•  Où l’on découvre que la Liberté a un prix.

     

    Un flambeau brandi vers le ciel, le regard au loin… La Statue de la Liberté, gardienne de la baie de New York, est aujourd’hui mondialement connue. Pourtant, elle a bien failli ne jamais voir le jour. Pour sa sculpture, destinée à célébrer le centenaire de la déclaration d’indépendance des États-Unis (1776), l'artiste français Bartholdi voit les choses en grand. Cette allégorie de la liberté devrait faire près de 50 mètres de haut !

     

    Tous ensembles, tous ensembles…

    Frédéric Auguste Bartholdi, La Liberté éclairant le monde, 1886, cuivre et acier, 46,05 m, New York Voir en grand

     

    Mais pour y arriver, Bartholdi a besoin de sous.

    Il lance une souscription populaire : l’artiste redouble d’inventivité pour inciter les citoyens à être généreux. Par exemple, il construit la tête et la torche à l’échelle, puis les expose à l’occasion d’expositions universelles, événements où se pressent les foules… Moyennant une petite pièce, les visiteurs peuvent grimper dans la couronne ou dans la torche et admirer la vue.

     

    Tous ensembles, tous ensembles…

    Frédéric Auguste Bartholdi, Adams Irving, Edward L. Wilson et Eugène Viollet-le-Duc, La Statue de la Liberté, la main et le flambeau à l'Exposition universelle de Philadelphie en 1876, Musée des arts et métiers, Paris © Musée des arts et métiers-Cnam/photo : Michèle Favareille Voir en grand

     

    Bartholdi conçoit également toutes sortes de produits dérivés et organise des visites payantes de l’atelier, à Paris, où l’on construit la Liberté. Des maquettes et certaines parties de la statue sont présentées : tout est pensé pour que le public puisse comprendre facilement les étapes de la création.

     

    Tous ensembles, tous ensembles…

    Frédéric Auguste Bartholdi, Modèle : travaux d'agrandissement du modèle primitif de la tête en plâtre de la Statue de la Liberté, 1878, Musée des arts et métiers, Paris

     

    Tous ensembles, tous ensembles…

    © Musée des arts et métiers-Cnam/photo : Jean Claude Wetzel Voir en grand

     

    L’une des idées les plus étonnantes de Bartholdi pour recueillir des fonds est la construction d’un diorama, une maquette montrant la vue de New York depuis un bateau. Et là, dans la baie, on voit la Statue de la Liberté telle qu’elle sera une fois achevée. On a l’impression d’y être !

     

    Tous ensembles, tous ensembles…

    Frédéric Auguste Bartholdi, Diorama représentant la rade de New-York, présenté dans le piédestal de la statue de la Liberté, 1878, Musée des arts et métiers, Paris © Musée des arts et métiers-Cnam/photo : Sylvain Pelly Voir en grand

     

    Bartholdi arrive finalement à récolter la somme escomptée. Le peuple français peut enfin offrir la Statue de la Liberté aux États-Unis en 1886. Aujourd’hui encore, elle trône sur son piédestal de l’autre côté de l’Atlantique, tournée vers la France…

     

    Tous ensembles, tous ensembles…

    Frédéric Auguste Bartholdi et Jules Cheret, La Statue de la Liberté, projet de monument proposé par Frédéric Auguste Bartholdi à l'Union franco-américaine, 1875-1880, Musée des arts et métiers, Paris © Musée des arts et métiers-Cnam/photo : Sylvain Pelly Voir en grand

     

    Tous ensembles, tous ensembles…

    Frédéric Auguste Bartholdi, Modèle pour la statue La Liberté éclairant le monde, 1878, plâtre bronzé, nef de l'église Saint-Martin-des-Champs, Musée des arts et métiers, Paris © Musée des arts et métiers-Cnam/photo : Michèle Favareille

     

    Article paru dans Artips

     


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