•  Tour du monde des plus belles photos

      La lune rouge derrière la Fernsehturm, la tour émettrice de signaux de télévision à Berlin. |CLEMENS BILAN / EPA / MAXPPP

     

    L’éclipse correspond au moment où la Lune plonge dans l’ombre de la Terre. Le phénomène de ce vendredi 27 juillet était e plus long de ce siècle. La lune était alors visible, partiellement ou totalement, dans une moitié du monde (notamment l’hémisphère est). En fonction des conditions météorologiques, elle a pu être observée depuis l’Afrique, l’Europe, l’Asie et l’Australie.

     

    On vous propose un tour du monde des plus beaux cliché de la Lune d’hier.

     

    FRANCE

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    La lune capturée à Strasbourg, derrière la sculpture "La femme qui marche vers le ciel" de l'américain Jonathan Borofsky. | FREDERICK FLORIN / AFP

     

    ALLEMAGNE

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    La "lune de sang" derrière une auberge de jeunesse à Bernkastel-Kues, dans l'Ouest de l'Allemagne. | HARALD TITTEL / AFP

     

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    La lune surplombe la sculpture "Tiger and Turtle – Magic Mountain", une sorte d'escalier en forme de montagnes russes, à Duisburg, dans l'ouest de l'Allemagne. | CHRISTOPH REICHWEIN / AFP

     

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    La Lune au dessus d'un chevalement à Dortmund en Allemagne. | FRIEDEMANN VOGEL / EPA / MAXPPP

     

    ITALIE

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    La lune de sang au dessus du Lion ailé, symbole de la ville de Venise. | MANUEL SILVESTRI / AFP

     

    GRÈCE

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    La statue du dieu grec Apollon tient la Lune à Athènes | ARIS MESSINIS / AFP

     

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    La Lune au dessus du temple d'Apollon dans l'ancienne Corinthe en Grèce. | VASILIS PSOMAS / EPA / MAXPPP

     

    TURQUIE

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    Derrière la croix de l'église de Mor Mikhai, à Mardin en Turquie. | YASIN AKGUL / AFP

     

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    Derrière la tour de Galata à Istanbul. | OZAN KOSE / AFP

     

    MOYEN-ORIENT

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    Des lumières décoratives à travers lesquelles on peut voir la Lune, dans la ville de Koweït. | YASSER AL-ZAYYAT / AFP

     

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    Au dessus de la ville de Amman, en Jordanie. | MUHAMMAD HAMED / REUTERS

     

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    Dans la ville de Nadjaf, ville d'1.3 million d'habitant au centre de l'Irak | HAIDAR HAMDANI / AFP

     

     

    INDONÉSIE

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    Des habitants de la ville de Padang, sur l'île de Sumatra, en Indonésie observent la Lune rouge et Mars. | ANTARA FOTO/IGGOY EL FILTRA/via REUTERS

     

    AUSTRALIE

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    Rassemblement à Melbourne pour observer la plus longue éclipse lunaire de ce siècle. | WILLIAM WEST / AFP

     

    BRÉSIL

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    Une mariée pose pour une photo lors de l'éclipse lunaire à Brasília, au Brésil. | UESLEI MARCELINO / REUTERS

     

    Article paru dans OUEST-FRANCE


     

     


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  • Le monde observe la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle

    L'éclipse vue depuis Athènes (Grèce). | ARIS MESSINIS / AFP

     

    L’éclipse totale de Lune la plus longue du siècle s’est produite dans la nuit du vendredi à samedi. Un spectacle observé depuis une grande partie de l’Europe et de l’Asie mais aussi en Afrique.

    La plus longue éclipse totale de Lune du XXIème siècle a commencé à faire rougir notre satellite vendredi tandis que la planète Mars, quasiment au plus près de la Terre, était pleine d’éclat : une conjonction de phénomènes qui ravit les astronomes amateurs.

    L’éclipse, qui correspond au moment où la Lune plonge dans l’ombre de la Terre, est visible, partiellement ou totalement, dans une moitié du monde (notamment l’hémisphère est). Elle peut être observée depuis l’Afrique, l’Europe, l’Asie, l’Australie.

     

    Le monde observe la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle

    Photo prise à Jérusalem-Est (Palestine) le 27 juillet 2018. | Ahmad GHARABLI / AFP

     

    Le phénomène complet (pénombre comprise, imperceptible à l’œil nu) a débuté à 17h14 GMT (19h14 heure de Paris) et s’est achevé à 23h28 GMT (01h28 heure de Paris).

    Le véritable spectacle a commencé à 18H24 GMT (20H24 heure française). Le moment le plus intéressant de l’éclipse, lorsque la Lune était complètement dans le cône d’ombre projeté par la Terre, a eu lieu à 19H30 GMT (21h30 heure française) et s’est terminé à 21h13 GMT (23h13 heure française). Cette phase dite de « totalité » durait 1 heure 43 minutes (103 minutes), soit la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle.

     

    Le monde observe la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle

    Un avion décolle à l'aéroport de Rome (Italie). | Tiziana FABI / AFP

     

    Une éclipse « historique » au Kenya

    « C’est si intéressant de voir à quel point la lune est rouge, comme si elle était recouverte de sang », s’exclamait Marion Rotich, mère de famille, alors qu’elle était en train d’observer le phénomène avec ses deux filles à Naivasha, dans le sud du Kenya.

    Hesborn Mwangi, conducteur de Matatu (minibus), se montrait tout aussi enthousiaste : “C’est historique pour moi, je n’ai jamais trouvé le temps de regarder quelque chose comme ça, mais aujourd’hui je me suis trouvé là alors que que je déposais des passagers".

     

    Le monde observe la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle

    Au Kenya, un adolescent regarde au télescope l’éclipse de Lune. | SIMON MAINA / AFP 

     

    Près du lac Magadi, région isolée loin de la pollution lumineuse des villes à 100 km au sud-ouest de Nairobi, un couple, Susan Murabana et Daniel Chu Owen avait installé son télescope pour que les habitants du voisinage puissent admirer l’éclipse.

    « Mars, Pluton, Saturne, Jupiter, Venus, Mercure : c’est ce que je voudrais vraiment voir », dit Daniel Chu Owen, 39 ans, essayant de repérer la position des planètes grâce à une application sur son téléphone portable. « Nous avons déjà fait cela à l’occasion de l’éclipse solaire en 2016 », dit Susan Murabana, qui a le même âge que son mari. Quelque 300 membres de la communauté locale, pour la plupart des Masai, étaient alors venus utiliser leur télescope. « C’est bien de donner une telle opportunité à des gens comme ceux-là ».

     

    Le monde observe la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle

    La Lune vue depuis le lac Magadi au Kenya. | SIMON MAINA / AFP

     

    Au même moment à Tunis, plus de 2000 personnes s’étaient rassemblées à la Cité des Sciences de la capitale pour admirer l’éclipse. Émerveillés par le changement de couleur du satellite, hommes, femmes et surtout enfants munis de jumelles attendaient leur tour pour regarder la lune à travers les télescopes. D’autres filmaient, portables à la main. « J’espère que cette éclipse nous apportera bonheur et tranquillité », espérait Karima, 46 ans, jumelles en main.

     

    Le monde observe la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle

    A Londres (Angleterre), la présence de nuages n'a pas permis aux spectateurs de voir l'éclipse. | Tolga Akmen / AFP

     

    Déception et nuages en Angleterre

    Les habitants du Comté de Dorset, dans le sud-ouest de l’Angleterre, ont eux été déçus par les épais nuages qui ont perturbé le spectacle, comme dans une bonne partie de l’Europe.

    Dans une petite station balnéaire du comté, West Bay, des observateurs s’étaient retrouvés sur les plages et falaises, espérant un dégagement du ciel, sans succès. « C’est décevant », avouait Tish Adams, 67 ans. « J’ai pris quelques photos mais il n’y avait rien d’autre qu’une petite traînée rose dans le ciel. Cela aurait été tellement bien de la voir ».

     

    Le monde observe la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle

    La Lune depuis Berlin (Allemagne) le 27 juillet. | David GANNON / AFP

     

    Pour qu’une éclipse de Lune se produise, il faut qu’il y ait un alignement quasi parfait du Soleil, de la Terre et de la Lune. Notre planète, se trouvant entre notre étoile et la Lune, projette alors son ombre sur son satellite naturel. La Lune, pleine, rentre peu à peu dans la pénombre, puis dans l’ombre pour se retrouver totalement dans l’ombre, avant d’en sortir progressivement.

    Cette phase dite de « totalité » devait 1 heure 43 minutes (103 minutes), soit la plus longue éclipse de Lune du XXIème siècle. Il s’agit de la deuxième éclipse totale de Lune de 2018, la première ayant eu lieu le 31 janvier.

    L’autre vedette de la nuit était Mars, qui ne se trouve qu’à 57,6 millions de kilomètres de la Terre. A l’œil nu, on peut voir un point brillant tandis qu’avec une lunette ou un télescope, il est possible de l’observer dans les détails.

     

    Article paru dans Ouest-France


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  • Où l’on découvre un ingénieur qui cherche à communiquer avec les morts.

     

    1878, Académie des sciences de Paris. Un grésillement s’élève dans l’amphithéâtre. Des académiciens stupéfaits se regardent, certains curieux, d’autres troublés par la voix d’outre-tombe qui s’élève de la machine de Thomas Edison.
    Soudain, n’y tenant plus, l’un d’eux s’exclame : « Misérable ! Nous ne serons pas dupes d’un ventriloque ! ». Qu’est-ce qui a bien pu mettre l’académicien dans un tel état ?

    Monte le son !

    Illustration Sciencetips Voir en grand

     

    Ce jour-là, un représentant envoyé par Edison, le célèbre ingénieur américain, est venu présenter sa toute nouvelle invention : le phonographe. La machine, mise au point un an plus tôt, permet d’enregistrer un son et, surtout, de le restituer à l’identique.

     

    Monte le son !

    Phonographe à feuille d'étain système Edison, 1878. Invention 08920

    Photo : © Musée des arts et métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly Voir en grand

     

    Techniquement, le procédé est assez simple. Il repose sur trois pièces mécaniques : un stylet, un cylindre entouré d’une feuille d’étain que l’on actionne à la manivelle et un cornet acoustique contenant une membrane.

    Lors de l’enregistrement, les sons recueillis dans le cornet font vibrer la membrane reliée au stylet. Ce dernier grave alors la feuille d’étain et « écrit » le son. Pour restituer l’enregistrement, le stylet va « lire » le cylindre qui, faisant vibrer la membrane, va reproduire le son. Rien de surnaturel là-dedans. Et pourtant…

     

    Monte le son !

    Phonographe système Edison, 1901. Invention 18732,

    Photo : © Musée des arts et métiers-Cnam/photo studio Cnam Voir en grand

     

    Pour le vieil académicien outragé, la voix humaine ne peut pas être capturée par la machine. Comme la plupart de ses contemporains, il voit en elle bien plus qu’une simple vibration de l’air. La voix est le propre des humains, une émanation de l’âme. Difficile d’imaginer qu’elle puisse être reproduite par une machine !

     

    Monte le son !

    Photographie de Thomas Edison et son prototype de phonographe à cylindres, 1878,

    Photo: Levin C. Handy Voir en grand

     

    Il faut dire qu’Edison propose une utilisation étonnante de son invention... Il souhaite enregistrer les dernières paroles d’un mourant, pour les reproduire ensuite le jour des funérailles, la machine offrant ainsi un relai entre les vivants et les morts.
    D’ailleurs, Edison avait initialement imaginé construire une machine permettant de communiquer… avec l’au-delà

     

    Monte le son !

    «  Parlez avec les défunts !  » : Publicité pour le phonographe d'Edison, Illustration : Saturday Evening Post Voir en grand

     

    Monte le son !

    Pendule de Foucault suspendu dans le chœur de l'église Saint-Martin-des-Champs, 1851,

    Photo : © Musée des arts et métiers-Cnam/photo Philippe Hurlin Voir en grand

     

    Article paru dans Sciencetips

     


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  • Où l’on met deux mois pour prendre une photo

     

    Novembre 2013, dans les rues de Gaza. La jeune artiste palestinienne Nidaa Badwan est interpellée par des officiers. Sa tenue, une salopette, dérange et lui vaut une altercation musclée. Chamboulée, Nidaa se réfugie dans sa chambre. Elle décide alors de protester… à sa manière.

     

    Mieux vaut être seule…

    Nidaa Badwan, #2, photographie numérique, 2013, 100 x 60 cm, photo : © Nidaa Badwan

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    Mais comment montrer son désaccord du fin fond de sa chambre ? En refusant d’en sortir ! Elle veut prouver que l’art est plus fort que toutes les formes de violence. Et pour cela, elle s’enferme dans neuf mètres carrés, simplement armée de son appareil photo. Son idée ? Être hors de Gaza, en plein Gaza !

     

    Mieux vaut être seule…

    Nidaa Badwan, #8, photographie numérique, 2013, 100 x 60 cm, photo : © Nidaa Badwan
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    Retirée dans sa chambre pendant vingt mois, avec pour seul contact sa mère qui lui apporte à manger, elle se met en scène face à l’objectif. Naît alors une série d’autoportraits photographiques poétiques évoquant l’ambiance des peintures de grands maîtres.

     

    Mieux vaut être seule…

    Georges de La Tour, La Madeleine au miroir, vers 1635-1640, huile sur toile, 113 × 92 cm, National Gallery of Art, Washington Voir en grand

     

    Aidée d’objets récupérés à droite et à gauche, la jeune femme se crée son propre univers. Elle repeint les murs et s’isole du fracas des bombardements en les tapissant de boîtes à œufs multicolores. Petit à petit, elle retrouve une vraie liberté d’expression.

     

    Mieux vaut être seule…

    Nidaa Badwan, #22, photographie numérique, 2013, 100 x 60 cm, photo : © Nidaa Badwan
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    Surtout, elle se crée un espace où, en tant qu’artiste et femme, elle peut exister sereinement. Chose surprenante, la série comprend seulement 25 portraits. Qu’a bien pu faire la photographe le reste du temps, pendant vingt longs mois ? Attendre, tout simplement !

     

    Mieux vaut être seule…

    Nidaa Badwan, #25, photographie numérique, 2013, 100 x 60 cm, photo : © Nidaa Badwan
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    La pièce étant seulement dotée d’une meurtrière, la photographe a parfois dû patienter jusqu’à deux mois pour avoir la lumière parfaite. Une persévérance et une patience qui n’auront pas été vaines, bien au contraire. Aujourd’hui, les œuvres de Nidaa voyagent à travers le monde, en toute liberté.

     

    Mieux vaut être seule…

    Nidaa Badwan, #14, photographie numérique, 2013, 100 x 60 cm, photo : © Nidaa Badwan
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    Mieux vaut être seule…

    Nidaa Badwan, Autoportrait, photographie numérique, 2013 photo : © Nidaa Badwan
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    Article paru dans Artips

     


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  • Le drapeau français n’a pas toujours été bleu-blanc-rouge, loin de là. Avant de devenir le drapeau officiel des armées en 1812, le drapeau a connu de nombreuses variations, liées notamment à l’histoire révolutionnaire du pays. Autour de quelques faits stupéfiants, retour en détail sur l’histoire mouvementée du drapeau tricolore.

     

    Image originale : La liberté guidant le peuple (1830), Eugène Delacroix

     

    Et si notre drapeau national avait été… Vert ?

    Cela aurait pu être bel et bien le cas si la cocarde verte (les versions varient, pour certains il s’agissait d’un ruban vert, pour d’autres d’une feuille de tilleul) « inventée » le 12 juillet 1789 par Camille Desmoulins, journaliste et révolutionnaire, avait été uniformément reconnue par le peuple. Malheureusement, les parisiens ne suivirent pas Desmoulins dans son cri de révolte et la cocarde verte fut oubliée dès le lendemain, la veille de la prise de la Bastille. Un mal pour un bien ?

     

    Pancarte à l’entrée d’un bistrot parisien pendant la Révolution, où les hommes étaient obligés de porter la cocarde.

     

    La cocarde bleue (blanc) et rouge a été inventée par une milice qui voulait empêcher la Révolution

    Le 13 juillet 1789, veille de la prise de la Bastille, un comité d’électeurs (issus majoritairement de la bourgeoisie) se réunit à l’Hôtel de Ville afin d’organiser la répression des révolutionnaires. Ce sont donc des parisiens qui vont d’abord tenter de contrer les émeutes, préservant ainsi le pouvoir royal et leurs privilèges. Afin donc de distinguer clairement les membres de la milice des émeutiers, le comité ordonne à ces « soldats de la patrie » de porter une cocarde bleue et rouge, aux couleurs de la ville. C’est Lafayette qui, inspiré par la Révolution américaine, aurait décidé de lier les couleurs de la ville à celles de la nation, d’où la cocarde bleue, blanc et rouge. En tout cas celle-ci sera adoptée par l’Assemblée le 24 octobre, afin de se distinguer des contre-révolutionnaires arpentant les rues de cocardes noires.

     

    Le drapeau français était d’abord un pavillon de marine

    On ne s’en doute pas forcément, mais sous l’Ancien Régime, le drapeau national était uniquement présent en mer, sous la forme d’un pavillon présent sur tous les navires (navires de guerre, navires marchands, etc) afin de signaler leur nationalité. Or, le pavillon français était entièrement blanc, puisque le blanc était alors le symbole de la royauté. Le pavillon bleu-blanc-rouge est adopté par la Convention le 15 février 1794, sous la pression des marins de Brest qui menaçaient de se révolter, sous motif que le blanc, couleur traditionnelle de leurs officiers, était trop présent par rapport au bleu et au rouge, couleurs de l’uniforme des marins. Et ce n’est qu’en 1801, sous le règne de Napoléon 1er, que le pavillon bleu-blanc-rouge commence à apparaître enfin à terre.

     

    Les couleurs du drapeau n’ont pas toujours été dans le même ordre

    Si l’Assembée vote l’adoption des trois couleurs pour le pavillon français en 1790 suite à la révolte des marins brestois, leur ordre et leur disposition n’ont pas toujours été les mêmes. Celles-ci sont d’abord couchées à l’horizontal, mais ressemblent trop aux pavillons anglais et hollandais. A noter que les couleurs étaient d’une importance capitale, ce qui explique qu’elles aient été conservées depuis, contrairement à la disposition du drapeau qui a beaucoup évolué. Ainsi, le pavillon adopté par tous les bâtiments maritimes fut d’abord… rouge-blanc-bleu ! Selon les dires, ce serait le peintre David qui à la fin de la Révolution aurait été chargé d’établir l’ordre des couleurs tel qu’on le connaît aujourd’hui.

     

    Lamartine devant l’Hôtel de Ville de Paris le 25 février 1848 refuse le drapeau rouge, Henri Félix Emmanuel Philippoteaux (XIXème siècle)

     

    Le drapeau français a failli disparaître lors de la Révolution de 1848

    Lors de l’instauration provisoire de la IIème République, les révolutionnaires brandissent un drapeau rouge sur les barricades, en mémoire de la Révolution de 1789. Symbole de la lutte ouvrière, c’est ce même drapeau qui aurait inspiré plus tard les révolutionnaires russes et qui serait à l’origine de la couleur du drapeau de l’URSS. Les insurgés tentent alors d’imposer le drapeau rouge, mais Alphonse de Lamartine, alors membre du gouvernement provisoire, s’y oppose. Dans un discours resté célèbre, daté du 25 février 1848, Lamartine loue la grandeur du drapeau tricolore, qui sera alors définitivement conservé :

    » (…) Jamais ma main ne signera ce décret. Je repousserai jusqu’à la mort ce drapeau de sang, et vous devez le répudier plus que moi, car le drapeau rouge que vous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champs-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 91 et en 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie. «

     

    Ces pays qui se sont inspirés du drapeau tricolore

    Le drapeau tricolore, probablement lui-même inspiré par les couleurs du drapeau américain que Lafayette a rencontré lors de la Guerre d’indépendance des États-Unis, a également influencé la création du drapeau d’autres nations. Et notamment celui de l’Italie ! En effet, lorsque les troupes de Napoléon traversent le pays en 1796, de nombreuses républiques, admiratives du modèle français, adoptent un drapeau possédant trois bandes horizontales, le blanc toujours au milieu. Quant au vert et au rouge du drapeau italien, cela viendrait des couleurs des républiques italiennes soutenant les armées de Napoléon. Ce drapeau sera officiellement conservé comme emblème national en 1861, lors de la proclamation du Royaume d’Italie.

    Le modèle et les valeurs du drapeau tricolore ont également pu influencer la structure d’autres emblèmes dans le monde entier : par exemple la Belgique, mais aussi l’Irlande, la Roumanie, le Tchad, la Côte d’Ivoire, etc.

     

    Article paru sur Daily Geek Show

     


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