•   Où l’on découvre comment remonter le moral des troupes.

     

    1er janvier 1918, Brest. Le lieutenant James Reese Europe et son régiment, venus de New York, débarquent sur le sol français. Ce régiment-là est un peu particulier : c’est la première unité de combat afro-américaine qui pose le pied hors des États-Unis.
    Surtout, ce régiment abrite une fanfare pas banale…

     

    Arrivée en fanfare

     Le lieutenant James Reese Europe (à gauche) et son orchestre, le 369ème   régiment d'infanterie, 1918, photographie, photo : New York National Guard Voir en grand

     

    En effet, avant d’être un militaire, Europe est surtout un musicien et chef d’orchestre de jazz.

    Très connu à New York, il s’est vu confier une mission : former une fanfare militaire aux petits oignons. Il a carte blanche pour recruter les meilleurs musiciens et pour faire exploser la limite habituelle, fixée à une vingtaine de personnes.

     

    Arrivée en fanfare

     Le lieutenant James Reese Europe (au centre) et son orchestre, le 369ème régiment d'infanterie, 1919, photographie, photo : New York National Guard Voir en grand 

     

    Cet orchestre, composé d’une quarantaine de musiciens soldats, est chargé de remonter le moral des troupes en France.

    Il faut dire qu’ils jouent du ragtime, un style de musique qui annonce le jazz et qui est particulièrement dynamique. Impossible d’y rester indifférent !

     

    Arrivée en fanfare

     Quelques hommes du 369ème régiment d'infanterie, 1919, photographie, photo : National Archives

    Voir en grand 

     

    Grand perfectionniste, Europe ne ménage pas sa peine pour adapter ses compositions aux instruments de la fanfare. Aussi, dès que son orchestre débarque à Brest, ils sont prêts !

    Sous les yeux interloqués des Brestois, les musiciens entonnent la Marseillaise. Mais attention : il s’agit d’une version "jazzy" de l’hymne national. Au point, dit la légende, que les Français mettent huit bonnes mesures avant de le reconnaître !

     

    Arrivée en fanfare

     Le lieutenant James Reese Europe (à gauche) et quelques hommes du 369ème régiment d'infanterie, 1918, photographie, photo : New York National Guard Voir en grand 

     

    Mais c’est à Nantes, en février 1918, que James Reese Europe marque l’histoire. Ce soir-là, le maire de la ville organise un grand concert en l’honneur de l’amitié franco-américaine.
    L’orchestre joue une partie de son répertoire devant un public français médusé et absolument conquis. C’est officiellement le tout premier concert de jazz sur le sol européen… et c’est un carton. Le premier, mais certainement pas le dernier !

     

    Arrivée en fanfare

     Couverture de la partition Good Night Angeline avec une photo de James Reese Europe et son célèbre 369ème régiment d'infanterie, 1919, photo : Bibliothèque du Congrès, Washington D.C. Voir en grand

    Arrivée en fanfare

     

    https://www.youtube.com/watch?v=9p9G8w0_ptM

     

    Article paru dans Musiktips

     

     

     


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  •  1839, Corse

     

    Où l’on découvre qu’il faut toujours demander son chemin aux gens du coin. Prosper Mérimée fait le tour de l’île de Beauté. Fait-il du tourisme ? Non, pas vraiment. En tant qu’inspecteur des Monuments historiques, Mérimée est chargé d’inventorier le patrimoine de l’île.

     

    L’enquête corse

     Vue côtière, 2013, Corse

     

    Mais son périple connaît un curieux rebondissement… Dans sa quête, Mérimée cherche une sculpture en particulier : ses notes parlent d’une "statue de chevalier", sans plus d’informations. En désespoir de cause, Mérimée décide de demander un coup de main aux habitants de la région.

     

    L’enquête corse

     Émile Robert, Prosper Mérimée, 1868, photographie, Bibliothèque nationale de France, Paris

     

    Hélas, personne ne semble connaître la statue de chevalier. En revanche, un vieil homme lui propose de découvrir "l’idole des Maures", du nom de populations d’Afrique du Nord. Il n’en faut pas plus pour piquer la curiosité de Mérimée, qui, sans hésiter, suit le vieillard.

     

    L’enquête corse

    Étienne Dinet, Costume de fête, représentation de la population maure, 1907, huile sur toile, collection particulière

     

    Celui-ci lui présente alors un objet massif, appuyé contre un tronc d’arbre. À première vue, il s’agit d’une table de granite de deux mètres de long. Mais en l’examinant de plus près, Mérimée aperçoit des yeux, une bouche, un nez… Il s’agit bien d’une figure humaine, taillée directement dans la pierre.

     

    L’enquête corse

    La statue-menhir d'Appricciani, surnommée "L'idole des Maures", Âge du bronze, granite, Vico, photo : Img

     

    Aucun doute, cette statue n’est pas toute jeune. Impossible que ce soit une idole mauresque : ce menhir paraît bien plus ancien. Et même si Mérimée ne parvient pas à le dater précisément, il comprend immédiatement qu’il vient de faire une trouvaille exceptionnelle. D’ailleurs, dès l’année suivante, cette "statue-menhir d'Appricciani" est classée comme monument historique.

    L’enquête corse


    Cette découverte fortuite marque le début d’une longue série. Rien qu’en Corse, les archéologues trouvent au fil du temps plus de 800 statues-menhirs. On sait aujourd’hui qu’elles datent de l’âge du Bronze, soit environ 2 000 ans avant notre ère.
    Bref, Mérimée a bien fait de demander conseil aux gens du coin !

     

    L’enquête corse

    Des statues-menhirs, 2012, Station préhistorique de Filitosa, Corse, photo : Sy.forester

     

    L’enquête corse

     Les statues-menhirs, 2013, Station préhistorique de Filitosa, Corse, photo : Simon Cope

     

    Pour en savoir plus : Sur les statues-menhirs de Corse

    Lien actif  vers le site : www.artips.fr 

     

    Article paru dans Artips


     


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  •  Malgré leurs 66 ans, les petites briques sont toujours aussi populaires

     

      Le jouet le plus populaire au monde


    Pour des millions d’enfants depuis les années 70, les LEGO sont les jouets ultimes, à la fois ludiques et ingénieux. Que ce soit avec un amas de pièces dépareillées ou des boîtes entières nous plongeant dans le monde des pirates, des cowboys ou de nos franchises préférées, les LEGO parviennent à nourrir notre imagination et notre créativité comme aucun autre jouet. Venez découvrir les origines des fameuses briques !

     

    Avant de devenir le géant qu’il est aujourd’hui, le groupe LEGO n’était rien de plus que l’atelier d’un menuisier danois du nom de Ole Kirk Christiansen. Situé dans la ville de Billund, il produisait surtout des meubles pour les fermiers de la région. Malgré un incendie en 1924 réduisant tout son lieu de travail en cendres, Christiansen décide d’en reconstruire un encore plus grand. Juste après cela, la Grande Dépression frappa de plein fouet l’économie, et Christiansen dut s’adapter à son époque. Pour réduire les coûts de fabrication, il fabrique des miniatures de ses modèles. L’idée de minimiser son travail lui donne l’envie de fabriquer ses premiers jouets dès 1932.

     

    Le jouet le plus populaire au monde

     

    À l’origine, il s’agissait simplement de voitures, de camions et de tirelires en bois suivis des yo-yo quelques années plus tard. En 1934, le nom de LEGO est inventé suite à un concours lancé par Christiansen dans l’entreprise. Il s’agissait de trouver le nom le plus ludique qui soit. LEGO est en fait la contraction de deux mots danois, « leg godt » voulant dire « jouer bien ». En dépit des difficultés financières, l’entreprise tient bon. En 1947, Christiansen et son équipe commencent à fabriquer des jouets en plastique et deux ans plus tard, produisent les premières briques qui deviendront le prototype des LEGO.

     

    Même si la forme définitive est trouvée dès 1958, il faut encore attendre plusieurs années pour que LEGO trouve le bon matériel plastique pour produire ses briques : le polymère ABS (acrylonitrile butadiène styrène), réputé pour ses propriétés antichocs et sa rigidité. Le jouet se fait connaître en 1966 grâce à son train LEGO. Trois ans après, la lignée des Duplo fait son apparition, avec de grosses pièces faciles à manier pour les plus jeunes. Les fameux manuels de construction apparaissent aussi à cette époque. Si vous vous demandez où sont passés les petits bonshommes jaunes, ils n’arrivent dans la maison de monsieur Tout le Monde qu’en 1978.

     

    Le jouet le plus populaire au monde


    À ce moment-là, l’entreprise comptait déjà plusieurs milliers d’employés. On commence à produire des boites destinées aux clients plus âgés ayant grandi avec les LEGO et le jouet est maintenant connu dans le monde entier.

     

    En 1979, sortent par exemple les sets de l’espace avec des minifigurines d’astronautes accompagnés de fusées, de rovers lunaires et de vaisseaux. La marque se diversifie et souhaite atteindre le public féminin avec la ligne Scala qui propose des accessoires de mode comme des bijoux pour LEGO. Plus aucun foyer ne peut trouver une excuse pour ne pas avoir de LEGO chez soi !

     

    Le jouet le plus populaire au monde

     Les figurines LEGO Duplo sont plus larges que les figurines classiques

     

    Il faut dire que les LEGO sont rarement égalés en termes de fun. Les enfants se retrouvent complètement immergés dans des scénarios créés par eux-mêmes, et leurs capacités cognitives sont mises à l’épreuve pour construire les plus grossières pièces.

     

    Le processus reste amusant même s’il implique un effort d’imagination et de réflexion de la part de l’enfant. Si le moindre effort peut désintéresser les plus jeunes de n’importe quel jeu, le LEGO est différent. Ce n’est jamais vu comme quelque chose d’ennuyeux puisque le désir de voir son Star Destroyer ou son château fort achevé est bien plus fort que les efforts requis.

     

    Le jouet le plus populaire au monde


    Les LEGO gardent cette réputation de « jouet à l’ancienne » chez les parents, ce qui contribue à son succès dans les années 2000 malgré l’explosion de l’industrie vidéoludique qui a fait mourir bon nombre de jouets et fermer de nombreuses entreprises. Depuis, LEGO s’adapte avec efficacité à son époque avec non seulement les jeux vidéo LEGO reprenant les franchises les plus aimées du cinéma comme Indiana Jones ou Harry Potter mais également avec 2 films ayant récolté des dizaines de récompenses et de nominations : La Grande Aventure Lego (The Lego Movie) et sa suite.

     

    LEGO aurait pu mettre la clef sous la porte plusieurs fois par décennie depuis l’aube du XXème siècle. Mais quoi qu’il arrive, l’entreprise est parvenue à s’adapter aux différentes époques pour proposer sa réponse ludique et créative. Les LEGO sont les jouets les plus populaires au monde et sont aujourd’hui considérés comme le plus grand jouet du siècle dernier.

     


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  • Disparu depuis 50 ans, il refait surface à cause de la sécheresse

     A cause de la sécheresse qui a frappé l'Espagne, le Dolmen de Guadalperal s'est retrouvé totalement émergé. © Pleonr/CC BY-SA 4.0

     

    En Espagne, un monument surnommé le "Stonehenge espagnol" et vieux de plus de 4000 ans a ressurgi des eaux à cause de la sécheresse. Depuis cinquante ans, ce sera la première fois que ce cercle de mégalithes se retrouve totalement émergé du réservoir de Valdecanãs. 

    Après le temple bouddhiste disparu depuis vingt ans en Thaïlande, c'est un autre témoignage du passé que la sécheresse a fait ressurgir. Un monument mégalithique qui n'était pas totalement réapparu depuis plusieurs décennies. Le phénomène a eu lieu dans l'ouest de l'Espagne, dans la commune de Peraleda de la Mata dans la région de l'Estrémadure.

    Comme le reste de l'Europe, l'Espagne a dû faire face ces derniers mois à des records de températures et un manque de précipitations qui ont causé une intense sécheresse. Selon l'agence nationale de météorologie AEMET, cette année était la 3ème plus sèche enregistrée au XXIème siècle dans le pays qui a reçu 25% de pluies en moins que la moyenne comptabilisée entre 1981 et 2010.

    L'Estrémadure a fait partie des régions les plus touchées par la sécheresse et celle-ci a eu des conséquences désastreuses sur les réserves d'eau. Le réservoir de Valdecañas, un lac artificiel jouxtant un barrage hydroélectrique, n'a pas échappé au phénomène. Cet été, son niveau est descendu tellement bas qu'il a dévoilé une vaste étendue de terres normalement immergées.

    C'est sur ces terres que se trouve le fameux monument mégalithique. Nommé Dolmen de Guadalperal, il s'agit d'un vaste ensemble de 150 pierres dressées et arrangées dans une forme ovale ouverte. Un arrangement qui lui a valu le surnom de « Stonehenge espagnol » en référence au célèbre monument britannique.

     

    Un monument multimillénaire

    L'existence de ce site est connue depuis les années 1920. Selon les estimations, il aurait été construit durant l'âge du bronze ou celui du cuivre, soit au IVème ou Vème millénaire avant notre ère. Le Dolmen de Guadalperal pourrait ainsi être plus de 2000 ans antérieur à Stonehenge. Comme pour ce dernier, la fonction du monument espagnol reste mystérieuse.

    Les archéologues pensent que le monument avait initialement été construit comme un espace fermé, une sorte de maison coiffé d'un toit en pierre. Elle pourrait avoir servi de tombe, de site pour des rituels religieux ou encore de centre commercial. Malheureusement, le temps a manqué pour percer son histoire. Dès les années 1960, le réservoir de Valdecañas a été rempli, immergeant le dolmen et ses secrets.

    Depuis, les pierres ne sont pas restées totalement à l'abri des regards. Il est arrivé certaines années que leur extrémité refasse surface avec une baisse du niveau des eaux. Néanmoins, selon les médias espagnols, le monument ne s'était encore jamais retrouvé totalement émergé depuis sa disparition cinquante ans plus tôt.

     

    Disparu depuis 50 ans, il refait surface à cause de la sécheresse

     Cette photo prise en juillet 2013 et la suivante prise en juillet 2019 par le satellite Landsat montrent la baisse du niveau du réservoir de Valdecañas. - NASA Earth Observatory

     

    Disparu depuis 50 ans, il refait surface à cause de la sécheresse

     La précédente photo prise en juillet 2013 et celle-ci capturée en juillet 2019 par le satellite Landsat montrent la baisse du niveau du réservoir de Valdecañas. - NASA Earth Observatory

     

    L'Earth Observatory de la NASA a publié deux photos de la région capturées depuis les airs en juillet 2013 et 2019. On peut y constater la baisse de l'étendue du réservoir de Valdecañas et l'apparition des rives normalement immergées dont celle où se trouve le Dolmen de Guadalperal. La situation ne devrait toutefois pas perdurer très longtemps.

     

    Une pétition pour protéger les pierres

    Les pluies de l'automne devraient bientôt faire disparaître à nouveau les pierres verticales. Au grand dam de certains locaux qui ont lancé une pétition pour déplacer le monument vers un terrain situé plus en hauteur afin de le protéger et de pouvoir l'étudier. "Nous avons grandi en écoutant la légende du trésor caché dans le lac et nous pouvons maintenant enfin le voir", a expliqué Angel Castaño à The Local.

    Cet habitant, président de l'association culturelle Raíces de Peraleda, a démarré une course contre la montre pour préserver le dolmen. "Si nous manquons cette chance, nous pourrions attendre des années avant que [le monument] ne soit à nouveau révélé", a-t-il justifié. "Et les pierres qui sont faites de granit et sont donc poreuses, montrent déjà des signes d'érosion et de fracture, donc si nous n'agissons pas maintenant, il pourrait être trop tard".

     

    Disparu depuis 50 ans, il refait surface à cause de la sécheresse

     Le Dolmen de Guadalperal était déjà partiellement apparu en 2012. - Pleonr/CC BY-SA 4.0

     

    Bien que les pierres mesurent jusqu'à 1,8 mètre, Angel Castaño affirme qu'elles pourraient être aisément déplacées avec les technologies actuelles. En plus de les étudier, ceci pourrait également permettre à d'éventuels touristes de les visiter. Toutefois, des archéologues redoutent qu'une telle opération n'accélère la dégradation des monolithes, en particulier si elle est menée dans l'urgence.

    Après la découverte du monument dans les années 1920, les archéologues ont découvert plusieurs symboles gravés sur les pierres, notamment une forme humaine et un dessin représentant probablement un serpent. Ils ont également mis au jour quelques effets personnels, suggérant qu'il pourrait s'agit d'un site funéraire.

     

    Article paru dans Geo

     


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  • Cela s'explique notamment par des batailles sanglantes comme celle de Stalingrad

     

    84 % des soldats morts sont nazis ou soviétiques

    Everett Historical / Shutterstock.com

     

    La Seconde Guerre mondiale a été le conflit militaire le plus meurtrier de toute l’histoire. Au total, ce sont plus de 60 millions de personnes qui ont été tuées, civils comme militaires. Cela représentait environ 2,5 % de la population mondiale à l’époque. Le conflit était global, et il a touché quasiment tous les continents de la planète.

    Selon les estimations les plus sérieuses, c’est un peu moins de 18 millions de militaires qui sont morts directement sur les champs de bataille, en Europe. Cela comprenait environ 10,7 millions d’alliés, et 7 millions des forces de l’Axe. 58 % des morts issus de la Seconde Guerre mondiale étaient des civils alliés. À titre de comparaison, les civils du camp allemand représentaient 4 % des morts du conflit.

    Une des particularités les plus incroyables du bilan du plus grand conflit de l’histoire réside dans le total des pertes militaires. En effet, si l’on ne prend que celles de l’Allemagne et de l’Union soviétique, deux pays ayant pris part au conflit, elles représentent 84 % du total de toutes les pertes militaires subies en Europe. D’ailleurs, le conflit entre Allemagne nazie et URSS chiffre environ 13 millions de morts, soit 78 % du total des pertes militaires subies en Europe.

    Cela s’explique notamment par des théâtres de guerre terribles, à l’image de la bataille de Stalingrad, en Russie soviétique. Du côté allemand, 1.280.000 morts, 160.000 du côté de l’URSS. À cela s’ajoutent des centaines de milliers de blessés des deux côtés, tout comme des centaines de milliers de morts civils.

     

    84 % des soldats morts sont nazis ou soviétiques

     

    Article paru dans dailygeekshow

     


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