• Dans la série des injustices, il existe celles de certaines femmes scientifiques. Ayant pourtant fait avancer le monde, elles n’ont jamais reçu de prix Nobel pour leurs travaux. Au fil des années et à travers le globe, les scientifiques féminines ont été nombreuses à avoir été « oubliées », afin de conserver une « élite masculine » dans les sciences. 

    Soyons honnêtes, outre Marie Curie décorée par deux fois (1903 et 1911), bien malin sera celui qui pourra en citer d’autres. Et pour cause, depuis sa première attribution en 1901, seules 49 femmes se sont vues récompensées, contre 833 hommes. Elles sont majoritairement reconnues dans les domaines de la paix et de la littérature. Le contexte historique explique beaucoup cette telle différence. En effet, les femmes avaient peu accès au domaine scientifique au début du XXe siècle. Depuis 1976, la tendance tend à corriger cette injustice. Néanmoins, de nombreuses femmes resteront à jamais dans l’ombre.

     

    Lise Meitner

     

    7 femmes qui méritaient le prix Nobel mais dont le travail a été volé par des hommes


     

    Une physicienne qui n’a jamais perdu son humanité. Décédée en 1968, Lise Meitner a laissé une trace dans l’histoire pour avoir découvert la fission nucléaire en 1938. En pleine Seconde Guerre mondiale, en plus d’être une femme, elle était juive. Ainsi, bien que nominée trois fois, ce sera finalement l’un de ses proches : Otto Hahn qui sera récompensé à sa place dans le domaine de la chimie en 1944. Certains de ses proches comme Dirk Coster lui ont apporté ouvertement tout leur soutien face à cette injustice.

     

    Nettie Maria Stefens

     

    7 femmes qui méritaient le prix Nobel mais dont le travail a été volé par des hommes

     

    Une remarquable réussite. La généticienne américaine Nettie Maria Stefens décédée en 1912 a découvert que le sexe de l’enfant était déterminé par les chromosomes. Si elle a été de nombreuses fois reconnue pour son travail et honorée de nombreux titres, le prix Nobel pour cette découverte a été attribué à Thomas Hunt Morgan, le Directeur du Bryn Mawr Collège où la scientifique travaillait. Ce dernier aurait déclaré : « Sa détermination et son dévouement, combinés à un grand sens de l’observation, son sérieux et sa patience, unis à un solide jugement, expliquent en partie sa remarquable réussite »

     

    Rosalind Elsie Frankin

     

    7 femmes qui méritaient le prix Nobel mais dont le travail a été volé par des hommes

     

    Son génie a été sacrifié au nom de la gloire supérieure des hommes. Toujours dans le domaine des sciences, la malheureuse Rosalind Elsie Frankin s’est fait voler deux prix Nobel. Le premier concernant ses travaux sur la structure ADN a été attribué à Francis Crick et James Dewey Watson en 1962. Ces derniers ayant eu accès aux recherches de la scientifique à son insu, n’ont même pas pris la peine de rendre hommage au travail de Rosaling. Quant au second, il s’agit de celui sur la structure des virus. Un travail grandement mené par Rosalind et qui sera repris par Aaron Klug. Ce dernier recevra le prix à sa place. Elle n’était âgée que de 37 ans lorsqu’elle succomba d’un cancer de l’ovaire, très probablement causé par la surexposition aux radiations.

     

    Cécilia Payne-Gaposchkin

     

    7 femmes qui méritaient le prix Nobel mais dont le travail a été volé par des hommes

     

    La thèse de doctorat la plus brillante jamais écrite en astronomie. L’astronome américaine Cécilia Payne-Gaposchkin n’a pas eu plus de chance que ses collègues. Obligée de s’expatrier aux Etats-Unis pour travailler dans les sciences, ses études la mèneront à prouver en 1924 que les étoiles sont composées d’hélium et d’hydrogène. Une découverte hautement novatrice pour l’époque. Néanmoins, le professeur Henry Russel la dissuade de publier une telle découverte. Cinq ans plus tard, Russel publie l’article de Cecilia s’attribuant les résultats de ses recherches. C’est lui qui sera honoré du prix Nobel associé.

     

    Jocelyn Belle Burnell

     

    7 femmes qui méritaient le prix Nobel mais dont le travail a été volé par des hommes

     

    D’après son directeur de recherche, elle « perdait son temps ». Plus récemment, Jocelyn Belle Burnell, astrophysicienne britannique a découvert le premier pulsar. N’étant qu’élève à cette époque, le jury du prix Nobel décida de l’attribuer à son professeur de recherches : Antony Hewish. Ce fût l’une des premières vives réactions face à une telle injustice de la part de ses confrères chercheurs. Il ne fit aucun doute que Jocelyn n’avait pas obtenu ce titre parce qu’elle était une femme.

     

    Esther Lederberg

     

    7 femmes qui méritaient le prix Nobel mais dont le travail a été volé par des hommes

     

    Elle était un génie de laboratoire. Esther Lederberg, microbiologiste, travaillait avec son mari dans le domaine de la génétique et des bactéries. C’est elle qui découvrit la réplication de la culture bactérienne dans son centre de recherche : le Plasmid Reference Center à l’Université de Stanford. Néanmoins, c’est son mari : Joshua Lederberg qui a reçu le prix Nobel en 1958. Esther est à jamais restée dans l’ombre de ce dernier, sans jamais obtenir de reconnaissance dans le monde de la médecine.

     

    Mileva Maric Einstein

     

    7 femmes qui méritaient le prix Nobel mais dont le travail a été volé par des hommes

     

    Mileva résolvait les problèmes mathématiques pour Albert. Pour clôturer ce maigre échantillon, Mileva Maric Einstein, plus connue comme étant « l’épouse d’Albert Einstein », l’est pourtant beaucoup moins pour son implication dans les travaux menés par son mari. En effet, elle a participé à la plupart d’entre eux jusqu’à leur divorce en 1896. De nombreuses lettres du « Génie » portent pourtant la mention du « nous » : notre théorie, nos travaux, notre article, notre découverte, nos études…. Une lettre datant de 1901 mentionne ceci : « fier et heureux quand nous aurons mené tous les deux ensemble notre travail sur le mouvement relatif à une conclusion victorieuse ». Malgré cela, elle sera toujours restée dans l’ombre d’Albert, sans aucune reconnaissance.

    La condition de femme a longtemps été un handicap dans le monde des intellectuels. La tendance tend à fébrilement changer, même si, de nos jours encore, la femme n’est toujours pas l’égale à l’Homme.

    Article paru dans Daily Geek Show


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