• Une plante carnivore pour se débarrasser du frelon asiatique

     

    Christian Besson a découvert par hasard l’efficacité de la Sarracenia. Christian Besson a découvert par hasard l’efficacité de la Sarracenia.

     

    Le jardin des plantes de Nantes a découvert que cette plante carnivore dévore le redoutable insecte aux pattes jaunes.

    « Cette plante, c’est comme Léon. Quand elle nettoie, elle nettoie. » Romaric Perrocheau, directeur du jardin des plantes de Nantes (Loire-Atlantique), ose la référence au film de Luc Besson pour vanter les mérites de cette serial killeuse végétale.

     

    Un pied peut tuer 50 frelons

    En animant des ateliers pour le grand public, Christian Besson, un jardinier du parc, découvre des frelons asiatiques piégés dans une Sarracenia. La plante carnivore « attire les frelons à pattes jaunes grâce à son nectar situé sur l'urne, la partie supérieure de la plante, explique le jardinier. Après, ils glissent dans sa colonne lisse et ne peuvent plus ressortir. En une journée, tous les insectes sont morts, digérés. »

    Le jardin des plantes et le Muséum d'histoire naturelle de Nantes ont inspecté environ deux cents plantes. Ils ont trouvé, en moyenne, trois frelons par urne. « Un pied peut éliminer près de 50 frelons. Face à une colonie de 3000 individus, ce n'est pas assez efficace », tempère Romaric Perrocheau.

     

    Un piège en plastique à l'étude

    Pour les apiculteurs, la Sarracenia ne serait donc pas la panacée. En outre, « c'est une plante d'Amérique du Nord, incompatible avec 98 % des sols français, prévient Jean-Jacques Labat, spécialiste des plantes carnivores. Même si on peut la cultiver en pot, dans un milieu semblable à la tourbière. » Pourtant, il faut agir : « En 2014, j'ai perdu 20 % de ma production, constate Frédéric Herrman, apiculteur près de Nantes. On essaiera cette plante, si c'est possible. »

    L'université de Tours met actuellement au point un piège en plastique dans lequel sera placée la molécule de la Sarracenia. Une dernière étape cependant : identifier, puis copier, cette molécule qui piège les invasifs frelons asiatiques.

    Article paru dans Ouest-France


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