• Des documents exceptionnels provenant des archives personnelles de Maurice Genevoix sont désormais mis à disposition pour les plus curieux d’entre vous. C’est en tout cas le souhait de l’association Je me souviens de Ceux de 14, et de la Famille Genevoix. Préserver et transmettre la mémoire des combattants de la Grande Guerre, c’est aussi rendre audible la défunte voix de l’ancien poilu Maurice Genevoix. Vous pouvez ainsi découvrir des extraits du carnet de guerre de ce dernier, des photographies et des dessins de l’écrivain.

     

    Un histoire riche

    Pour ceux qui ne connaissent ce célèbre personne de l’histoire Contemporaine française, voici une courte introduction. Maurice Genevoix naît le 29 novembre à Decize et meurt en 1980 en Espagne. Au cours de sa vie, ce grand monsieur va produire une masse écrite conséquente et de qualité. C’est un écrivain, poète et ancien combattant français. Ses oeuvres prennent souvent comme thème majeur la relation entre l’homme, la mort et/ou la nature.

    Animé par une volonté de témoigner, malgré les énormes blessures qu’il subit en 1915, il écrit jusqu’à ses derniers jours. Bien plus qu’un simple auteur de guerre, il s’essaye avec succès aux livres régionalistes, de voyageur, et les romans-poèmes. Avec un style de mot sûr et simple, où il relate les faits d’histoire dans une exactitude objective, c’est au total plus de 56 ouvrages qui seront publiés en son nom.

     

     

    Les archives d’un poilu sont accessibles en ligne

     

     

    Une vie marquée par la guerre

    Ceux de 14, c’est aussi le nom d’une de ses publications. Livre hautement important pour faire état du choc subit par la génération ayant combattu durant la Première Guerre mondiale, il livre des témoignages poignants et stupéfiants. La perte de son meilleur ami, mort quelques mois avant ses blessures en 1915, l’impact énormément. Il a vécu ce “vide glacial” syndrome que beaucoup de poilus expérimentaient, quand vos compagnons de vie, de combat meurent et vous laissent de plus en plus seul.

    Au cours de la Grande Guerre, il est mobilisé en 1914, sert comme sous lieutenant dans le 106e régiment d’infanterie. Il participe notamment à la bataille de la Marne et à la marche sur Verdun. En 1915, il est grièvement blessé dans des combats à Rupt-en-Woëvre près de la colline d’Eparges. Soigné durant 7 mois, il gardera des séquelles à vie, et est réformé à 70 % d’invalidité, perd l’usage de sa main gauche.

     

     

    Les archives d’un poilu sont accessibles en ligne

     

    Un travail de mémoire

    Aujourd’hui, plus aucun poilu ne vie pour témoigner de vive voix. Lazare Ponticelli, mort en 2008 à 110 ans, était le dernier poilu français. En France, le 11 novembre, le souvenir des “Poilus” se fait sous le terme de “Bleuet de France”, en hommage à l’uniforme bleu que portait les soldats français. L’armistice de 1918 signant la fin de la Première Guerre mondiale se déroule, comme vous le savez tous, un 11 novembre. En cette date hommage, nous vous proposons de vous plonger dans ces archives concernant Maurice Genevoix, figure emblématique et symbole des poilus.

     

    En suivant ce lien : http://centenaire.org/fr/fonds-privees/archives/les-archives-de-la-famille-genevoix vous pourrez découvrir ces clichés exceptionnels, retravaillés pour une qualité sans précédent. Vous aurez ses notes, ses illustrations, des portraits de sa personne.. Tant d’éléments qui sont désormais vieux de plus de 100 ans ! Alors n’hésitez pas à vous plonger au cœur de l’Histoire.

     

     

    Les archives d’un poilu sont accessibles en ligne

     

    Dans un climat ou les politiques semblent insister sur l’aspect identitaire de la France et de sa population, le président français a en tout cas pris une décision de mémoire à l’égard de l’ancien poilu. Maurice Genevoix entrera au Panthéon en 2019, sur demande du président Emmanuel Macron.

     

     


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  •  L’alliance du poilu retrouvée 100 ans plus tard

    L’alliance a été retrouvée en pleine forêt, entre Blainville-sur-l’Eau et Rosières-aux-Salines en Meurthe-et-Moselle, où se sont affrontés Allemands et Français en 1914. DR

     

     

    Un chasseur de métaux recherche les descendants du couple dont le nom figure sur la bague.

    Le week-end dernier, en pleine forêt, entre Blainville-sur-l’Eau et Rosières-aux-Salines en Meurthe-et-Moselle, le détecteur de métaux de Jean-François Broyez s’est mis à sonner. Cet adepte de la détection de loisirs creuse alors et trouve une alliance en or enfouie à une quinzaine de centimètres de profondeur. Il découvre autour de la bague des éclats d’obus et des morceaux de balle. A cet endroit, du 4 au 13 septembre 1914, la bataille du Grand Couronné a opposé les troupes allemandes et françaises.

    Jean-François Broyez nettoie la bague et l’examine avec attention. Une date est gravée à l’intérieur du bijou, le 21 avril 1910, probablement la date du mariage. Deux noms sont également lisibles M. Boulanger et G. Minin. Les lettres sont usées mais encore déchiffrables. Un scénario s’impose au chasseur de métaux, celui d’un poilu qui a perdu son alliance au combat.

     

    A la recherche de la famille

    Cette alliance refait surface un siècle plus tard, alors que les célébrations du centenaire de la première guerre viennent de s’achever. Pas question pour Jean-François de garder cette bague chargée d’histoire et d’émotion. « Je tiens absolument à retrouver la famille de ces gens », insiste-t-il.

    Depuis, il est en quête des descendants de ce couple dont il ne sait rien. L’homme est-il mort sur le champ de bataille ? Dans quelle région de France vivaient les jeunes mariés ? Pour répondre à toutes ces questions et remettre l’alliance à qui de droit, Jean-François Broyez a lancé des appels sur les réseaux sociaux. Il est aussi entré en contact avec Frédéric Plancard, journaliste de « l’Est Républicain », spécialiste de la Grande Guerre qui a relayé le message.

     

    Article paru dans Le Parisien

     


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  • Où l’on fait de la musique avec un bout de porte.

     

    À la guerre comme à la guerre

    Antoine Neyen et Albert Plicque, Violoncelle, dit "le poilu", Ourton, 1915, Musée de la musique, Paris © Collection Musée de la musique, photo : Yazid Medmoun Voir en grand

     

    Voilà un violoncelle avec une drôle d’allure ! Au lieu des habituelles formes arrondies de ses semblables, cet instrument-là est bien anguleux. Pourquoi une silhouette pareille ? L’histoire de ce violoncelle commence au début de la Première Guerre mondiale. Maurice Maréchal, un violoncelliste renommé de tout juste 22 ans, est mobilisé.

    À la guerre comme à la guerre

    Illustration Musiktips Voir en grand

     

    Sur le front, deux copains de son régiment, menuisiers dans le civil, décident de lui fabriquer un instrument de musique. Mais il faut se débrouiller et faire avec les moyens du bord. Pour le bois, ils utilisent des restes de caisses de munitions allemandes et un bout de porte !

     

    À la guerre comme à la guerre

    Maurice Maréchal et son violoncelle "le poilu", Musée de la musique, Paris, photo : © Musée de la musique Voir en grand

     

    Malgré son aspect rudimentaire, le violoncelle sonne juste. Mieux : il produit un beau son, grave et chaud. Maréchal, séduit, ne quitte plus son instrument, qui le suit pendant toute la guerre au fil des combats. On le transporte dans le fourgon de ravitaillement, "déguisé en quartier de bœuf dans un sac à viande" ou posé sur des boîtes de conserve…

     

    À la guerre comme à la guerre

    Joseph Joffre (à gauche) et Ferdinand Foch (à droite), 1926, Archives fédérales allemandes, Coblence Voir en grand

     

    Le violoncelle est finalement surnommé "le poilu", comme les soldats dont il partage l’infortune. Entre les combats, Maurice Maréchal joue "assis sur une pierre, quelques soldats debout en rond…"

    Son talent parvient jusqu’aux oreilles des haut gradés Foch, Pétain et Joffre, qui l’invitent au quartier général pour jouer. Ils vont même jusqu’à signer l’instrument !

     

    À la guerre comme à la guerre

    Le luthier Jean-Louis Prochasson en train de réaliser la copie du violoncelle "le poilu", 2014, photo : Musée de la musique, Paris  Voir en grand

     

    Maurice Maréchal et son violoncelle-poilu survivent à la guerre. Le premier poursuit une prestigieuse carrière jusque dans les années 1960. Le second, devenu trop fragile pour être joué, est conservé au Musée de la musique à Paris. Aujourd’hui, une copie fidèle permet d’avoir une idée de l’émotion que pouvait procurer un tel instrument, lorsqu’il résonnait au cœur des tranchées…

     

    À la guerre comme à la guerre

    Assistez à la rencontre entre Emmanuelle Bertrand et la copie du violoncelle "le poilu" (vidéo)

     

    https://drop.philharmoniedeparis.fr/CMFM/CMFM000008600/CIVI000216000_E.ogv

     

    Pour en savoir plus :

    Comme ce violoncelle "le poilu", de nombreux instruments chargés d’histoire sont aujourd’hui exposés au Musée de la musique,  à Paris.

    À l’occasion du concert le 9 novembre, la violoncelliste Emmanuelle Bertrand a fait revivre ce violoncelle de guerre sous ses doigts. Enfin, presque… car le vieux poilu a fait son temps !

    Elle utilisera donc sa copie, pendant que l’original profite d’un repos bien mérité dans les vitrines du musée.

     
    Article paru dans Musiktips

     


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  • Où l’on apprend qu’il ne faut pas hésiter à imiter la nature.

     

    Accrochez-vous !

    Illustration Sciencetips Voir en grand

     

    1941, Alpes suisses. De retour chez lui, après une partie de chasse, l’ingénieur George de Mestral retire laborieusement les dizaines de petites boules végétales accrochées à ses vêtements. Même son chien n’y a pas échappé… Ce faisant, il ne peut s’empêcher d’être intrigué par leur surprenante résistance.

     

    Accrochez-vous !

    En haut : fruits de la bardane (Arctium lappa), photo : Christian Fischer
    En bas : les extrémités du fruit de la bardane
      Voir en grand

     

     

    Ces agaçantes petites boules sont les fruits d’une plante appelée bardane (Arctium lappa).
    En les observant au microscope, l’ingénieur découvre leur secret : leurs extrémités sont formées de dizaines de petits crochets. Ce sont eux qui se sont accrochés aux poils de son chien et aux fibres de son manteau. Mais quel intérêt pour la plante ? Il s’agit tout simplement d’une méthode efficace pour disperser ses fruits sur plusieurs kilomètres. Pratique !

     

    Accrochez-vous !

    En haut : une bande de tissu garnie de crochets et une autre garnie de petites boucles, photo : Hadley Paul Garland
    En bas : les crochets s’agrippent dans les boucles, observation microscopique, photo : Trazyanderson

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    Tellement pratique, en fait, que George de Mestral se demande s’il ne pourrait pas réutiliser cet ingénieux système de la nature pour créer un système de fixation. Il suffirait d’une bande de tissu garnie de crochets et d’une autre garnie de petites boucles. De cette façon, en rapprochant les deux bandes, les crochets s’agripperaient dans les boucles. L’ingénieur vient d’inventer… le velcro, acronyme de VELours et de CROchet.

     

    Accrochez-vous !

    Chaussure d'enfant à "scratch"  Voir en grand

     

     

    Il lui faudra finalement 10 années (en collaboration avec l’Institut Textile de France de Lyon) pour mettre au point son invention. Le velcro a aujourd’hui de nombreuses applications. Dans le secteur du textile bien sûr (qui n’a pas eu de chaussures à "scratch" ?), mais également dans de nombreuses industries telles que l’automobile ou encore l’aéronautique : bottes, combinaisons spatiales, fixation des objets en apesanteur. Les usages ne manquent pas !

     

    Accrochez-vous !

    Les astronautes de la mission Apollo 1, de gauche à droite : Roger Chaffee, Ed White and Gus Grissom 1967, photo : NASA  Voir en grand

     

     

    Depuis sa création, le velcro a néanmoins subi quelques transformations, le support en nylon a ainsi laissé la place à d’autres matériaux… moins inflammables. Le velcro en nylon aurait, en effet, été impliqué dans l’incendie de la capsule d’Apollo 1 en 1967 !

     

    Accrochez-vous !

    Fruit de la bardane, photo : kalyanvarma Voir en grand

     

    Article paru dans Sciencetips

     


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  •  L’une des plus grandes avancées médicales de tous les temps

    Les vaccins font partie intégrante de la médecine. Dans les pays développés, la plupart des enfants doivent être vaccinés pour pouvoir aller à l’école. Dans ces pays, les enfants sont généralement protégés de la diphtérie, des hépatites A et B, de la grippe, de la rougeole, des oreillons, de la poliomyélite et de la coqueluche, grâce aux vaccins qui y correspondent. Ces maladies historiquement dangereuses ont pourtant tué beaucoup de personnes avant l’invention des vaccins. Aujourd’hui, de nombreuses recherches sont encore menées pour lutter contre diverses maladies.

    La plupart des vaccins sont créés à partir de formes atténuées ou mortes d’agents biologiques responsables des maladies elles-mêmes. Injecter de petites quantités de microbes morts à une personne stimule suffisamment le système immunitaire pour créer des anticorps contre lesdits microbes et pour les détruire. Cela sert plus tard de protection contre les mêmes microbes. Les vaccins permettent au système immunitaire de conserver un enregistrement de la maladie, ce qui facilite la destruction d’éventuelles menaces.

     

     

    La découverte du premier vaccin

     

    De la variolisation à la vaccination

    Les vaccins, tels que nous les connaissons, sont l’une des percées miraculeuses de la médecine moderne. Ils existaient pourtant il y a des centaines d’années auparavant sous des formes primitives, auxquelles on se réfère aujourd’hui sous le terme de « variolisation ». L’histoire de la variolisation remonte aux années 1500, en Chine. Les Chinois avaient essayé de prévenir la maladie mortelle de la variole qui avait tué des millions de personnes à l’époque. Pour réaliser cette prévention, ils ont exposé des personnes non infectées au pus des vésicules de la variole. Pour ce faire, la méthode utilisée consistait à prélever le pus et le liquide d’une lésion, et à utiliser une aiguille pour l’insérer sous la peau d’une personne en bonne santé à protéger. Parfois, une poudre était créée à partir de la peau séchée de la lésion. La poudre devait être soit inhalée, soit injectée directement dans la veine de la personne. Jusqu’à présent, la variolisation est la plus ancienne forme de vaccination connue.

     

     

    La découverte du premier vaccin

     

    La variolisation s’est par la suite étendue à la Turquie, et est arrivée en Angleterre au début du XVIIIème siècle. À cette époque, la variole était la maladie la plus infectieuse en Europe. Elle a touché autant les riches que les pauvres, et a tué jusqu’à un cinquième des personnes infectées lors de nombreuses épidémies. Si la variolisation a été efficace, elle a cependant provoqué une maladie bénigne. Bien qu’elle ait occasionnellement causé la mort, les taux de décès causé par la variole avaient beaucoup baissé chez les populations qui avaient essayé la variolisation.

     

    Le premier vaccin moderne

    L’histoire des vaccins modernes commence également avec celle de la variole. En 1796, le médecin anglais, Edward Jenner, a trouvé une nouvelle méthode d’inoculation d’une première forme de vaccination pour la variole. Pour réaliser ce vaccin, il a utilisé le virus de la vaccine, ou variole de la vache. C’est une maladie similaire à la variole, et il a déjà été observé qu’une infection par la vaccine peut protéger contre la variole. Pour fournir plus de preuve face à cette immunisation, Jenner a mené une expérience en utilisant la matière contenue dans une lésion de varicelle pour inoculer le fils de son jardinier, James Phipps. Deux mois plus tard, Jenner a exposé le garçon à la variole.

     

    La découverte du premier vaccin

     

    Il a pu observer que James Phipps n’a pas développé la variole, et il conclut que celui-ci était protégé contre la maladie. Jenner a appelé la procédure « vaccination », d’après le mot latin « vacca » qui signifie « vache ». Il a vraisemblablement choisi ce nom parce que l’origine de cette première vaccination est le virus de la variole de la vache. Les médecins de toute l’Europe ont rapidement adopté la technique innovante de Jenner, entraînant un déclin drastique de la propagation de maladie dévastatrice.

    Aux XIXème et XXème siècles, les scientifiques ont suivi le modèle de vaccination de Jenner, et ont développé de nouveaux vaccins pour lutter contre de nombreuses maladies mortelles, notamment la poliomyélite, la coqueluche, la rougeole, le tétanos, la fièvre jaune, le typhus et l’hépatite B, entre autres. Des vaccins plus sophistiqués contre la variole ont également été mis au point. En 1970, des programmes internationaux de vaccination, tels que ceux mis en œuvre par l’Organisation Mondiale de la Santé, avaient quasiment éliminé la variole dans le monde entier.

     

     

    La découverte du premier vaccin

     

    Après Edward Jenner, Louis Pasteur a été le prochain à avoir un impact conséquent sur l’histoire de la vaccination, notamment avec le vaccin contre la rage. Au fur et à mesure que les années ont avancé, les vaccins sont devenus de plus en plus répandus et performants. Ces dernières années, un vaccin a été approuvé en 2009 pour lutter contre le virus H1N1. Le vaccin contre le papillomavirus humain (VPH) a été approuvé en 2006 pour prévenir le cancer du col de l’utérus, les verrues génitales et autres lésions génitales. Et au cours de cette année, les premiers tests pour le vaccin contre le paludisme seront mis en essai en Afrique.

    Malheureusement, des campagnes véhiculant de fausses informations font reculer le taux de vaccination dans le monde, entraînant le retour d’anciennes maladies qui étaient quasiment éradiquées grâce aux vaccins.

     

    Article paru dans dailygeekshow

     

     

     

     

     


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