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Par atao feal le 14 Juillet 2018 à 16:39
Au début du siècle, des marchands ambulants vendaient leurs produits et rendaient quelques services aux plus fortunés. Aujourd’hui, la majorité de ces professions a disparu. Les avancées technologiques les ont réduites au silence. Le Daily Geek Show leur rend hommage en évoquant ces neuf métiers oubliés.
L’allumeur de réverbères
L’allumeur de révérbères
Dès la tombée de la nuit, cet employé de mairie commençait son service. Muni de gaz, il prenait en charge les réverbères de son secteur. Enfin, aux premières lueurs du matin, il effectuait le chemin en sens inverse afin de les éteindre. Existant bien avant l’apparition de la fée Électricité, ce métier était très en vogue dans la capitale. L’invention de l’ampoule en 1889 ainsi que l’automatisation à distance ont contribué à sa disparition.
« Orgueil ! ton goût d’absinthe remonte donc dans toutes les bouches et tous les cœurs te ruminent ! » Gustave Flaubert
L’ange gardien
En échange de la reconduite des hommes ivres à leur domicile, cet employé de bar récoltait quelques pièces. Si on connaît les dommages physiques liés à la consommation excessive d’alcool, il s’avère compliqué de se protéger des conséquences psychologiques. Ces bienfaiteurs utilisaient leur patience et leur bon sens pour mener leur mission à bien.
Chapeau avec plume
L’arracheur d’ailes
Entre le XIXème et le XXème siècle, porter un chapeau avec des plumes d’oiseaux symbolisait la richesse. Possédant un ou de plusieurs modèles, les plus chanceuses montraient ainsi à leur entourage leur goût prononcé pour la mode. Or, pour se procurer le précieux ornement, on fait appel aux arracheurs d’ailes. Afin de satisfaire les demandes toujours plus nombreuses de ses clientes, le spécialiste attrapait un oiseau et pratiquait une ablation à vif.
Des marchands d’arlequins aux Halles
La marchande d’arlequins
Véritable dénicheuse de bons plans, elle ravissait les papilles de tous les passants. À l’aide de restes fournis par des restaurants étoilés ou des familles aisées, elle confectionnait des plats pour les plus démunis. Cet assemblage de restes était la seule parade contre la misère.
Le décrotteur
Le décrotteur
Bien avant la pollution créée par le gaz d’échappement des voitures, la saleté faisait des ravages dans les rues. Le décrotteur intervenait auprès de la population pour les nettoyer. En ce temps-là, la calèche était le moyen de locomotion le plus prisée. La saleté provoquée par leurs passages, s’installait fréquemment sur le chemin des piétons. Excédés de marcher dans les excréments, ils eurent recours aux services du décrotteur afin d’éliminer la désagréable déjection de leur chemin. À l’aide d’une pompe, le ramasseur de crottes les récupérait pour les revendre aux mégisiers. Ces derniers transformaient la peau des animaux en cuir de qualité.
Marchand de cigares et de feu
Le marchand de feu
Grâce à lui, la flamme revient. Dans sa lanterne résidait un petit brasier qui servait à allumer les cigarettes des fumeurs en panne de feu. Enfin, si jamais le mégot finissait par terre, on pouvait compter sur le cueilleur d’orphelins (ramasseur de mégots) pour les ramasser. Ce dernier se chargeait de les récupérer afin d’en trier le tabac non consommé. Tout ceci était organisé dans un but commercial.
Un jeu de dix quilles
Le placeur de quilles
L’habileté est une qualité indispensable lorsque l’on joue une partie de bowling. Or, bien avant l’automatisation du dalot en 1936, des adolescents étaient chargés de tout remettre en ordre. Disposées pour former triangle, numérotées de un à dix, les quilles mesurent trente-huit centimètres et pèsent chacune un kilo et demi.
Le poinçonneur
Décrit par la chanson de Serge Gainsbourg, le poinçonneur adorait les « petits trous, des petits trous, toujours des petits trous ». Sa double mission : composter mais aussi vérifier la validité des titres de transports. En 1970, l’apparition des machines fit brutalement disparaître ce métier.
La loueuse de sangsues
La loueuse de sangsues
Bien avant les progrès de la médecine, l’usage de sangsues était répandu. Celles-ci pompaient le tout en accélérant le processus de cicatrisation. On s’en servait aussi pour confectionner des remèdes dans les officines de santé. Pour en obtenir, une femme se trempait dans la Seine et attendait que les minis-vampires se greffent à elle. Ce précieux butin était revendu à prix d’or aux médecins ou aux pharmaciens.
Étonnantes, ces activités professionnelles paraissent en décalage complet avec notre société actuelle. À tort ou à raison, l’automatisation de certaines tâches a fortement contribué à la disparition de ces métiers. Dans le Finistère, et plus précisément à Argol, un musée conserve des images et organise des activités estivales autour de vieux métiers.
Article paru dans Daily Geek Show
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