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Par atao feal le 30 Août 2016 à 14:01
Groupe de midinettes, vers 1920. © Albert Harlingue / Roger-Viollet
Une « midinette », qu’est-ce que c’est de nos jours ? Le genre de fille un peu cucul-la-praline, qui s’émerveille d’un rien et qu’on peut si facilement berner. Une jolie fille, coquette, au grand cœur et aux mœurs parfois un peu légères, … voilà ce que c’est, dans le langage commun, une « midinette » version 2016.
Seulement voilà, comme toute expression, son emploi s’est peu à peu élargi au cours des siècles. Pour la petite histoire, ce mot a été employé pour la première fois en 1890, par un journaliste, pour qualifier les jeunes couturières des grandes maisons de mode parisiennes « qui faisaient dînette le midi » (midi, dînette, midinette, vous nous suivez ?).
Midinettes déjeunant en plein air au jardin des Tuileries, 1902. © Albert Harlingue / Roger-Viollet
Ces jeunes femmes, souvent issues de milieux populaires, mais toujours au fait des dernières tendances et vêtues à la pointe de la mode, se rassemblaient au déjeuner pour partager un repas plutôt frugal dans les parcs publics (et oui, sachez que nos couturières faisaient tout particulièrement attention à leur ligne). Elles s’installaient notamment aux Tuileries, à deux pas des maisons de Haute Couture pour lesquelles elles travaillaient. La version old school du Tupperware sur les quais, en somme !
Midinettes sortant du magasin de couture Paquin, rue de la Paix dans le 2ème, vers 1900. © Albert Harlingue / Roger-Viollet
Midinettes, rue de la Paix, 1912. © Maurice Louis Branger / Roger-Viollet
Et c’est en partie grâce aux midinettes que le mythe de la Parisienne est né ! Élégante, naturelle, distinguée, svelte, la Parisienne chic a tout pour plaire et qu’importe ses moyens financiers. Si c’est pas beau ça !
Midinette aux Tuileries, vers 1930. © Albert Harlingue / Roger-Viollet
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