• Partout dans le monde, l'élévation du niveau des océans s'accélère. Partout dans le monde, l'élévation du niveau des océans s'accélère. AFP

    L'élévation du niveau de la mer le long des côtes de l'Hexagone, causée par le réchauffement climatique, a été plus rapide depuis une vingtaine d'années.

    En moyenne, sur la planète, « ces deux dernières décennies, la mer est montée plus vite que pendant le reste du Xxe siècle : on est passé de 1,7 mm/an à 3,2 mm/an », a expliqué Anny Cazenave, spécialiste des océans et l'un des auteurs d'un rapport coordonné par le climatologue Jean Jouzel.

    « La mer ne monte pas toujours de manière uniforme sur le globe » mais « les côtes de l'Hexagone se situent dans la moyenne mondiale », a précisé Anny Cazenave.

    Le Pacifique ouest par exemple a enregistré une hausse beaucoup plus forte que la moyenne mondiale.

     

    Environ 20 centimètres

    A l'échelle du globe, « le niveau de la mer moyen a gagné un peu moins de 20 centimètres » au Xxe siècle, a rappelé Anny Cazenave, « mais la hausse a été de 7 centimètres ces vingt dernières années ».

    En Polynésie, la mer est montée de 21 centimètres en seulement cinquante ans ( 1950-2010 ) et de 12 cm en Nouvelle-Calédonie sur la même période.

    Intitulé « Changement climatique et niveau de la mer  : de la planète aux côtes françaises », le rapport remis mercredi à Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, « prend en compte les derniers résultats du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ( Giec ) et les dernières études d'impact », ont expliqué les auteurs.

     

    « La hausse va se poursuivre »

    Pour les décennies à venir « la hausse va se poursuivre », ont rappelé les scientifiques en citant les prévisions du Giec entre aujourd'hui et 2100  : 26 à 55 centimètres en moyenne dans le scénario le plus optimiste, mais très peu probable, et entre 45 et 82 cm dans le scénario le plus pessimiste, si rien de plus n'est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.

    La hausse sera plus marquée en Arctique, dans les tropiques et sur la côte Est des États-Unis, a précisé Anny Cazenave.

    « Pour l'Europe occidentale, on peut s'attendre à une hausse de l'ordre de la moyenne globale, mais un peu plus marquée en mer du Nord », a ajouté la scientifique.

    Article paru dans Ouest-France


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