• A l’affût, la maman singe serre son petit contre elle. Sa silhouette grassouillette et son museau arrondi ne sont pas très réalistes, mais qu’importe ! On sent l’amour de la guenon pour sa progéniture. Pourtant, si on l’observe de plus près, quelque chose cloche…

    Ce museau, justement, ne ressemble pas à une tête de singe. Et pour cause : il est composé de deux petites voitures superposées ! L’auteur de cette sculpture est le célèbre Pablo Picasso. L’artiste espagnol est connu pour son goût de l’assemblage : il associe dans ses statues des objets a priori disparates pour créer de nouvelles formes.

     

    Sculpture de Picasso

     Pablo Picasso, La Guenon et son petit, 1951, bronze, 56 x 34 x 71 cm, Collection particulière. Photo © Maurice Aeschimann © Succession Picasso 2016

     

    Pour constituer la tête de la guenon, Picasso a « emprunté » à son fils Claude deux de ses jouets, des petites voitures offertes par un ami marchand d’art.

    L’artiste a également récupéré une grosse céramique ventrue pour créer le corps de l’animal. Pour lui, tout peut être utilisé en sculpture, il suffit d’être inventif… 

     

    Sculpture de Picasso
     

    Pablo Picasso, La Guenon et son petit, 1951, bronze, Collection particulière. Détail de l'oeuvre Photo © Maurice Aeschimann © Succession Picasso 2016

    Article paru dans Artips


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  • Les randonneurs qui visitent le parc national des Black Hills, aux États-Unis, sont émerveillés par sa beauté. Mais ce n’est pas forcément l’attrait pour la verdure qui les fait venir ici.

    C’est plutôt la rencontre avec le Mont Rushmore, dans lequel sont sculptés… les portraits de quatre célèbres présidents américains. Que font Washington, Jefferson, Roosevelt et Lincoln sur une montagne ?

     

    Grosses têtes

    Guzton Borglum, Mont Rushmore, 1927-1941, granit, 18 m de haut, Parc national des Black Hills, Keystone

     

    Les quatre chefs d’État sont difficiles à rater : leurs visages font plus de 18 mètres de haut !

    Taillés dans la roche du Mont Rushmore, les portraits sont un hommage à ces présidents iconiques de l’histoire des États-Unis.

    Pourtant cela peut sembler une étrange idée de les célébrer sur une montagne. Qui peut bien en être l’auteur ?

     

    Grosses têtes

    Guzton Borglum, Mont Rushmore, 1927-1941, granit, 18 m de haut, Parc national des Black Hills, Keystone

     

    C’est un historien de la région qui, en 1923, propose la création de cette œuvre titanesque. Sauf qu’il n’est pas très manuel… Il fait appel à un sculpteur, Guzton Borglum, qui accepte de relever le défi. Les 1 745 mètres d’altitude ne lui font pas peur !

    Avec l’aide de plusieurs centaines de personnes, il enlève de la montagne 450 000 tonnes de pierre à la dynamite.

    Pendant quatorze ans, les ouvriers s’appliquent à façonner ces visages dans le granit. Installés dans des chaises suspendues par des câbles, les ouvriers n’ont pas le droit à l’erreur. Un faux mouvement peut leur être fatal !

     

    Grosses têtes

    Ouvriers sur le visage de Georges Washington, Mont Rushmore, vers 1932, photographie, Library of Congress, Washington

     

    Heureusement, durant toutes ces années, aucun malheur n’est arrivé. Et le résultat est saisissant.

    Quel dommage que son créateur, Guzton Borglum, n’ait pu le voir achevé : il s’éteint quelques mois avant l’inauguration. Son fils reçoit la mission de terminer son ouvrage… Son prénom ? Lincoln, pardi !

     

    Grosses têtes

    Guzton Borglum, Mont Rushmore, 1927-1941, granit, 18 m de haut, Parc national des Black Hills, Keystone. Détail de l’œuvre

     

    Grosses têtes
     

    Pochette de l’album In Rock de Deep Purple, 1970

    Article paru dans Artips 


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  •  La France en 2050 ? Méconnaissable !

     

    Dans moins de 35 ans, les loups repeupleront tout le territoire, il fera aussi chaud à Paris qu’à Marseille, et le vin espagnol se retrouvera dans les vignobles Bordelais. Pure spéculation ? Pas d’après Benoist Simmat, journaliste économique et auteur du livre « Atlas de la France du futur, notre avenir en 72 cartes. » En se basant sur plusieurs études scientifiques, il a dressé un état des lieux de notre avenir, et ça promet…  

    « La moyenne des températures va monter d’au moins 500 kilomètres vers le nord, mettant un terme à la « France des quatre climats » prévient d’emblée Jean-Christophe Victor, expert en géopolitique, dans la préface de cet Atlas.

    Autrement dit, Lille aura le climat actuel de Paris, Rennes celui de La Rochelle, Poitiers celui de Carcassonne et Bastia celui de Rome.

    Fini la douceur de l’Atlantique, l’air sec du continent, les brises glaciales des montagnes et la chaleur de la méditerranée. « Toutes les études convergent d’ailleurs pour expliquer que le climat méditerranéen va progressivement « conquérir » tout l’Hexagone depuis le sud-est » précisent Benoist Simmat. De quoi en réjouir certain à priori. Davantage d’ensoleillement n’a jamais fait de mal à personne, et pourtant, les conséquences  du changement climatique seront désastreuses. 

     

    Une montée des eaux d’1 mètre d’ici 2100 

    La France en 2050 ? Méconnaissable !

    La météo du 18 août 2050© Autrement / Aurélie Boissièreu

     

    La Camargue pourrait alors se retrouver sous les eaux, causant le départ de 10.000 habitants. Ils deviendraient ainsi, des réfugiés climatiques. Et ce ne serait pas les seuls. Les habitants de Saint-Nazaire, de Vendée, de Charente-Maritime, et du Nord-Médoc, pourraient également être touchés. 

     

    La disparition des stations de ski 

    Qui dit hausse des températures, dit diminution de la quantité de neige.  Le ski en France deviendra alors un lointain souvenir. « Dans les Pyrénées, selon l’Observatoire pyrénéen du changement climatique, les températures ont augmenté de 1,1°C en moyenne depuis le début du XXème siècle. Dans les Alpes françaises, la hausse a été plus prononcée : certains chercheurs évoquent 1 à 3 °C supplémentaires en moyenne, en hiver sur la même période ». écrit Benoist Simmat. Une centaine de stations pourraient fermer dans les prochaines années dont celles de Chamonix et de Grenoble.

     

    Les forêts et les vignobles transformés 

     La France en 2050 ? Méconnaissable !

     Répartition des essences d'arbres© Autrement / Aurélie Boissière

     

    Pour le moment, les châtaigniers sont présents dans le nord et le centre, les pins dans le sud-ouest, les sapins, dans les zones montagneuses et les chênes verts et les oliviers dans le sud-est. Mais avec le réchauffement climatique, cette diversité pourrait s’estomper. Les arbres méditerranéens vont s’étendre et les espèces continentales vont, elles, perdre du terrain. Mais bonne nouvelle, le nombre d’arbres en France n’est pas prêt à diminuer !

    La France en 2050 ? Méconnaissable !

     Le paysage viticole en 2050© Autrement / Aurélie Boissière

     

    En ce qui concerne les vignobles, la logique est la même. Les grands crus vont migrer vers le Nord. « les vins de bordeaux, de Bourgogne, d’Alsace ou de Champagne, seront produits sur les côtes normandes, en Angleterre, en Allemagne et même en Norvège. » explique l’auteur du livre. Et les vins marocains, comme le Boulaouane, ou encore algériens, tel que le Sidi Brahim, seront produits dans le sud-est de la France. 

     

    Le retour des animaux sauvages  

    La France en 2050 ? Méconnaissable !

     Les nouvelles espèces d'animaux sauvages en 2050 © Autrement / Aurélie Boissière

     

    Le chacal doré, petit prédateur d’Europe du Sud est déjà revenu sur le continent par la Grèce, les Balkans et la Suisse. L’élan, lui,  est réapparu en Allemagne et pourrait revenir en France prochainement. Le bison européen a déjà été réintroduit en Pologne, en Allemagne et prochainement en Suisse. Il pourrait également l’être dans le Massif Central. Le loup pourrait aussi faire son grand retour. Selon l’Observatoire du Loup, l’animal pourrait fureter à l’ouest de Paris, dans les Yvelines ou dans l’Oise et cela dès 2017. A cette date, soixante départements seraient reconquis par l’animal. Et d’ici 2025, il pourrait être présent à travers tout le pays, n’épargnant que la pointe bretonne. 

    La France en 2050 ? Méconnaissable !
     

    La France des animaux domestiques en 2050© Autrement / Aurélie Boissière

     

    Les animaux domestiques ne seront pas en restes puisqu’il y aura bientôt autant de chats que de nourrissons, entre 600.000 et 800.000 par an. Comme le disait Marc Twain, écrivain américain et comme le rappel Jean-Christophe Victor, expert en géopolitique dans la préface de ce livre, « la prophétie est un art difficile, surtout en ce qui concerne l’avenir », mais cette étude, en donne un petit aperçu.

    Benoist Simmat, journaliste économique


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  • La pose de la première pierre du Sacré-Cœur
     

    En 1875, cinq ans après la guerre franco-allemande et 4 ans après le soulèvement de la Commune de Paris, Le Figaro décrit les cérémonies qui marquent le démarrage du chantier de la basilique de Montmartre.

     

    La pose de la première pierre du Sacré-Cœur

     

    Pour la pose de la première pierre de l’église votive de Montmartre « toutes les rues qui conduisent au sommet de la butte étaient, dès huit heures du matin, garnies d’une double haie de curieux », à en croire l’édition du 17 juin 1875 du Figaro qui décrit les cérémonies de la veille. Aux premières loges, l’archevêque de Paris, Mgr Guibert, en charge de la construction de cette basilique dite du « Vœu National ».

    Le clergé de Saint-Pierre-Montmartre vient le recevoir, écrit Le Figaro. « Permettez-nous d’espérer, Monseigneur, dit le curé, que vous serez appelé à couronner l’édifice dont vous venez poser la première pierre. » Il n’en aura pas le temps. Il décède en 1886 alors que l’intérieur de la nef ne sera inauguré qu’en 1891 tandis que le campanile sera achevé en 1912. Conformément à sa volonté, il repose d’ailleurs dans la crypte du Sacré-Cœur et non dans celle de la cathédrale Notre-Dame.

     

    Quinze ou vingt mille personnes dans l’enceinte

    «On pénètre, par une véritable brèche, dans l’immense terrain sur lequel va s’élever la basilique du Sacré-Cœur, écrit Alfred d’Aunay. Quel superbe coup d’œil! Quinze ou vingt mille personnes se pressent dans l’enceinte.» Pour cette réalisation qui doit être entièrement financée par des souscriptions, l’archevêque de Paris «remercie les assistants de leur empressement à venir à cette fête et les souscripteurs de leur générosité. Il remercie le souverain pontife, qui «malgré sa pauvreté a envoyé une riche offrande».

     

    La pose de la première pierre du Sacré-Cœur 


    Dans son discours, Mgr Guibert raconte qu’il a craint un instant qu’on voulût faire un fort de Montmartre. Mais il a dit et répété qu’un fort ainsi placé ne serait pas d’un grand secours contre les ennemis du dehors, et que l’église qu’il projetait protégerait la société bien plus efficacement qu’une bastille contre les ennemis du dedans. Il compare Montmartre à la sainte Montagne, « d’où le divin Maître fit entendre sa parole au peuple de Galilée. »

    « Enfin Mgr Guibert appelle la bénédiction divine sur tous ceux qui vont travailler à l’édification de ce temple, ou contribuera à réunir les ressources nécessaires à l’achèvement de ce monument du repentir de la France catholique, de cet hommage de son dévouement. » Quant à Mgr Dupanloup, maniant avec dextérité la truelle et le marteau comme le précise l’article, il précise : « je mets beaucoup de mortier car je désire que l’édifice soit bien solide ».

    On va dépenser de l’argent sur la butte. On va améliorer ce quartier. On fera de bonnes affaires et on commence déjà.

    Rappelant que ce chantier démarre quelques années à peine après le soulèvement de la Commune, l’article souligne: « On passe auprès d’un terrain vague, sur lequel s’élevait encore, il y a quelques jours, cette sinistre maison de la rue des Rosiers, dans le jardin de laquelle furent fusillés, le 18 mars 1871, les généraux Clément Thomas et Lecomte. » Ces militaires avaient été chargés de chercher les canons de Montmartre avant que le peuple parisien ne s’y oppose.

     

    La pose de la première pierre du Sacré-Cœur

     

    « Là, des marchands vendent des médailles commémoratives, et des photographies du projet de l’église, décrit encore le journaliste. Un petit étalage de prières imprimées, est adossé à un vieux mur sur lequel est grossièrement dessinée la tête hideuse de la Marianne, coiffée du bonnet phrygien. Ce mur est tout ce qui reste du corps de garde des fédérés, dans lequel un groupe d’atroces coquins s’érigea en tribunal pour condamner à mort les deux premières victimes de l’insurrection. »

    Visionnaire, l’auteur de l’article poursuit: « Demain tous ces souvenirs auront disparu. Les ouvriers travailleront gaiement au bel édifice. Les gens du voisinage, qui il y a quatre ans ont peut-être assisté, témoins impassibles, à ces drames sanglants, sont joyeux. On va dépenser de l’argent sur la butte. On va améliorer ce quartier. On fera de bonnes affaires et on commence déjà. »

     

    La pose de la première pierre du Sacré-Cœur

     

    La pose de la première pierre du Sacré-Cœur

    Article paru dans le Figaro


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  • Les deux vies de Marcel Dassault


    Marcel Dassault a marqué le XXème siècle de son génie conquérant. Il a survécu à la déportation, a changé de nom et rebâti son empire ! Trente ans après sa mort, son Rafale vole encore.

    Le tout dernier convoi de déportés arrive à Buchenwald le 25 août 1944, le jour même de la libération de Paris. À bord, un homme de 52 ans, amaigri et épuisé, se prépare au pire. Il serre sur son cœur son précieux talisman, un trèfle à quatre feuilles cueilli à l’été 1939, quelques mois avant son arrestation. Assigné à résidence, emprisonné, jugé, dépossédé… Depuis quatre ans, il est la cible d’une police pétainiste aux ordres du nazisme. Seule consolation, Madeleine, sa femme, et ses deux fils, Claude et Serge, ont finalement été libérés. Et lui? Qualifié de « traître et affairiste juif », il ne doit sa survie qu’à lintérêt de lAllemagne pour ses avions. Trois fois déjà, il a refusé de collaborer. Il ne cédera jamais. Le soir tombe. Sur la place d’appel de Buchenwald, Marcel Bloch, brillant ingénieur et industriel en aéronautique, est happé par la cohue des quarante mille prisonniers.

     

    Changer de nom et de religion 

    Libéré avec le camp en avril 1945, il ne doit sa survie qu’à la protection de Marcel Paul. Le résistant communiste a reconnu en lui le pa­tron de gauche, réputé pour ses bons rapports avec les syndicats de ses usines et son soutien actif aux Républicains espagnols. À sa sortie du camp, il ne pèse plus que 35 kg et ses jam­bes sont paralysées. Ces huit mois d’enfer l’ont profondément transformé. Il va vivre encore quarante et un ans, mais son optimisme légendaire a vacillé. Il dira plus tard que « Marcel Bloch est mort à Buchenwald ». C’est bien plus qu’une métaphore puisqu’à peine rétabli, il entreprend de changer de nom, de religion et de famille politique !

    Sa seconde existence sera encore plus audacieuse, ambitieuse et réussie que la première. Mais surtout, il se jure de ne plus jamais être une victime, quitte à abuser parfois de son autorité et du pouvoir de l’argent. Le choix de son nouveau patronyme est un intéressant prologue à cette revanche: d’accord avec son frère, le résistant Paul-Darius dit « Chardasso », ils troquent tous les deux « Bloch » pour « Dassault », com­me le char mais avec un « L » pour pouvoir voler… Une idée de Marcel, bien sûr, car voler est son idée fixe depuis l’enfance.

     

    Naissance d'une vocation

    Quatrième fils d’une famille de la petite bourgeoisie parisienne, Marcel naît le 22 janvier 1892. Son père, un médecin ardent défenseur de Dreyfus, lui transmet ses valeurs humanistes. Enfant, sa vive intelligence créa­­tive compense sa fragilité physique. Il restera frêle et très frileux toute sa vie, d’où son éternel pardessus et ses célèbres semelles en crêpe aux vertus isolantes !

    À l’adolescence, déjà passionné par les nouvelles technologies, il assiste à l’un des premiers vols d’un aéroplane. Sa vocation est née. En 1914, tout juste diplômé de Sup-Aéro, il est mobilisé dans un laboratoire d’ingénieurs où il sympathise avec Henry Potez, autre grand pionnier. Dès 1917, Marcel créera avec lui sa première société. L’armée a adopté son prototype d’hélice Éclair, puis son projet de biplace d’observation. Ces réussites le galvanisent, mais son envol s’arrête net avec la fin de la Grande Guerre. L’époque est à la reconstruction et l’aviation semble passée de mode.

     

    Conserver indépendance et pouvoir 

    Il revient à sa table à dessin en 1928 à la faveur des appels d’offres du tout premier ministère de l’Air. Le succès est rapide et il ouvre une usine à Courbevoie pour produire des bombardiers bimoteurs, les Bloch 200. En 1936, il est nationalisé, mais bien indemnisé par le Front populaire… et il garde la présidence de son groupe grâce au plébiscite de ses mille cinq cents ouvriers. Radical socialiste notoire, ingénieur visionnaire et industriel heureux en affaires, le « juif » Marcel Bloch devient la cible favorite de l’extrême droite, jusqu’à son arrestation en octobre 1940. Ainsi s’achève sa première vie…

    Le Phœnix se réincarne en 1946 avec la création de la Géné­rale Aéronautique Marcel Dassault (GAMD) d’où sort, dès 1949, le premier avion à réaction français, l’Ouragan. Équipé de charges nucléaires, il place son concepteur au cœur du pouvoir. Ses commanditaires deviennent des amis qu’il cultive. Gaulliste, il est élu député de l’Oise en 1951 et finance les campagnes de ses alliés… à une époque où ce n’était pas encore illégal! Avec un curieux mélange de candeur et de machiavélisme, il distribue les billets de 500 francs presque à chaque poignée de main! Obsédé par son indépendance et son pouvoir, il poursuit aussi un rêve de bonheur presque naïf : en 1958, il crée lhebdomadaire Jours de France pour distiller l’actualité heureuse. Il deviendra aussi producteur de cinéma et scénariste de quatre bluettes, où apparaissent ses idoles, Thierry Le Luron et Chantal Goya.

     

    S’est-il rangé des avions ? 

    Au contraire ! En 1966, à 74 ans, il enchaîne les coups de maître : après le Mystère-Falcon (1963), il lance le Mirage F1. Fin 1985, cet entrepreneur boulimique présente un dernier bolide des airs, son Rafale, quelques mois avant son décès, à 94 ans. Marcel Dassault lègue à ses héritiers un empire estimé alors à plus de 7 milliards de francs. Il laisse aussi un trèfle à quatre feuilles qu’il ne quittait plus depuis qu’il l’avait retrouvé fin 1945 lors de la restitution de ses affaires. Un talisman d’une valeur inestimable.


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