• Jean-Louis Crémieux-Brilhac, 98 ans, grande voix de la France Libre et historien de la Seconde Guerre mondiale, est décédé mercredi. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, 98 ans, grande voix de la France Libre et historien de la Seconde Guerre mondiale, est décédé mercredi. AFP

    Jean-Louis Crémieux-Brilhac, 98 ans, grande voix de la France Libre et historien de la Seconde Guerre mondiale, est décédé mercredi.

    C’est ce qu'a annoncé mercredi le président François Hollande dans un communiqué.

    « La vie de ce grand homme a épousé le siècle. Héros de la campagne de France en 1940, il s'évade de son camp de prisonnier pour rallier Londres en 1941. Responsable de la communication de la France Libre, il fut l'un des premiers à dénoncer les chambres à gaz en 1944 », a déclaré le chef de l'État.

    Le créateur de la Documentation Française

    Né le 22 janvier 1917 à Colombes, près de Paris, Jean-Louis Crémieux, dit Crémieux-Brilhac ( Brilhac était le pseudonyme qu'il avait choisi pendant la guerre ), était issu d'une famille juive implantée depuis cinq siècles dans le sud de la France.

    « Ce patriote engagé croyait au savoir. A la Libération, il a créé la Documentation Française pour fournir à la démocratie les informations et les analyses dont elle a besoin. Auprès de Pierre Mendès-France, dont il fut le conseiller, il a joué un rôle décisif dans la modernisation de la science française », salue M. Hollande en faisant part de son « émotion ».

    « Sa carrière administrative achevée, il était devenu l'historien de référence de la France Libre, après en avoir été l'un des acteurs. Ses travaux sur " les Français de l'an 40 " font autorité. Dans le tumulte de l'Histoire, il a vécu une vie exemplaire d'engagement et de devoir, que la République avait reconnue en lui conférant sa plus haute distinction, la Grand'Croix de la Légion d'Honneur en 2014 », ajoute le président de la République.

    Article paru dans Ouest-France


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  •  Antiquités égyptiennes

    Des fragments de poteries vieilles de plus 5 000 ans utilisées pour la production de bière par des Egyptiens ont été découvertes sur un chantier de Tel-Aviv. AFP

     

    Des fragments de poteries vieilles de plus 5000 ans utilisées pour la production de bière par des Egyptiens ont été découvertes sur un chantier de Tel-Aviv.

    « Nous avons trouvé 17 excavations à Tel-Aviv utilisées pour stocker des produits agricoles à l'âge de bronze ( 3500-3000 ans avant Jésus-Christ ) et parmi les centaines de poteries découvertes figurent de larges bassines en céramique qui servaient à produire de la bière », a précisé Diego Barkan, directeur des fouilles de l'Autorité israélienne des Antiquités.

    Cette découverte prouve « l'occupation égyptienne » dans la région de Tel-Aviv il y a plus de 5000 ans, a ajouté l'Autorité dans un communiqué. « Jusqu'à présent, nous ne connaissions la présence égyptienne que dans le nord du désert du Néguev ( sud d'Israël ) et dans la plaine côtière sud, avec une occupation égyptienne qui allait jusqu'à la localité actuelle d'Azor » au sud-est de Tel-Aviv, a ajouté M. Barkan.

    Selon l'Autorité des Antiquités « la bière était la boisson nationale égyptienne et constituait un aliment de base au même titre que le pain ».

     

    Un mélange d'orge et d'eau

    « La bière était consommée par toute la population sans différence d'âge, de sexe ou de statut. Elle était produite à l'aide d'un mélange d'orge et d'eau qui était partiellement cuit et laissé au repos pour la fermentation au soleil, avant qu'on y ajoute différents fruits et concentrés pour donner du goût à la bière », a ajouté le communiqué.

    Des fouilles réalisées dans la région du delta en Egypte ont permis de mettre à jour l'existence de brasseries prouvant que la bière était déjà produite dans cette région dès la moitié du quatrième millénaire avant JC, selon l'Autorité.

    Article paru dans Ouest-France


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  • L'étonnante renaissance d'une farce issue d'un ghetto juif

     En 1943, dans un un ghetto juif près de Prague, un garçon de 14 ans se moque des nazis dans une pièce de théâtre. Son texte vient d'être édité en France. AFP

    En 1943, près de Prague, un garçon de 14 ans d'un ghetto juif se moque des nazis dans une pièce de sa composition. Ce texte clandestin vient d'être édité en France.

    Une doctorante française, Claire Audhuy, vient effet d'éditer cette pièce de théâtre, écrite par le jeune Hanus Hachenburg, intitulée « On a besoin d'un fantôme », et rêve de la faire jouer sur les planches.

    Dans cette pièce, le jeune auteur décrit un tyran grotesque, secondé par une « garde des saucissons brutaux ». Ce roi analphabète, désireux que ses sujets « pensent comme lui », les terrorise en s'emparant de leurs ossements et leur promet « la mort éternelle au feu infernal ».

     

    Hanus a été gazé à Auschwitz avant son 15ème anniversaire

    L'auteur de cette courte pièce, pleine de lucidité et d'humour, a été gazé à Auschwitz-Birkenau en 1944, quelques jours avant son 15ème anniversaire.

    Son œuvre témoigne « d'une voix singulière, parce qu'il a osé la caricature et la satire dans un contexte de mort omniprésente et parce qu'il a eu l'audace de vouloir faire rire ses camarades », souligne Claire Audhuy, une artiste de théâtre qui a découvert ce texte par hasard dans les archives du camp de Terezin, dans l'actuelle République tchèque, et qui vient d'en publier une traduction française.

    Terezin, où le jeune Hanus fut déporté à l'âge de 13 ans, et où il écrivit clandestinement cette farce en sept actes pour marionnettes, était un camp d'internement utilisé par les nazis en partie à des fins de propagande : ils y autorisèrent la création artistique, afin de persuader l'opinion internationale que les juifs étaient bien traités.

     

    « L'humour devient une arme de vérité »

    C'est dans ce contexte que des adolescents juifs - dont Hanus Hachenburg - produisirent à Terezin un journal clandestin, « Vedem » (« Nous menons »).

    Ses rédacteurs étaient « assez intelligents pour savoir comment ils allaient probablement terminer », analyse l'un d'eux, George Brady, qui a survécu et vit aujourd'hui à New York - d'où il a récemment préfacé la pièce de Hanus.

    Après guerre, environ 800 pages de « Vedem » ont été retrouvées et archivées au mémorial de Terezin. C'est là que Claire Audhuy, qui rédigeait une thèse en arts du spectacle consacrée au « théâtre dans les camps nazis », a exhumé l'œuvre du jeune Hanus, admirative devant cet exemple de « théâtre concentrationnaire clandestin, où l'humour devient une arme de vérité ».

    De son vivant, cette pièce n'a jamais été montée sur les planches, mais l'auteur en a fait une lecture publique devant ses camarades du ghetto, un soir de 1943. Dans les décennies suivantes, elle est restée très largement inconnue, puisqu'elle n'a été jouée qu'en 2001 en Afrique du Sud, puis en 2011 à Prague, par des étudiants tchèques.

     

    « Ubu, c'est Hitler »

    Avec cette première traduction française, et la sortie d'une édition illustrée avec des dessins parus dans « Vedem », Claire Audhuy espère désormais lui donner une autre visibilité.

    En février, la pièce a été jouée par des lycéens de Genève. En avril, elle le sera par des élèves strasbourgeois, « fiers et très émus de porter le message d'Hanus », selon leur professeur de français, Patricia Kleindienst.

    Les lycéens ont choisi une mise en scène « totalement grotesque et ubuesque, car ici, Ubu c'est Hitler », raconte l'enseignante. Ils « sont très frappés que l'auteur, qui avait leur âge, ait pu vouloir rire de choses aussi graves », ajoute-t-elle.

    D'ici à 2016, cette œuvre singulière pourrait sortir des lycées et être jouée sur les planches pour un plus large public, espère Claire Audhuy.

    ...........« On a besoin d'un fantôme », par Hanus Hachenburg (suivi de poèmes de l'auteur). Editions Rodéo d'âme. 14 euros.

    Article paru dans Ouest-France


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    Après 17 ans de chantier, L'Hermione a descendu la Charente devant des milliers de personnesn massées sur les rives. Photo : AFP

     

    L'Hermione a réussi son baptême, salué dimanche par des dizaines de milliers de personnes amassées sur les rives de la Charente que la réplique de la frégate sur laquelle La Fayette rallia les insurgés américains en 1780 a emprunté avant de mouiller aux large des côtes de Charente-Maritime.

     

    Mouille au large de l'île d'Aix

    Son premier voyage, du port de commerce de Rochefort (Charente-Maritime) qu'elle avait rallié durant la nuit depuis sa cale de construction, le trois-mâts l'a effectué en tirant de nombreux coups de canons qui ont ravi les dizaines de milliers de personnes venues assister à l'aboutissement de ce chantier titanesque de 17 années.Arrivée à 19h au large de l'île d'Aix où elle passera sa première nuit, la frégate va désormais intensifier sa préparation au grand voyage à travers l'Atlantique.

     

    https://youtube.googleapis.com/v/ZppaT-MRz7I%26loop

     

    Baptême réussi pour " L'Hermione ", salué dimanche par des milliers de personnes amassées sur les rives de la Charente que la réplique de la frégate La Fayette a emprunté.

    Sorti dans la nuit de samedi à dimanche de sa cale de construction pour rejoindre, en amont de la Charente, le port de commerce de Rochefort ( Charente-Maritime ), le trois-mâts s'est élancé, ce dimanche, vers 16 heures pour son premier voyage en direction de l'île d'Aix, au large des côtes de la Charente-Maritime.

     

    Le grand départ en 2015

    Des dizaine de milliers de spectateurs étaient massés pour saluer la frégate sur son passage, lors de sa descente au moteur, descendu la Charente, pour goûter, au bout de l'estuaire, aux eaux de l'océan Atlantique.

    Le trois-mâts a effectué son premier voyage en tirant de nombreux coups de canons qui ont ravi les dizaines de milliers de personnes venues assister à l'aboutissement de ce chantier titanesque de 17 années.

    Arrivée à 19h au large de l'île d'Aix, la frégate va y passer sa première nuit.

    Ce n'est pas encore le grand départ pour les États-Unis sur les traces de Gilbert du Motier (1757-1834), marquis de La Fayette, prévu en avril 2015. Mais la sortie du trois-mâts au large de la Vendée est un premier aboutissement pour ce défi lancé en 1997 par quelques passionnés: reconstruire L'Hermione à l'identique, en faisant revivre l'arsenal et les métiers de l'époque.

     

    Mise à flots de la coque en 2012

    Pour cette première navigation, la réplique, parée de ses gréements mais sans la totalité de ses voiles ni de sa mâture, en partie démontée pour passer sous le viaduc de la Charente, est précédée d'une parade nautique et saluée par une chaîne humaine postée sur les rives de l'estuaire.

    En juillet 2012, 65 000 personnes avaient déjà assisté à la mise à flots de la coque sur le fleuve.« C'est une étape importante: faire naviguer L'Hermione en mer, on ne l'a jamais fait ! », s'enthousiasme Benedict Donnelly, président de l'Association Hermione-Lafayette qui compte aujourd'hui 8 000 adhérents.

     

     

    Le 18 avril, la belle Hermione met le cap sur les États-Unis. Il est encore temps de la visiter et de l'admirer.

     

    Splendide réplique d’un bateau qui, à son époque, se voulait rapide et maniable, l’Hermione du 20ème siècle est faite pour naviguer. Un équipage a spécialement été formé pour assurer les manœuvres, de jeunes gabiers capables de grimper par tous les temps dans la mâture.

    Article paru dans Ouest-France 


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  • L'épaisseur des glaces a perdu jusqu'à 18 %

    L'épaisseur des glaces flottant autour de l'Antarctique a diminué de près de 20% en moins de vingt ans. Hervé HILLARD

    L'épaisseur des glaces flottant autour de l'Antarctique, qui forment un rempart contre l'effondrement des glaciers recouvrant ce continent, s'est réduite jusqu'à près de 20%.

    Cette diminution forte s'est produite au cours des deux dernières décennies et ce phénomène s'accélère, selon une étude parue jeudi.

    Réalisée à partir des données provenant des mesures de satellite de l'Agence Spatiale européenne effectuées de 1994 à 2012, cette étude apporte un nouvel éclairage sur la manière dont les glaces de l'Antarctique répondent au changement climatique, estiment les auteurs.

     

    De 400 à 500 mètres d'épaisseur

    Leurs travaux paraissent dans la version en ligne de la revue américaine Science.

    Ces barrières de glace permanentes font en moyenne de 400 à 500 mètres d'épaisseur et peuvent s'étendre sur des centaines de kilomètres au large des côtes de l'Antarctique.

    Vous pouvez, également, lire l'article : La mer monte de plus en plus vite

    Si elles deviennent trop minces, la plupart des glaciers du continent qu'elles retiennent pourraient glisser dans l'océan dans l'avenir. Un tel phénomène entraînerait une nette montée du niveau des océans en accélérant leur fonte.Le volume total de la masse de glace flottante sur l'ensemble de l'Antarctique a très peu changé entre 1994 et 2003. Mais à partir de cette date, leur réduction s'est accélérée rapidement, montre l'étude.

    Dans l'ouest de l'Antarctique, les plates-formes glaciaires ont diminué durant toute la période d'observation avec une nette accélération durant la dernière décennie.

     

    Une perte énorme en moins de vingt ans

    Les gains de glaces mesurés de 1994 à 2003 dans l'est de l'Antarctique se sont arrêtés après 2003 et à certains endroits l'épaisseur s'est réduite jusqu'à 18 % par rapport à 1994.

    « Une telle perte sur une période de 18 ans représente un changement vraiment important », souligne Fernando Paolo, un glaciologue de l'Institut Scripps à San Diego en Californie, un des co-auteurs de cette recherche.

    « Non seulement nous avons mesuré une réduction du volume total des plateformes de glace, mais également une accélération de ce phénomène au cours de la dernière décennie », ajoute-t-il.

    Si le rythme auquel ces barrières de glace se réduisent persiste, elles pourraient perdre la moitié de leur volume au cours des 200 prochaines années, ont calculé ces glaciologues.

    Article paru dans Ouest-France


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