• Des entrées symboliques

    Les cercueils de Germaine Tillon et Geneviève de Gaulle-Anthonioz sont entrés au Panthéon ce 27 mai, à l'intérieur, simplement un peu de terre de leur sépulture. Leurs familles préférant en effet que les résistantes ne soient pas « séparées » de leurs proches. D'autres avant elles sont entrées au Panthéon de manière emblématique. Ainsi, seul le cœur de Léon Gambetta, président du Conseil de la IIIème République, y demeure. La dépouille de Louis Braille, inventeur de l'écriture tactile, y fut transférée alors que les mains, elles, furent placées à l'intérieur d'une urne dans la tombe familial. Le corps de Jean Moulin n'ayant jamais été retrouvé, ce sont des cendres présumées qui entrèrent dans le haut lieu.Quant à l'écrivain Aimé Césaire, qui avait toujours dit ne pas vouloir quitter la Martinique, il reçut les honneurs de la République avec une plaque apposée dans la crypte. Ce qui compte c'est le symbole.

     

    En grande pompe

    La mémoire collective a retenu le déploiement de faste pour le transfert de Victor Hugo :15 discours ont été prononcés et deux millions de personnes se sont pressées autour du cortège. Il est vrai que les funérailles de l'écrivain et son inhumation au Panthéon eurent lieu le même jour, en 1885. Mais c'est doute la cérémonie du transfert de Jean-Jacques Rousseau, en 1794, qui fut le plus grandiose : elle dura trois jours. Une île avait même était créée au centre d'un grand bassin du jardin des Tuileries, où l'urne funéraire fut exposée lors d'une grande veillée. Il faut avouer que, souvent, une mise en scène théâtrale a entouré le cérémonial : des musiques du théâtre pour Voltaire, un défilé de mineurs pour Jean Jaurès, un cortège de jeunes munis de lampes tempêtes pour rappeler les pistes d’atterrissage pendant la guerre d'Espagne pour André Malraux...

     

    Une éternité jamais acquise

    Certaines personnalités louées pour leur dévouement pour la Nation ont franchi la porte d'honneur du monument de la rue Soufflot avant que, quelques années plus tard leur « probité » ne soit mise à mal. Cela à notamment été le cas à la Révolution. Ainsi le cercueil de Mirabeau, accusé d'avoir reçu des subsides de la Cour, fut évacué en catimini. Même chose pour Marat, quand les révolutionnaires décidèrent par décret qu'un citoyen ne pouvait recevoir les honneurs du Panthéon que dix ans après sa mort.

     

    Certains ont attendu très longtemps

    Alors que Victor Hugo n'a jamais connu d'autre sépulture, des personnalités ont attendues des lustres avant que leur dépouille ne soit transférée. A l'instar d'Alexandre Dumas, mort en 1870, qui n'a rejoint Émile Zola qu'en 2002, ou de Condorcet, décédé en 1794 est entré au Panthéon en 1989, en même temps que l'abbé Grégoire, disparu lui, en 1831... Mais qu'importe le temps si l'on atteint la consécration.

     


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    A Paris, pendant l’Occupation, Missak Manouchian, ouvrier, poète et intellectuel d’origine arménienne, prend la tête d’un groupe de résistants, les FTP-MOI*, essentiellement composé d’Italiens, d’Espagnols et de nombreux juifs d’origine polonaise, hongroise et roumaine.

    Après la fameuse rafle du Vel d’Hiv, ils s’engagent dans l’action anti nazie. Manouchian, d’abord réticent à tuer, transgresse son éthique au vu des circonstances.

    Sous son impulsion, le groupe se structure et commet près d’une centaine d’actes de résistance au cours de l’année 1943.

    Les résistants sont alors traqués par les nazis et par la police française. Filatures, dénonciations, chantages, tortures : toutes les méthodes sont utilisées pour mettre fin à l’activité des membres du réseau.

    Filé à partir de son domicile parisien, Missak Manouchian devait rencontrer, sur les berges de la Seine, Joseph Epstein, responsable des Francs-Tireurs Français pour l’Ile-de-France.

    Ils seront capturés sur la rive gauche après avoir tenté d’échapper aux policiers en civil lancés à leurs trousses. Ainsi prit fin l’une des plus grandes opération de police contre la résistance, notamment la formation militaire des volontaires immigrés d’origines juive, italienne, espagnole, arménienne… dont les faits d’armes, dans la capitale même, furent autant de coups portés au prestige de l’occupant.

    Ce qui leur valu la colère de Berlin qui exigeait de mettre rapidement les « terroristes juifs et étrangers hors d’état de nuire ».

    Le Parti communiste français est responsable de la chute du groupe Manouchian

    Selon Adam Rayski, qui était responsable national de la section juive du PCF de 1941 à 1949, le Parti communiste français est responsable de la chute du groupe Manouchian.

    « En mai 1943, devant le bilan des pertes des organisations juives, j’ai demandé le repli et le transfert de notre direction dans la zone Sud. Le Parti communiste a refusé, qualifiant cette attitude de capitularde ».

    Les communistes voulaient continuer à frapper dans la capitale avec ce qui restait de son unique bras séculier : les FTP-MOI. Stratégiquement, la direction, pour affirmer sa suprématie vis-à-vis de Londres et du Conseil national de la Résistance, désirait capitaliser les actions d’éclat de la MOI.

    La direction nationale juive est partie in extremis pour Lyon, mais les FTP ont continué à lutter sur place avec acharnement.

    Le Parti a sous-estimé l’impératif de la guérilla urbaine – savoir décrocher – et a tiré un rendement politique maximum des coups d’éclat de la MOI.

    A terme, c’était une grave erreur politique. La part de responsabilité du PC dans les arrestations de résistants – dont les 23 de l’Affiche rouge – est indiscutable.

    En 1985, L’histoire de ces combattants est revenue sur le devant de la scène après le bouleversant documentaire de Stephane Courtois et Mosco Boucault, « Des terroristes à la retraite » diffusé malgré les tentatives de censure du PCF. Les accusations sont relayées par Mélinée, la veuve de Missak, d’où l’émoi du PCF.

    On y voit les derniers survivants du groupe racontant, avec encore un très fort accent yiddish, leur combat.

    Quarante ans plus tard, certains n’avaient toujours pas obtenu la naturalisation française. Ce documentaire accuse la direction de l’époque du Parti communiste français (PCF) d’avoir lâché voire vendu le groupe Manouchian.

    Et puis il y a les mots accusateurs de la dernière lettre de Missak Manouchian : « Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal ou ont voulu méfaire du mal, sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. »

    Celui qui a trahi, c’est Joseph Davidowicz, le commissaire politique du groupe qui, après son arrestation, a craqué sous la torture et a commencé à travailler pour la Gestapo…

    Mais qui sont les autres ?

    Le grand historien du communisme français, Philippe Robrieux, évoqua une trahison au plus haut niveau mettant en cause Jean Jérôme – à l’état civil Michel Feintuch – grand argentier du Parti communiste et homme du Komintern, qui fut arrêté en avril 1943 et emprisonné à Fresnes jusqu’à la libération.

    Il y a eu trahison du Parti communiste et la volonté d’éliminer sciemment ces combattants étrangers pour franciser la résistance. Un choix lâche de sacrifier ces héros.

    Le PCF avait besoin de maintenir ses combattants sur le terrain pour montrer à une résistance gaulliste en exil qui attendait le D-Day, que les communistes, eux, se battaient les armes à la main.

    Liste des membres des 23 membres du groupe Manouchian exécutés le 21 février 1944 par les Nazis :

    Celestino Alfonso (Espagnol)

    Joseph Boczov (Boczor Józse ; Wolff Ferenc) (Hongrois juif)

    Georges Cloarec (Breton)

    Roger Rouxel (Français)

    Robert Witchitz (Français juif)

    Rino Della Negra (Italien)

    Spartaco Fontano (Italien)

    Césare Luccarini (Italien)

    Antoine Salvadori (Italien)

    Amédéo Usséglio (Italien)

    Thomas Elek (Elek Tamás) (Hongrois juif)

    Emeric Glasz (Békés (Glass) Imre) (Hongrois juif)

    Maurice Fingercwajg (Polonais juif)

    Jonas Geduldig (Polonais juif)

    Léon Goldberg (Polonais juif)

    Szlama Grzywacz (Polonais juif)

    Stanislas Kubacki (Polonais)

    Marcel Rayman (Polonais juif)

    Willy Szapiro (Polonais juif)

    Wolf Wajsbrot (Polonais juif)

    Arpen Lavitian (Arménien)

    Missak Manouchian (Arménien)

    Olga Bancic (Roumaine juive)

    Les 22 premiers cités sont fusillés au fort du Mont-Valérien le 21 février 1944. La dernière citée, Olga Bancic, est décapitée à Stuttgart le 10 mai 1944.

    Les combattants des MOI (main d’œuvre immigrée) sont morts, mais en marchant !

    Honneur à eux.

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean Vercors pour Dreuz.info.

     


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  • Geneviève de Gaulle-Anthonioz, née le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle et décédée le 14 février 2002 à Paris, nièce de Charles de Gaulle, est une résistante française, déportée en 1944 au camp de Ravensbruck, puis militante des droits de l'homme et de la lutte contre la pauvreté, présidente d'ATD Quart Monde de 1964 à 1998.

    Elle entre au Panthéon le 27 mai 2015. Cependant, sa famille refusant qu'elle soit séparée de son mari, le cercueil ne contient que de la terre issue de son cimetière.

     

    Biographie

    Elle est la fille de Xavier de Gaulle, frère du général de Gaulle, et la petite-fille de Pierre Gourdon, auteur de romans populaires.

     

    Plaque commémorative sur la maison de Geneviève de Gaulle, à Rennes.

     

    À tout juste 15 ans, après avoir quitté le territoire du Bassin de la Sarre, où Xavier de Gaulle était ingénieur des mines, Geneviève et sa famille arrivent à Rennes. Il vécurent entre 1935 et 1938 au 10 rue de Robien.

    En 1946, elle épouse Bernard Anthonioz (1921-1994), jeune éditeur d’art et lui aussi ancien résistant, avec lequel elle a quatre enfants, dont Michel Anthonioz (1947-2009).

     

    La Résistance et la déportation

    Geneviève de Gaulle est étudiante à la faculté d'histoire de Rennes en juin 1940 quand elle rentre en résistance. Elle commence ses premiers actes en déchirant des affiches allemandes, en fabriquant des croix de Lorraine ou en arrachant, du pont de la Vilaine, un fanion nazi qu'elle rapporte chez elle comme trophée. Avec ses amis étudiants, elle imprime et diffuse des tracts contre les nazis et le Régime de Vichy.

    À la rentrée universitaire de 1941, inscrite en licence d'histoire à la Sorbonne, Geneviève de Gaulle est hébergée par sa tante, Madeleine de Gaulle. Dans le Groupe du Musée de l'Homme, elle multiplie les actions de renseignement et d’information, notamment au sein du réseau Défense de la France. Arrêtée à la suite d'une trahison dans une souricière tendue aux membres de Défense de la France par Pierre Bosny de la Gestapo française, le 20 juillet 1943 et emprisonnée à Fresnes, elle est déportée au camp de concentration de ravensbruck le 2 février 1944. Au camp, elle rencontre et se lie d'amitié avec quatre autres résistantes : Jacqueline Pèry d'Alincourt, Suzanne Hiltermann, Anise Postel-Vinay et germaine Tillon.

    En octobre 1944, elle est placée en isolement au « bunker » du camp, décision prise par Himmler afin de la garder en vie et de l'utiliser comme monnaie d’échange, à une époque où Charles de Gaulle gouverne la France libérée. Elle n'en sortira que le 25 avril 1945 lors de la libération du camp par l'Armée rouge.

    Elle a tiré de cette expérience La Traversée de la nuit, écrit cinquante ans après sa libération, publié le 1er janvier 1998, et qui évoque sa vie à Ravensbrück, l'entraide entre les détenues et les circonstances de sa sortie du camp, ainsi que des articles, notamment sur la condition des enfants au camp de Ravensbrück.

     

    Après la guerre

    Membre active puis présidente del'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR), elle suit les procès des criminels nazis en Allemagne, puis participe à l’essor du mouvement politique lancé par son oncle, le RPF.

    En 1958, elle travaille au cabinet d'André Malraux quand elle rencontre le Père Joseph Wresinki, alors aumônier du bidonville de Noisy-le-Grand. Dans les souffrances des familles qu'elle y découvre, elle revoit celles qu'elle-même et d'autres déportés ont vécues et décide de s'engager avec le Père Joseph dans le Mouvement ATD Quart Monde que celui-ci a fondé. Elle est présidente de la branche française de ce Mouvement de 1964 à 1998.

    En 1987, elle témoigne sur la barbarie nazie lors du procès de Klauss Barbie.

    Nommée en 1988 au Conseil économique et social, elle se bat pendant dix ans pour l’adoption d’une loi d’orientation contre la grande pauvreté. Reportée en 1997 pour cause de dissolution de l’Assemblée nationale, la loi est votée en 1998.

    Décédée en 2002, elle est inhumée au cimetière de Bossey en Haute-Savoie.

     

    Panthéon

    Le 21 février 2015, le président François Hollande annonce la translation de sa dépouille au Panthéon aux côtés de l'ancien ministre de l'Éducation nationale du Front populaire Jean Zay et des résistants Pierre Brossolette et Germaine Tillion. Cependant les familles de Germaine Tillion et de Geneviève Anthonioz de Gaulle ont refusé le transfert des corps au Panthéon, malgré la proposition faite par le Président de la République qu'elles soient accompagnées de leurs époux. Cette confidence a été faite par la fille de Geneviève de Gaulle lors de l'émission Secret professionnel diffusée le dimanche 24 mai 2015 sur France Culture.

    Article tiré de Wikipédia


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    Christian Besson a découvert par hasard l’efficacité de la Sarracenia. Christian Besson a découvert par hasard l’efficacité de la Sarracenia.

     

    Le jardin des plantes de Nantes a découvert que cette plante carnivore dévore le redoutable insecte aux pattes jaunes.

    « Cette plante, c’est comme Léon. Quand elle nettoie, elle nettoie. » Romaric Perrocheau, directeur du jardin des plantes de Nantes (Loire-Atlantique), ose la référence au film de Luc Besson pour vanter les mérites de cette serial killeuse végétale.

     

    Un pied peut tuer 50 frelons

    En animant des ateliers pour le grand public, Christian Besson, un jardinier du parc, découvre des frelons asiatiques piégés dans une Sarracenia. La plante carnivore « attire les frelons à pattes jaunes grâce à son nectar situé sur l'urne, la partie supérieure de la plante, explique le jardinier. Après, ils glissent dans sa colonne lisse et ne peuvent plus ressortir. En une journée, tous les insectes sont morts, digérés. »

    Le jardin des plantes et le Muséum d'histoire naturelle de Nantes ont inspecté environ deux cents plantes. Ils ont trouvé, en moyenne, trois frelons par urne. « Un pied peut éliminer près de 50 frelons. Face à une colonie de 3000 individus, ce n'est pas assez efficace », tempère Romaric Perrocheau.

     

    Un piège en plastique à l'étude

    Pour les apiculteurs, la Sarracenia ne serait donc pas la panacée. En outre, « c'est une plante d'Amérique du Nord, incompatible avec 98 % des sols français, prévient Jean-Jacques Labat, spécialiste des plantes carnivores. Même si on peut la cultiver en pot, dans un milieu semblable à la tourbière. » Pourtant, il faut agir : « En 2014, j'ai perdu 20 % de ma production, constate Frédéric Herrman, apiculteur près de Nantes. On essaiera cette plante, si c'est possible. »

    L'université de Tours met actuellement au point un piège en plastique dans lequel sera placée la molécule de la Sarracenia. Une dernière étape cependant : identifier, puis copier, cette molécule qui piège les invasifs frelons asiatiques.

    Article paru dans Ouest-France


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  • Les frelons asiatiques ont envahi la France depuis 10 ans. Les frelons asiatiques ont envahi la France depuis 10 ans.

     

    En un peu plus de 10 ans, le frelon asiatique est devenu l'ennemi public n°1. Pourtant, le piéger est contre-productif.

    Le frelon asiatique est dangereux, Il estla hantise des parents qui craignent lorsque leurs enfants jouent tranquillement dans le jardin. Et des apiculteurs qui pestent contre l'appétit vorace de ces prédateurs d'abeilles. Les frelons asiatiques font couler beaucoup d'encre depuis qu'ils ont débarqué dans nos contrées hexagonales, il y a une dizaine d'années. Presque autant que de recettes pour tenter de les éliminer.

    L'apiculteur breton Alain Le Bruchec par exemple, multiplie les interventions pour inciter les habitants à fabrique des pièges avec sa mixture fatale composée de bière brune, de vin blanc et de sirop de fruit rouge.

     

    Une première étude éloquente sur la Vespa velutina

    Sauf que piéger la Vespa velutina en début de saison, comme beaucoup se sont échinés à le faire, peut s'avérer contre-productif. En effet, une équipe de chercheurs de l'Institut Systémique, Évolution et Biodiversité du Museum national d'Histoire naturelle et de l'Institut de recherche sur la biologie de l'insecte de Tours ont analysé 77 nids de frelons asiatiques.

     

    http://www.dailymotion.com/video/x24p6bq_des-frelons-asiatiques-pris-par-les-pompiers_news

     
    Cette première étude de l'évolution des colonies de l'ennemi public n°1, a permis de déterminer qu'une colonie pouvait produire jusqu'à 13 000 individus entre avril et décembre (avec un maximum de 2 000 adultes au mois d’octobre) et que la taille du nid est corrélée au nombre d'individus produit. Quand ce dernier est mature, il peut libérer plusieurs centaines de futurs fondatrices expliquent les chercheurs, pour qui cette donnée, est essentielle pour évaluer l'efficacité du piégeage des reines au printemps.

    « Elles partent par vagues successives à l’automne et, quand on connaît sa capacité de dispersion de 60 kilomètres, il est clair qu’aucun piégeage ne peut freiner ce front d’invasion », explique Quentin Rome, responsable du programme d’étude du frelon asiatique au Muséum national d’histoire naturelle, au magazine TerraEco.

     

    Luttes intestines

    Pire, ce dernier pourrait même favoriser la survie des reines qui s'entre-tuent afin de trouver nid à leurs ailes au prix de belles batailles de guêpiers.

    « Elles essayent de voler le nid qu’a commencé à préparer une autre et se bagarrent pour cela, explique Quentin Rome. C’est un système de régulation naturel : plus il y a de reines présentes, plus la mortalité est élevée, si l’on en piège certaines, on libère le terrain pour d’autres qui n’auront même pas à se battre. »

    Le piégeage n'est d'autant pas une méthode de lutte, qu'aucun appât spécifique existe, si ce n'est les méthodes de grand-mère. Et quand piège il y a, ce n'est pas la Vespa velutina qui se retrouve dans les mailles du filet mais toute la faune avoisinante non ciblée.

    La preuve, lors de campagnes menées au printemps 2010 et 2011 en Vendée, la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FGDON 85) a saisi un butin de 6 fondatrices pour 195 nids répertoriés, puis de 10 fondatrices pour 485 nids recensés, l'année suivante. Maigre comparée à toute entomofaune locale dévastée

    Bref, hormis le piégeage envisagé par les apiculteurs au sein de leurs ruchers, la FGDON rappelle encore aujourd'hui sur son site qu'il faut « absolument éviter d'avoir recours au piégeage » conformément aux préconisations des services de l'État et des scientifiques du Muséum d'histoire naturelle.

    Article paru dans Ouest-France


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