• Le crématorium du Père-Lachaise suscitait la curiosité

     

    En 1887, Le Figaro évoque le crématorium columbarium du cimetière du Père-Lachaise à Paris. L’installation du premier équipement de ce type en France a attiré plus d’utilisateurs que prévu.

    Dans son édition du 20 octobre 1887, à l’approche de la Toussaint, Le Figaro écrit : « Il est vraisemblable que les visiteurs du Père Lachaise se porteront en nombre aux abords du four crématoire dont on a annoncé tant de fois l’achèvement, la prochaine inauguration, et qui, en somme, n’est pas encore arrivé tout à fait à cette période de son existence. » Pour décrire l’état d’avancement des travaux, le quotidien précise : « Sauf la façade, qui sera en marbre blanc et noir, le gros œuvre du four crématoire est achevé. L’ensemble donne un peu l’illusion d’une mosquée. »

    A l’époque, la pratique de l’incinération n’est pas du tout commune en France et le journal explique : « Rappelons en terminant que le four crématoire, établi de manière à suffire à l’incinération de tous les débris anonymes des hôpitaux, soit environ quatre mille corps par an, est situé dans la partie nord-est du cimetière, à proximité du cimetière musulman. » Et pour assouvir la curiosité de ses lecteurs, l’édition du 22 octobre de la même année précise : « Construit en briques réfractaires, l’appareil crématoire affecte la forme d’un sarcophage (...). Un double et puissant courant d’air, aménagé au-dessus du foyer, force les flammes à envelopper complètement le cadavre, qui est de la sorte rapidement carbonisé puis réduit à une quantité de cendre variant de cinq à dix kilogrammes. »

    Beaucoup plus de succès que prévu

     

    Le crématorium du Père-Lachaise suscitait la curiosité

     

    Le journaliste, contrairement au précédent article, entrevoit la possibilité de crémation réclamée par les familles des défunts. Dans ce cas : « l’édifice sera dans les conditions voulues pour que les cérémonies funèbres aient lieu avec toute la solennité désirable. Pendant l’incinération, les assistants réunis dans la grande salle, dont l’intérieur aura à peu près l’aspect d’une chapelle, pourront entendre les paroles des ministres du culte convoqués pour les dernières prières, les adieux adressés aux défunts, ou simplement se recueillir dans leurs souvenirs et leurs regrets. »

    Le crématorium attirera d’ailleurs très rapidement plus d’utilisateurs que prévu. Le Figaro évoque ainsi dès le 11 novembre 1893 le nouveau columbarium du cimetière. « Régulièrement, chaque four devrait être précédé d’une salle d’attente, de façon à ce qu’on put faire plusieurs incinérations à la fois. Mais lorsqu’on a édifié ce four crématoire, il s’agissait avant tout d’une expérience. On ne prévoyait pas que l’idée de se faire réduire à sa plus simple expression, une fois mort, gagnerait beaucoup de nos concitoyens et l’on n’a fait que du provisoire. »

    Au total, les travaux d’améliorations des lieux avec son « monument crématoire » et un « dôme élégant masquant les cheminées des fours » devaient coûter un million de francs. « Si partisan qu’il soit de la crémation, le Conseil municipal n’a pas voulu, en l’état de souffrance où se trouve son budget, engager d’un seul coup une pareille somme. Il a donc ouvert à l’administration un crédit modique de 107.000 francs sur lesquels 57.000 seulement seront employés à amorcer les travaux du Columbarium. » À l’époque déjà, grandes ambitions et petits moyens.

     

    Le crématorium du Père-Lachaise suscitait la curiosité

    Article paru dans Le Figaro


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  • Fan d’Auguste Rodin, vous aimez les sculptures aux courbes arrondies, qui dégagent tendresse et poésie ? Ne regardez pas ce qui suit ! À Paris, si le style classique l’emporte côté œuvres de rue, certaines sculptures peuvent nous laisser perplexes voire nous angoisser. Leur style étrange jure un peu avec le décor, et parfois elles ont même été réalisées dans l’unique but de nous effrayer. Voici les  sculptures inquiétantes de Paris, celles que l’on préférerait ne jamais croiser en pleine nuit…

     

    Le Pouce de la Défense

     

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

     

    Parmi les quelques 70 œuvres disséminées autour des hauts immeubles du quartier de la Défense, la plus remarquable est sans conteste Le pouce, de l’artiste César. La première fois que l’on tombe nez à nez avec cette œuvre gargantuesque d’une hauteur de douze mètres, l’effet de surprise est au rendez-vous. Destinée à l’origine à une exposition sur le thème de la main cette sculpture, un poil, dérangeante a été réalisée à partir d’un moulage du pouce de l’artiste. Aujourd’hui dressée sur l’Esplanade de la Défense, elle est un point idéal de rendez-vous pour un déjeuner… sur le pouce !

    Place Carpeaux, 92800 Puteaux.

     

    Le clown de la tombe de Nijinsky

     

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    S’ils ont le pouvoir de faire rire les enfants, les clowns ont aussi le don d’angoisser certaines personnes, surtout lorsqu’ils peuplent des endroits inhabituels comme… les cimetières ! C’est dans celui de Montmartre, sur la tombe du danseur et chorégraphe russe Vaclav Nijinsky, que l’on peut tomber nez à nez avec cette statue de bronze représentant un clown triste. Son regard hagard tranche avec son costume burlesque de Petrouchka, ce qui lui confère, il faut bien l’avouer, un petit côté dérangeant !

    20 Avenue Rachel, 75018 Paris.

     

    Le Centaure de César

     

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris 

    En 1985, lors de son installation, Le Centaure de César ne fait pas l’unanimité, loin de là. Dans le quartier du Bon Marché, réputé pour son charme on ne peut plus classique, cette sculpture imposante de cinq mètres de haut, fait grincer des dents. La faute peut-être à son style très particulier, résultat d’une accumulation d’objets du quotidien et de compressions en tous genres qui font la patte de César. À travers cette créature à mi-chemin entre l’animal et l’humain, l’artiste a voulu représenter les notions de force et de conquête mais également rendre hommage à son ami Pablo Picasso. Quant au visage du centaure, il est tout simplement inspiré du sien !

    Place Michel Debré, 75006 Paris.

     

    Les chimères de Notre-Dame de Paris

     

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    Au XIXème siècle, alors qu’il prend en main la restauration de Notre-Dame de Paris, Viollet le Duc semble penser que la cathédrale manque un peu de piquant : soucieux de renforcer l’atmosphère fantastique du lieu, l’architecte décide d’y faire ajouter des chimères, des créatures hybrides mêlant les caractéristiques humaines à celles de plusieurs animaux. Contrairement aux gargouilles qui s’y trouvent déjà, et qui servent de système d’évacuation des eaux de pluie, ces sculptures n’ont qu’une visée esthétique. Avec leurs regards inquiétants tournés vers Paris et leurs visages pas franchement engageants, mieux vaut ne pas les contrarier…

     

    Le dénicheur d’oursons

     

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    Cachez les yeux des enfants ! Cette sculpture ultra-réaliste a de quoi leur provoquer des cauchemars. Située dans le Jardin des Plantes de Paris, cette œuvre en bronze de 1887 cache en effet une histoire sordide et triste : elle représente un combat violent entre une maman ourse et un chasseur qui a capturé et tué son petit ourson. Difficile de rester insensible à la force qui s’en dégage… L’artiste qui en est à l’origine, Emmanuel Frémier, a aussi apporté sa contribution àl'une des plus belles fontaines de Paris, la fontaine des Quatre parties du monde.

     

    A travers les murs

     

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

     

    À première vue, cette sculpture réalisée par Jean Marais en 1989 semble plutôt ludique et amusante. Pourtant, le personnage qui y est représenté, inspiré d’un roman de Marcel Aymé, vit un grand malheur : alors qu’il se découvre le don de franchir toutes les barrières, cet employé de bureau se sent pousser des ailes et traverse les murs pour rejoindre sa maîtresse, mariée. Mais un jour, il perd brutalement son don et se retrouve emmuré… Cette œuvre bien célèbre à Montmartre aurait un faux ami dans les Catacombes, où elle prendrait une dimension vraiment effrayante !

    Place Marcel Aymé, 75018 Paris.

     

    La tête de Méduse

     

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris 

    S’il avait voulu nous inciter à faire demi-tour, le sculpteur Thomas Regnaudin ne s’y serait pas pris autrement ! C’est sur la porte cochère d’un hôtel particulier du Marais, l’hôtel Amelot de Bisseuil, que l’on peut admirer cette déroutante tête de méduse sculptée, qui ressemble en réalité davantage à un visage de sorcière à la chevelure de serpents, tirant la langue. Intrigante, cette créature quasi-mythologique semble avoir la fonction de protéger des mauvais esprits ce lieu classé Monument historique qui figure parmi les plus secrets de Paris. Elle daterait du XVIIème siècle…

    47 rue Vieille du Temple, 75004 Paris.

     


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  • Les secrets insolites de Montmartre

     

    Bien que Montmartre soit le quartier le plus touristique et visité de Paris, il reste encore sur la butte quelques endroits méconnus et insolites à découvrir au détour de vos promenades.  

    Ci-dessous 6 adresses pour vous faire découvrir un Montmartre insolite, hors des sentiers traditionnels.  

     

    1. Devanture de la rue Durantin

     

    Les secrets insolites de Montmartre

     

    Arpentez la charmante rue Durantin pour découvrir des devantures de magasins typiques de Montmartre (principalement depuis le numéro 17 de la rue jusqu’au 35). L’intérêt de cette rue est que de vieilles enseignes ont été conservées intactes pour préserver leur charme authentique.

    Vous apercevrez par exemple un cabinet d’expert-comptable abrité sous le sigle de « Boulangerie Montmartoise » (N° 17), ou une Association de garde d’enfants & Baby-sitting dans une ancienne Boulangerie toute en mosaïque (au N° 26).

    Appréciez enfin les façades d’immeubles de la rue. Certaines datent du 19e siècle et sont aujourd’hui protégées.

     

    2 – Passage couvert du 45 rue Lepic

     

    Les secrets insolites de Montmartre

     

    Au 45 de la rue Lepic, deux porches gris que l’on ne penserait jamais à pousser pour voir ce qu’il y a derrière, même en passant devant tous les jours depuis des années…

    Et pourtant, derrière ces portes se trouve un des lieux les plus insolites de Montmartre : un passage couvert à moitié laissé à l’abandon et caché des milliers de riverains de la Butte. Aujourd’hui, de rares artisans ou ateliers d’artistes continuent de faire vivre cette galerie hors-du-commun. Pour combien de temps encore ?

    Pour que l’accès à ce bijou Montmartois reste ouvert à tous les visiteurs, merci de respecter la tranquillité des résidents, et de se faire un minimum discret… Fermeture des portes à 20h.

     

    3 – Grille rue Durantin

     

    Les secrets insolites de Montmartre

     

    Retour rue Durantin. Au 42 de la rue, d’insolites grilles protègent les fenêtres du rez-de-chaussée. Approchez-vous…. Oui, parmi tous les matériaux de récupération utilisés, c’est bien le dérailleur d’un vélo que vous voyez !

     

    4 – Villa Léandre

     

    Les secrets insolites de Montmartre

     

    La Villa Léandre, au détour de l’avenue Junot (incontestablement la plus belle, et plus chic, rue de Montmartre) est l’une des plus belles rues secrètes de Paris.  Loin du tumulte touristique du Sacré-Cœur, cette petite impasse, calme et isolée, nous rappelle qu’avant d’être annexée à Paris en 1860, la commune de Montmartre était une charmante bourgade champêtre.

    Petite particularité : les maisons sur le flanc droit de la Villa rappellent un certain style anglais, que le numéro 10 de la rue relève par un détail insolite, une discrète plaque indiquant « Downing Street Sw1 – City of Westminster ».

     

    Les secrets insolites de Montmartre

     

     

    5 – Cinéma Studio 28

     

    Les secrets insolites de Montmartre

     

    Les secrets insolites de Montmartre

     

    Le studio 28 (le nom vient de la date de création du cinéma – 1928) est avant tout un vieux cinéma de quartier indépendant, fait assez rare à Paris pour être souligné.

    Outre le couloir d’entrée et sa jolie décoration retro, vous y trouverez un agréable café / jardin, mais aussi une salle décorée par Jean Cocteau, qui deviendra parrain du cinéma en 1950 avec Abel Gance. Pendant le film, point de Pop-Corn. Au studio 28, c’est Quiche.

     

    6 – Le Passe-Muraille

     

    Les secrets insolites de Montmartre

     

    L’écrivain Marcel Aymé, originaire de l’Yonne, a passé une grande partie de sa vie à Montmartre. C’est l’acteur Jean Marais qui a réalisé la sculpture que vous trouverez Place Marcel Aymé, sculptée à quelques pas de la maison dans laquelle a habité l’écrivain, rue Norvins.

    Article paru dans Un jour de plus à Paris

     


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    Musée de Montmartre

     

    Abrité dans l’une des plus belles maisons de la Butte, le Musée de Montmartre vous propose de découvrir en profondeur ce quartier parisien pas comme les autres. Fort d’un succès (voire d’un mythe) incomparable, Montmartre jouit en effet d’une réputation internationale qui n’a que peu d’égal dans le monde.

    Puisque celle-ci n’est évidemment pas le fruit du hasard, l’objectif du musée est d’expliquer au visiteur comment la Butte est devenu au fil du temps ce qu’elle est aujourd’hui.

     

    Musée de Montmartre

     

    Visiter ce musée est également l’occasion de découvrir le superbe hôtel de Rosimond, plus ancienne demeure de la Butte. Dès votre entrée dans ses jardins, vous serez saisi par le charme des lieux. Le cadre est isolé et verdoyant, et vous invite à une agréable flânerie avant de rentrer dans la maison pour y découvrir ses collections. Notez d’ailleurs que vous pouvez aussi accéder, en descendant le jardin, au plus près de la Vigne de Montmartre.

     

    Musée de Montmartre

     

    L’Hôtel de Rosimond bénéficie en outre d’une histoire très liée aux artistes de Montmartre puisqu’il devint au 19e siècle un atelier d’artistes dans lequel séjournèrent de grands noms comme Renoir, Dufy, Utrillo et bien d’autres. C’est d’ailleurs dans ces lieux qu’Auguste Renoir réalisa plusieurs toiles majeurs dont « le Bal du Moulin de la Galette », « la Balançoire » ou la « Danse à la ville ».

    Musée de Montmartre

     

    A l’intérieur du bâtiment, le musée vous propose un itinéraire thématique sur plusieurs étages. On y découvre toutes les facettes de Montmartre, du village paysan en périphérie de Paris au quartier touristique incontournable d’aujourd’hui. On comprend par exemple que la renommée du quartier s’est tout d’abord construite grâce à un emplacement géographique privilégié. Outre le charme de ce point culminant de Paris (130 m), les produits de la Butte étaient en effet avant son annexion définitive en 1860 dispensés des taxes prohibitives parisiennes… C’est donc entre autre grâce à ces tarifs attractifs que Montmartre devint petit à petit un lieu privilégié de fête, puis que vinrent s’installer de nombreux artistes !

    Mais la particularité de Montmartre, c’est aussi d’être un petit village au charme incomparable, qui fut l’un des premiers quartiers de Paris dont l’architecture fut protégée et règlementée par les pouvoirs publics (fin 19e siècle). Ce fut aussi l’épicentre, avec la Butte aux Cailles, de l’insurrection parisienne lors de la Commune de Paris (guerre civile de mars à mai 1871).

     

    Musée de Montmartre

     

    Vous l’aurez compris, une histoire extrêmement riche et complexe, que ce joli musée explique très bien et qui vous permettra de mieux comprendre Montmartre, et de mieux le visiter.

    Article paru dans Un jour de plus à Paris

     


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  • 9 anecdotes pour mieux comprendre la richesse de ce monument

    Monument mythique, la Cathédrale Notre-Dame de Paris est également l’un des plus visités de la capitale. Un édifice commencé au 12ème siècle qui a connu de nombreuses transformations, et fut le théâtre d’évènements majeurs de l’histoire de France. Une histoire parfois oubliée, à découvrir à nouveau au travers de ces 9 anecdotes et choses à savoir sur la Cathédrale Notre-Dame de Paris. 

     

    La « forêt » de Notre-Dame

    Les charpentes du chœur et de la nef de Notre-Dame sont parmi les plus anciennes de Paris (fin 12ème – début 13ème siècle). Elle est appelée « la Forêt » car la totalité de cette charpente représente l’équivalent d’une forêt de chênes de 21 hectares. Chaque poutre provenait d’un arbre différent.

     

    Les Rois décapités

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

     

    Au-dessus des portails s’étend la galerie des rois, 28 statues qui représentent les rois de Juda, ancêtres de Marie. Pensant qu’il s’agissait des Rois de France, la Révolution française a fait tomber ces statues et les a décapitée ! Remplacées par des copies lors des travaux de restauration du monument au 19ème siècle, les têtes d’origine sont aujourd’hui visibles au Musée du Moyen-Âge.

     

    L’histoire de la Bible

    Les trois portails de la façade principale (façade ouest) sont décorés de statues et sculptures. Ils racontent l’histoire de la Bible et celle des chrétiens, permettant ainsi aux croyants qui ne savaient pas lire d’apprendre ces histoires.

     

    Exemples sur le portail central (Portail du Jugement) :

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    L’archange Michel pèse les âmes des morts qui sont conduits soit vers le Paradis (à la droite du Christ) soit vers l’Enfer. Un petit démon triche pour influencer le verdict.

     

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Les morts ressuscitent et sortent de leur tombe. 

     

    À noter qu’au Moyen-Âge, une très grande partie de la façade et de ces statues était peinte pour mieux mettre en scène ces histoires. 

     

    Les portes diaboliques de Notre-Dame

    Les portes de Notre- Dame de Paris sont décorées de pentures (pièces de ferronnerie fixées sur la porte)  d’une exceptionnelle beauté. Un travail réalisé au 13e siècle par le jeune ferronnier Biscornet.

     

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

     

    Une légende raconte que l’artisan, face à l’ampleur de la tâche et à la complexité du projet, aurait vendu son âme au diable pour achever le travail. Mais le jour de l’inauguration, il fut impossible d’ouvrir les portes, et elles ne s’ouvrirent qu’après avoir été badigeonnées d’eau bénite…

    À l’origine, la porte principale, réservée aux cortèges religieux et au Saint-Sacrement, ne possédait pas de décoration. Le diable n’aurait en effet pas osé y toucher !

     

     

    Le renouveau de Notre-Dame

    Très abimée pendant la Révolution française, transformée en entrepôt puis en Temple de la Raison, la Cathédrale a été rendue au culte catholique romain le 18 avril 1802. Menacée de destruction, on doit sa première sauvegarde à Napoléon, qui a choisi Notre-Dame pour la cérémonie de son sacre le 2 décembre 1804. 

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Jacques-Louis David, Le Sacre de Napoléon

     

     

    Restée par la suite dans un état de délabrement très important, c’est le roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris, publié en 1831, qui rappellera au parisien la richesse de son patrimoine.

    Grâce au succès de ce roman, la restauration générale du monument fut décidée, confiée à partir de 1845 à Viollet-le-Duc.

     

     

    Chimères

    Ne pas confondre gargouilles et chimères. Les gargouilles sont les extrémités de gouttières destinées à rejeter les eaux de pluie. Les chimères, elles, sont de simples décors.

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Éléments les plus connus – et parmi les plus symboliques – de la Cathédrale, elles n’existaient pas au Moyen-Âge. Un bestiaire fantastique qui est une pure création de l’architecte Viollet-le-Duc.

     

     

    Viollet-le-Duc et Saint Thomas

    La flèche de la Cathédrale date également de la rénovation du monument par Viollet-le-Duc. Douze apôtres entourent cette flèche, dont Viollet-le-Duc lui-même, qui s’est fait représenter sous les traits de saint Thomas, et contemple son œuvre. 

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

      

     

    Souvenirs de l’Île de la Cité médiévale

    Lors de la construction de la Cathédrale au 12ème siècle fut décidé un nouveau plan d’urbanisme devant le monument. La rue Neuve-Notre-Dame fut percée dans l’axe du portail central, bordée de maisons et chapelles. Une rue détruite lors des travaux Haussmanniens dont le tracé est visible sur le parvis. Vous pouvez également observer l’emplacement de vieilles enseignes et d’une petite rue qui la rejoignait (rue de Venise).

     

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

     

     

    Le point Zéro des routes de France

    Le point zéro des routes de France, commencement de toutes les routes du pays, est également visible sur le parvis de Notre Dame.

     

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris 

     

    Article paru dans Un Jour de Plus à Paris

     


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