• Où l’on découvre un artiste qui ne ferme jamais la porte.

     

    1889. Rodin est furieux. Il a l’impression d’avoir travaillé longtemps pour rien. Alors qu’il préparait depuis neuf ans sa Porte de l’Enfer pour le futur Musée des Arts décoratifs, la construction du musée est annulée.

    Il se retrouve avec sa porte, une œuvre monumentale qui représente les damnés de L’Enfer de Dante, sur les bras !

     

    Il faudrait conclure

    Auguste Rodin, La Porte de l’Enfer, 1880-vers 1890, bronze, 6,35 x 4 x 0,85 m, Musée Rodin, Paris © musée Rodin, ph. J. de Calan 

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    Depuis cette commande, cependant, Rodin est devenu un sculpteur reconnu. Il n'a aucun mal à occuper le temps libéré par l’abandon de son projet de Porte de l’Enfer !
    Il l’oublie donc une dizaine d’années. Mais on ne referme pas la Porte de l’Enfer aussi facilement…

     

    Il faudrait conclure

    Détail de l'œuvre © musée Rodin, ph. J. de Calan
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    En 1900, Paris va accueillir l’Exposition universelle. Rodin y voit l’occasion de présenter sa Porte au public. Elle a bien changé !

    Ceux qui ont eu l’occasion de la voir une dizaine d’années plus tôt sont perplexes : où sont tous les damnés qui apparaissaient sur le premier modèle ? À la place, il y a des zones vides !

    La Porte est en fait une œuvre de jeunesse, pour Rodin. Maintenant qu’il a atteint une maturité artistique, il n’est plus très satisfait des effets d’ombre et de lumière créés par le surgissement des figures en relief.

     

    Il faudrait conclure

    Auguste Rodin, La Porte de l’Enfer, 1900, plâtre, Musée Rodin, Meudon © musée Rodin, ph. J. de Calan
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    Alors plutôt que de retoucher son travail, il préfère la présenter privée de ces éléments. Pour être transportées sur le lieu de l'Exposition universelle, les figures les plus en relief ont été séparées du reste de La Porte. Le maître décide donc simplement de ne pas les remettre en place.

     

     

    Il faudrait conclure

    Détail de l'œuvre © musée Rodin, ph. J. de Calan
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    Il faudrait conclure 

    https://www.youtube.com/watch?v=gailpTJPZ_w

    Article paru dans Artips


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