• L’impératrice revancharde


     Troisième siècle de notre ère, à l'époque de Valérien, de Gallien et d'Aurélien, l'immense Empire romain est déchiré par des usurpateurs qui s'opposent au gouvernement et s'autoproclament Auguste. Zénobie est la plus célèbre d'entre eux.

    Septimia Bathzabbai, dite Zénobie, nom grec signifiant Vie de Zeus, est l'épouse d'Odénat, le plus célèbre des princes de Palmyre, cité impériale de l'Orient antique et foyer culturel étincelant. Après le lâche assassinat de celui-ci et de son fils Hairan, Zénobie déclare que les empereurs romains ne sont pas aptes à défendre la Syrie. Elle réunit sous son autorité les provinces d'Arabie, d'Égypte et de Syrie, proclame son dernier fils Wahballat « roi des rois » et empereur de Rome, puis s'attribue le titre d'Augusta, « mère » de l'empereur.

    Forte de son pouvoir, de sa beauté dévastatrice et de l'aura de terreur qui entoure son nom, l'impératrice défie l'Empire romain et se met à conquérir les provinces d'Asie mineure. L’écho de ces actes de trahisons remonte jusqu'au cœur de Rome, où Aurélien, empereur depuis peu, est bien décidé à implanter son pouvoir et à stopper l'usurpatrice. Il décide d'aller capturer l'impératrice dans son palais.

    Il lance alors ses troupes à sa poursuite. Et s'en suivent de longues batailles acharnées. Sentant la fin de son règne proche et le pouvoir lui échapper, Zénobie essaye de trouver un terrain d'entente avec le nouveau souverain. Mais Aurélien n'est pas du genre à négocier. Il capture l'impératrice déchue et la ramène à Rome comme le plus bel ornement de sa victoire. Ne se résolvant pas à tuer la magnifique traître, il l'envoie en exil à Tibur, actuelle Tivoli, où elle mourra esseulée.


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