• Où l’on découvre une œuvre qui bassine les rois de France.

    En se promenant dans les salles du Louvre, on découvre un objet bien mystérieux. Il est surnommé le « baptistère de Saint Louis » c’est-à-dire le récipient utilisé lors des baptêmes chrétiens…

    Drôle de nom pour une œuvre considérée comme la grande fierté du département des arts de l’Islam !

     

    « À l’eau ! »

    Mohammed Ibn al-Zain, Bassin dit « baptistère de Saint Louis », vers 1320-1340, laiton, incrustations d’or et d’argent, 22 x 50,2 cm, Musée du Louvre, Paris

     

    L’auteur de ce chef-d’œuvre arabe, c’est Mohammed Ibn al-Zain. Cet artisan du XIVème siècle montre l’étendue de son talent avec cette œuvre en laiton, dans laquelle il a incrusté de l’or et de l’argent.

    Le décor minutieux, qui recouvre l’intégralité du bassin, fourmille de détails. On y distingue des scènes de bataille, des animaux, des créatures fantastiques et… des fleurs de lys.

    Que viennent faire là ces emblèmes de la couronne de France ?

     

    « À l’eau ! » 

    Détail de l’œuvre

     

    Si l’œuvre a effectivement été fabriquée en Égypte, elle a voyagé bien loin, pour atterrir dans les collections des rois de France ! Et les souverains jugent l’objet si beau qu’ils lui donnent un rôle de choix. Le bassin va désormais servir… au baptême de leurs enfants ! C’est d’ailleurs à ce moment-là que sont ajoutées les fleurs de lys.

    Ainsi en 1601, le bébé Louis XIII fut plongé dedans. Pour le baptême du fils de Napoléon III, quelques siècles plus tard, on va jusqu’à sortir le fameux bassin des réserves du Louvre ! Après cela, l’œuvre retournera directement au musée.

     

    « À l’eau ! »

    Armand Auguste Caqué, Médaille du baptême du Prince impérial, XIXème siècle, cuivre, Palais de Compiègne

     

    L’artisan égyptien aurait-il imaginé un tel destin pour son œuvre ? Difficile à dire… En tout cas, il était déjà très fier de son travail. La preuve : il signe son œuvre non pas une, mais six fois !

     

    « À l’eau ! »

    Mohammed Ibn al-Zain, Bassin dit "baptistère de Saint Louis", vers 1320-1340, laiton, incrustations d’or et d’argent, 22 x 50,2 cm, Musée du Louvre, Paris. Détail de l'œuvre (signature de l'artiste)

       

    « À l’eau ! »

    Sur le "baptistère de Saint Louis" et le mystère qui l’entoure (vidéo)

    http://education.francetv.fr/matiere/architecture/quatrieme/video/un-baptistere-mysterieux

     Article paru dans Artips


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