéologues découvrent des corps datant de presque 3 000 ans, mais n’arrivent pas à percer le mystère de ces grottes percées au cœur même de la montagne, à l’aide de cordes, d’échafaudages ou peut-être même de marches taillées dans la pierre, le temps ayant effacé toute trace de cette époque lointaine. L’alpiniste Pete Athans les découvre pour la première fois en 1981 et assure qu’elles sont inatteignables. Cela montre à quel point ces lieux sont reculés, même pour cet aventurier expérimenté qui a effectué huit fois l’ascension de l’Everest.

     

    La découverte de Samdzong 5

     

    Le mystère archéologique qui fascine les chercheurs du monde entier

     

    Cependant, les découvertes font un bond en avant après une activité sismique dans la région en 2009. Des grottes jusque-là scellées depuis plusieurs milliers d’années sont découvertes. Samdzong 5 est l’une de ces grottes et les archéologues qui opèrent dans la région y ont fait des découvertes fascinantes.

    Tout d’abord, il s’agit d’une grotte funéraire, un souvenir précieux qui, comme le rappelle Mark Aldenderfer est un lieu qui raconte le plus d’histoire. L’idéal est donc de trouver un tombeau qui recèle généralement des vestiges datant d’avant l’ère bouddhiste, de préférence suffisamment haut pour que les pilleurs n’y aient pas eu accès avec le temps. La chance était donc du côté des archéologues lorsqu’ils mirent à jour ces tunnels en 2011.

     

    Le mystère archéologique qui fascine les chercheurs du monde entier

     La région du Mustang au Népal © Wikipédia / Jmhullot 

     

    Les chercheurs y trouvent d’abord des squelettes, installés de façon particulière. Certains dans des cercueils, mais tous avaient la particularité d’avoir été dépecés. Cette pratique a été conservée durant le début de l’époque bouddhiste, les archéologues ont donc pu comprendre aisément ce qu’il s’était passé. Autrefois, les morts étaient découpés en morceaux ou dépecés, les animaux sauvages se nourrissaient alors de la chair et le squelette était déposé dans des lieux sacrés. Cette pratique permettait de créer un lien direct avec les divinités et portait le nom de « funérailles célestes ».

    Cependant, ce rituel n’était réservé qu’aux hauts dignitaires, ce qui voulait dire que les archéologues avaient mis au jour le tombeau d’un chef. A ses côtés sont découverts les restes d’un cheval, surement le préféré du dignitaire, ainsi que le squelette d’un enfant d’environ 10 ans. Sans émettre de théorie pour l’instant sur la présence de ce corps, Mark Aldenderfer aidé de Jacqueline Eng, experte en ossement, assure qu’il s’agit là d’un rituel très complexe qui nécessitera du temps avant d’être complètement déchiffré.

     

    Une civilisation avancée, faisant partie intégrante de la Route de la soie 

     

    Le mystère archéologique qui fascine les chercheurs du monde entier

     Un masque funéraire et des poignards découverts à Samdzong 

     

    Les archéologues y font des découvertes étonnantes : les cercueils sont réalisés à partir de bois exotiques, qui ne viennent pas de la région, des restes de vêtements ornés de perles viennent d’Iran, d’Inde ou du Pakistan. L’équipe y trouve également des poignards, des tasses à thé en bambous, des bracelets de cuivre, et un masque funéraire fabriqué à partir d’or et de cuivre.

    Cela montre également que la fonction première de ces grottes était de servir de tombeaux. Une science qui était particulièrement réfléchie puisque les cercueils étaient réalisés sous forme de « kit ». En effet, les planches étaient coupées et préparées à l’extérieur avant d’être montées dans les cavernes pour y être assemblées sur place.

    Alors que la région est aujourd’hui très pauvre, ces vestiges témoignent d’une époque où le Mustang était une zone prospère, certainement grâce au commerce du sel. Ces grottes ont encore bien des choses à révéler mais les archéologues se demandent si toute la lumière sera faite sur l’histoire antique de cette région.

     

    Le mystère archéologique qui fascine les chercheurs du monde entier

     Les cavernes de Garphu, Mustang, Népal

     

    D’abord, rares sont les lieux dont l’histoire ancienne a été conservée. De plus, le temps efface aussi les traces humaines multi millénaires : Alors que certaines grottes deviennent impraticables à cause de l’érosion, de sérieux dégâts ont été observés après le tragique tremblement de terre qui a touché le Népal en 2015. Ce dernier a gravement endommagé de nombreux monuments du pays et a coûté la vie à presque 9 000 personnes.

    Tous ces éléments, aussi bien les rituels religieux complexes que la construction des grottes, montre qu’il s’agissait là d’une civilisation avancée, disposant de sa propre religion, culture, technologie et qui faisait partie intégrante de la route de la soie qui était alors qu’à ses balbutiements. Les recherches continuent cependant dans le but de découvrir les origines des grottes de la région de Mustang.

    Article paru dans Daily Geek Show


    votre commentaire
  • Certainement l’un des plus grands et célèbres scientifiques, Albert Einstein a marqué la science, la physique et le XXème siècle. Mais certains faits de sa vie demeurent encore inconnus du grand public. 10 faits étonnants sur cet incroyable personnage.

    Sa difformité crânienne

    Ce génie qui a révolutionné la science

    A sa naissance, le 14 mars 1879, le futur prix Nobel souffrait d’une étrange difformité : l’arrière de sa tête était si volumineux que sa famille s’inquiéta de son état de santé. Mais en quelques semaines, la forme de son crâne devint de plus en plus normale.

    Ses difficultés d’élocution

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Durant ses premières années, Albert Einstein souffre de difficultés à s’exprimer, peut-être dues à la dyslexie dont souffrait l’enfant.

    Sa scolarité loin d’être médiocre

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Contrairement à ce qu’on a souvent pu entendre sur Albert Einstein, il n’était pas mauvais élève durant sa jeunesse. Mais son rapport à l’autorité professorale, que le garçon refusait, lui valut la réputation d’un étudiant médiocre et étourdi. En réalité, il étudia la physique à l’université dès l’âge de 11 ans, fut un expert du calcul à 15 ans et reçut d’excellentes notes en latin et en grec.

    Sa fille cachée

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Avant son mariage avec sa première femme, Mileva Maric, celle-ci donna secrètement naissance, chez ses parents, en Serbie, à une petite fille. L’enfant fut nommée Lieserl mais on ignore toujours à ce jour ce qu’il est advenu d’elle. Einstein n’aurait d’ailleurs jamais vu sa fille.

    Sa relation maritale

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Einstein avait une relation particulière avec sa première femme, Mileva. Il lui imposa ainsi un certain nombre de règles, telles que de se taire lorsqu’il le lui ordonnait ou encore de lui servir ses 3 repas quotidiens dans sa chambre, qui devait également être rangée par son épouse.

    Sa liaison avec sa cousine

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Outre ses nombreuses relations extraconjugales, Einstein aurait surtout entretenu une liaison avec sa cousine, Elsa Einstein, et ce, alors qu’il était encore marié à sa première femme. En 1919, il se maria finalement avec sa cousine.

    Son refus des normes vestimentaires

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Célèbre pour son apparence négligée, notamment constituée d’une coiffure en bataille, Einstein avait surtout une aversion particulière pour les chaussettes. Refusant d’en porter, il sortait sans.

    Son engagement contre le racisme

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Einstein était particulièrement engagé dans la lutte contre le racisme. Il était ainsi membre de l’Association nationale pour l’avancement des personnes de couleur (NAACP en anglais) et correspondait, avant même sa venue aux USA, avec W.E.B Dubois, le fondateur de l’association. En 1946, lors d’un discours à l’université Lincoln, il qualifia même le racisme de « maladie ».

    Sa fille prématurée

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Einstein aurait pu vivre davantage. Après avoir été victime d’une rupture d’anévrisme, les médecins lui suggérèrent une opération chirurgicale afin de lui sauver la vie. Le savant refusa, affirmant qu’il était « de mauvais goût de prolonger la vie artificiellement ».

    Sa volonté de ne pas être idolâtré

    Ce génie qui a révolutionné la science

    Einstein vivait mal la fascination dont il faisait l’objet. Exemple de ce malaise, il avait spécifié vouloir que son corps entier soit brûlé à sa mort. Le scientifique voulait surtout éviter que ses restes fassent l’objet d’une idolâtrie morbide. Finalement, le médecin légiste qui autopsia Einstein vola son cerveau avant qu’il ne soit restitué, plusieurs années plus tard.

    Ces 10 faits surprenants sur Albert Einstein nous apprennent un peu plus l’homme qu’il était, au-delà de l’éminent scientifique. Pour certains, ces révélations sont presque choquantes.

    Article paru dans Daily Geek Show


    votre commentaire
  • Où l’on fait la connaissance d'un homme idéal.

    C’est l’une des œuvres les plus célèbres de Léonard de Vinci : le dessin d’un homme nu, dont les membres dédoublés s’inscrivent à la fois dans un carré et dans un cercle. L’Homme de Vitruve fascine et laisse songeur… Qu’est-ce qui se cache derrière ce chef-d’œuvre de la Renaissance italienne ?

    C’est bien simple, pour Léonard, voilà l’homme idéal ! Il l’a représenté avec des proportions calculées de manière mathématique, pour que son corps puisse s’inscrire dans les deux formes géométriques « parfaites » que sont le carré et le cercle. Même son nombril est au centre du cercle !

     

    Des mensurations parfaites

    Léonard de Vinci, L’Homme de Vitruve, 1492, plume et encre sur papier, 34,3 x 24,5 cm, Galerie de l’Académie, Venise Voir en grand 

     

    Par ce dessin, Léonard de Vinci illustre la philosophie humaniste de la Renaissance, où l’homme est la mesure de toute chose. La preuve ? Il délimite par de petits traits des parties du corps de L’Homme de Vitruve. Elles peuvent servir à tout mesurer, en pas, en brassées, en paumes, etc.

    Puis, dans le texte sous son dessin, Léonard détaille soigneusement ce système de mesure.

     

    Des mensurations parfaites

    Détail de l'œuvre

     

    Et alors, pourquoi « Vitruve » ? Parce que ce système, Léonard ne l’a pas inventé. Il s’inspire d’un traité d’architecture antique rédigé par un certain Vitruve, où ce dernier décrit justement comment un corps humain idéal peut servir d’unité de mesure pour construire des édifices.

     

    Des mensurations parfaites

    Sébastien Leclerc, Vitruve présentant son ouvrage De Architectura à l'empereur Auguste, vers 1684, gravure

     

    Pourtant, ce système de mesure est difficile à appliquer. Car si cela fonctionne avec L'Homme de Vitruve, c’est parce que ses proportions sont parfaites. Sauf que cela n’existe pas en vrai…

    Chaque être humain a une taille et une morphologie différentes. Par conséquent, il est impossible de se baser sur un corps « normal » pour concevoir des édifices.
    Léonard de Vinci, également anatomiste et pratiquant des dissections, ne pouvait pas l’ignorer !

     

    Des mensurations parfaites

    Léonard de Vinci, Autoportrait présumé, vers 1512, craie rouge sur papier, 33 x 21 cm, Bibliothèque royale de Turin Voir en grand

     

    Pour en savoir plus :

    Léonard avait plusieurs casquettes : peintre, inventeur, ingénieur, mais aussi botaniste, anatomiste... Et LE lieu où découvrir toutes ces facettes, c’est le Clos Lucé à Amboise, où le génie de la Renaissance a fini ses jours au service de François Ier.
    Dans cet écrin boisé du Val de Loire, l'atelier de Léonard est minutieusement reconstitué, les jardins font écho à ses travaux de botanique, ses dessins prennent vie sous la forme de machines et de grandes toiles aériennes...

    http://vinci-closluce.com/fr 

     

    Des mensurations parfaites

    L'anatomie du cheval, Parc Léonard de Vinci, Château du Clos Lucé, Amboise, photo : Léonard de Serres

    Visiter le Clos Lucé le jour… ou lors des nocturnes de l’été

    http://www.vinci-closluce.tickeasy.com/Information.aspx 

     

    Et vous, quel Léonard êtes-vous : peintre, philosophe, scientifique ou organisateur de fêtes ? Pour le savoir, faites vite ce test ! 

    En plus de vous amuser, vous pourrez gagner des laissez-passer pour le Clos Lucé voire un week-end dans le Val de Loire sur les traces de Léonard de Vinci !

     

    Des mensurations parfaites

    Article paru dans Artips


    votre commentaire
  • Où l’on apprend à défendre ses convictions.

     

    Fin des années 1930, en Caroline du Nord. Tous les dimanches, une fillette noire de 6 ans joue du piano à la messe.

    C’est Eunice Waymon, plus tard connue sous le nom de Nina Simone. Sa passion, c’est la musique. Mais sa famille est trop pauvre pour lui payer des leçons…

    À cette époque, sa mère fait le ménage chez une riche dame blanche. Cette dernière admire beaucoup le talent de la petite Eunice

     

    Ça ne va pas se passer comme ça !
     

    Eunice Waymon (Nina Simone) à 8 ans, dans sa ville natale, Tryon, en Caroline du Nord

     

    Elle lui finance des leçons chez une professeure de piano classique, Miss Mazzy. Elle devient comme une seconde mère pour la petite, qui découvre ainsi la musique classique. Confrontée aux œuvres de Bach, Eunice décide de devenir la première concertiste noire !

    Pour y parvenir, la fillette travaille avec acharnement.

     

    Ça ne va pas se passer comme ça !

    Miss Mazzy, la professeure de piano de la jeune Nina Simone

     

    À 10 ans, ses progrès sont tels que Miss Mazzy organise un récital pour montrer sa virtuosité aux notables de la ville. Au premier rang, les parents d’Eunice, emplis de fierté, contemplent leur fille s’installant au piano.

    Soudain, on vient leur faire comprendre qu’ils doivent laisser leur place : en tant que Noirs, ils n’ont rien à faire là. Eunice est choquée.

    Du haut de ses 10 ans, elle se lève d’un bond. C’est bien simple, tant que ses parents ne retrouvent pas leurs chaises, elle refuse de jouer ! Finalement, on autorise ses parents à se rasseoir devant et Eunice se remet au piano.

     

    Ça ne va pas se passer comme ça !
     

    Eunice Waymon (Nina Simone) à 12 ans

     

    Le récital est un triomphe, mais la toute jeune fille en garde un goût amer.
    C’est sa première confrontation violente avec le racisme : la rage qui l’anime ce jour-là ne la quittera plus jamais et se retrouvera dans les chansons engagées de la grande Nina Simone.

     

    Ça ne va pas se passer comme ça !
     

    Nina Simone en concert au Newport Jazz Festival de 1968

    Ça ne va pas se passer comme ça !

    Nina Simone en 1965 Voir en grand

    Article paru dans Musiktips


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires