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    Femme de pouvoir

     

    Avant de devenir l'amie et la conseillère de Louis XV, la marquise exerça une forte emprise sur les sens et le cœur du roi.

    Son objectif est enfin atteint : après des années de stratagèmes pour approcher Louis XV et devenir sa maîtresse, côtoyant les salons parisiens les plus réputés pour s'y faire remarquer, croisant « fortuitement » la route du monarque lors de ses sorties de chasse en forêt, Jeanne Antoinette Le Normant, née Poisson, entre par la grande porte à Versailles. Ce 14 septembre 1745, le roi vient de présenter cette roturière à la cour en tant que favorite officielle après l'avoir élevée au titre de m arquise de Pompadour. Mais le plus dur reste à faire pour la jeune femme : conserver ce privilège le plus longtemps possible. Pour cela, il lui faut déployer tous ses talents. Son emprise sur le roi sera d'ordre charnel, intellectuel et sentimental.

    Souffler sur les braises

    À l'âge de 24 ans, la marquise est parée de tous les charmes : la beauté, l'intelligence, l'humour... Mais sur le plan physique, la favorité est de santé fragile et souffre d'une forme de frigidité. Or le roi a des appétits insatiables et il accumule les conquêtes. Pour conserver son ascendant sur lui, la Pompadour use sans compter de substances aphrodiasiaques, invente sans cesse de nouveaux jeux érotiques et lui donne rendez-vous dans de nombreuses résidences pour tromper la routine. Tout est mis en œuvre pour s'attacher les faveurs de louis XV : le surprendre par des déguisements coquins, décorer leurs lieux de rendez-vous...

    L'éblouir par les arts et l'esprit

    Pour asseoir son emprise sur cet home qu'elle aime sincèrement. Jeanne Antoinette utilise son sens de l'à-propos. Les deux amants partagent une passion pour les arts, les conversations mondaines et joyeuses, que la marquise entretient par des dïners avec de brillants convives. Les soirées sont animées et gaies, ce qui enchante Louis XV. Mais le monarque est un mélancolique, qui fait fréquemment l'objet d'accès de tristesse. Pour le distraire, la favorite a une autre corde à son arc : le théâtre. À la cour de Versailles, elle monte une troupe qui va multiplier les représentations colorées et joyeuses, où elle déploie elle-même ses aptitudes d'actrice. Louis XV est subjugé par les talents et l'imagination dont fait preuve son amante.

    Conserver la main

    Pourtant, au bout de quelques années, la Pompadour montre des signes de fatigue... Les rapports intimes ont perdu de leur charme et Jeanne Antoinette sent que le roi lui échappe. La trentenaire sait qu'il lui faut agir, sous peine d'être mise sur la touche. Elle va alors jouer un jeu dangereux, en choissant elle-même les jeunes filles destinées à partager la couche royale. Ce stratagème fonctionne quelques années, avant que l'opinion publique ne l'apprenne et s'en émeuve. La marquise cesse alors alors d'intervenir dans l'intimité du monarque. Qu'à cela ne tienne... Madame de Pompadour a noué des liens si étroits avec lui et tissé un si vaste réseau d'influence à la cour que son avenir est assuré. Elle y mourra même – un privilège rare réservé aux têtes couronnées – en 1764, à l'âge de 42 ans.


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    La plus grande photo réalisée par l'homme

     

    Si votre connexion internet le permet, vous allez découvrir ci dessous la photo la plus grande jamais prise par l’homme.

    Sa résolution est de 1.5 milliard de pixels, soit 69 536 x 22 230. Elle pèse 4.3 giga. Et elle va vous exploser les yeux.

    Le 5 janvier dernier, la NASA publiait une image de la galaxie Andromède, notre plus proche voisine, prise par le télescope Hubble NASA/ESA.

     

    La plus grande photo réalisée par l'homme

     

    L’image est composée de 411 images Hubble. Elle vous fait voyager dans le passé d’il y a 40.000 années lumières et visiter 100 millions d’étoiles.

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  •  Comme lui, ils ont refusé la Légion d'honneur 

    Pierre et Marie Curie, Georges Brassens, Léo Ferré, Mylène Farmer, Brigitte Bardot ; pour des raisons diverses, ils ont refusé la Légion d'honneur.

    Le point commun entre Pierre et Marie Curie, Brigitte Bardot, Jacques Prévert ou Philippe Séguin ? Ils ont refusé la Légion d'honneur. Chacun selon ses raisons.

    L'économiste Thomas Piketty a refusé ce jeudi la Légion d'honneur, estimant que ce n'est pas le rôle d'un gouvernement de décider qui est honorable. C'est loin d'être une première : la liste des personnalités ayant décliné la distinction est très belle !

    George Sand

    Elle devait être la première auteure décorée. Mais elle refusa, pour ne pas « avoir l'air d'une vieille cantinière ».

    Edmond Maire

    L'ancien secrétaire général de la CFDT a refusé la Légion d'honneur pour le même motif que Thomas Piketty : « Ce n’est pas à l’État de décider ce qui est honorable ou pas. »

    Gustave Courbet

    Le peintre refuse la distinction pour rester libre : « Souffrez donc, Monsieur le ministre, que je décline l'honneur que vous avez cru me faire. J'ai cinquante ans et j'ai toujours vécu libre. Laissez-moi terminer mon existence libre : quand je serai mort, il faudra qu'on dise de moi: celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est celui de la liberté. »

    Jacques Tardi

    Le dessinateur avait déclaré : « Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n’ai jamais rien demandé. On n’est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu’on n’estime pas. »

    Léo Ferré

    Le chanteur avait pris les devants, et refusa avant qu'on ne le nomme  « ce ruban malheureux et rouge comme la honte »

    Marcel Aymé

    L'écrivain refuse la Légion d'honneur, et la place à l'Académie française, en 1949. Le flou de son attitude durant la Seconde guerre mondiale lui a valu une accusation de collaboration en 1946, qu'il n'avait pas digérée.

    Dans Le Crapouillot, il déclarera plus tard : « Je regrette à présent de n'avoir pas motivé mon refus et dénoncé publiquement, à grands cris de putois, l'inconséquence de ces très hauts personnages dont la main gauche ignore les coups portés par la main droite. Et pendant que j'y serais, pour n'avoir plus à y revenir, pour ne plus me trouver dans le cas d'avoir à refuser d'aussi adorables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu'ils voulussent bien, leur Légion d'honneur, se la carrer dans le ... comme aussi leurs plaisirs élyséens. »

    Pierre et Marie Curie

    Les chercheurs n'en voyaient pas « la nécessité ».

    Georges Brassens

    Georges Brassens ne s'est pas vu proposer la Légion d'honneur, mais sentant le risque il a préféré anticiper, comme Léo Ferré. Et quoi de mieux qu'une chanson pour se prémunir de toute nomination ?

    Philippe Séguin

    L'homme politique a refusé la Légion d'honneur car son père, tué par les Allemands en septembre 1943, était mort sans la recevoir.

    Et aussi...

    De nombreuses personnalités l'ont également refusée, ou ne sont pas allés la chercher : Brigitte Bardot, Bourvil, Claudia Cardinale, Claude Lelouch, Claude Monet, Georges Bernanos, Jacques Prévert, Jean-Paul Sartre, Mylène Farmer, Richard Bohringer, Flaubert, Maupassant...

    Article paru dans Ouest-France

     


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  •  Il refuse la Légion d'honneur et tacle le gouvernement

    Thomas Piketty

     Thomas Piketty aurait dû recevoir le titre de chevalier de la Légion d'honneur.

    Thomas Piketty, 43 ans, économiste et auteur du livre Le Capital au XXIe siècle, vient d'annoncer qu'il va refuser son titre de chevalier de la Légion d'honneur.

    Il faisait partie de la promotion de la Légion d'honneur du 1er janvier au même titre que le prix Nobel d'économie, Jean Tirole ou que la comédienne Mimie Mathy.

    L'économiste Thomas Piketty, dont le livre « Le Capital au XXIème siècle » s'est déjà vendu à 1,5 million d'exemplaires dans le monde entier, devait être nommé chevalier de la Légion d'honneur. Il vient toutefois d'annoncer qu'il compte refuser ce titre.

    « Pas le rôle du gouvernement »

    « Je viens d'apprendre que j'étais proposé pour la Légion d'honneur. Je refuse cette nomination car je ne pense pas que ce soit le rôle d'un gouvernement de décider qui est honorable, a déclaré Thomas Piketty, ajoutant: ils feraient bien de se consacrer à la relance de la croissance en France et en Europe ».

    L'économiste figure dans la « promotion du 1er janvier » de la Légion d'honneur, publiée au Journal Officiel, nommé au rang de chevalier, aux côtés d'un autre économiste, le Prix Nobel Jean Tirole, qui est lui fait officier.

    Succès mondial

    Le refus de M. Piketty intervient alors que son ouvrage, qui entend démontrer la tendance spontanée à une toujours plus grande concentration de la richesse entre quelques mains, s'est vendu à 1,5 million d'exemplaires.

    Traduit en plusieurs langues, l'ouvrage est en particulier un phénomène d'édition aux Etats-Unis, où M. Piketty a été reçu par des conseillers du président Barack Obama.

    L'accueil réservé au livre a été plus tiède en France, notamment de la part du gouvernement, malgré de très fortes ventes.

    M. Piketty, un temps proche du Parti socialiste, critique régulièrement la politique menée par le président François Hollande. Il regrette, entre autres, que ce dernier ait enterré sa promesse de campagne d'une profonde réforme fiscale, dans le sens d'une plus grande progressivité de l'impôt, un projet ardemment défendu par l'économiste.

    Geneviève Fioraso prend acte

    Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement supérieur et de la recherche, qui a proposé le nom de Thomas Piketty pour la Légion d'honneur, a « pris acte » de son refus et salué « l'excellence » de son travail, dans une réaction transmise jeudi à l'AFP.

    En proposant à la grande Chancellerie la distinction de chevalier de la Légion d'Honneur, la secrétaire d'Etat avait souhaité « rendre hommage au travail de recherche d'excellence mené par Thomas Piketty au sein de l'école d'économie de Paris ».

    « Ce travail qui bénéficie d'une renommée internationale méritait d'être distingué par la République française », a-t-elle ajouté.

    L'économiste avait « la liberté d'accepter ou non cette distinction » et « il a choisi de la refuser, ce dont nous prenons acte », a réagi Geneviève Fioraso, soulignant que « l'excellence et la visibilité de son travail demeurent ».

    « Thomas Piketty n'a pas été prévenu avant la publication au Journal Officiel » jeudi, a souligné la rue de Grenelle.

    Article paru dans Ouest-France

     


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