• Ce jour où les Russes ont libéré Auschwitz

    Il y a soixante-dix ans, les troupes soviétiques entraient dans le camps de concentration et découvraient l'horreur de la barbarie nazie.

    Le 27 janvier 1945, les soldats de l'Armée rouge poursuivent leur offensive pour libérée la Haute-Silésie, en Pologne. Au fil de la progression des opérations militaires, les éclaireurs de la 60ème armée du premier front ukrainien découvrent le vaste complexe d'Auschwitz-Birkenau, situé à l’ouest de Cracovie. « C'est le plus grand camp de concentration du IIIème Reich et le principal centre de mise à mort d'Europe, où 1,1 millions d'individus, dont 1 million de Juifs, ont été exterminés », précise Olivier Lalieu, historien au Mémorial de la Shoah ( www.memorialdelashoah.fr ), auteur d'Histoire de la mémoire de la Shoah (éd. Soteca). Lorsque, dans l'après-midi, les Soviétiques pénètrent dans l'enceinte par le camp annexe de Monowitz, ils font face à l'inimaginable : 600 cadavres, mais aussi 7 tonnes de cheveux, plus d'un million de vêtements et des milliers d'objets divers ayant appartenu aux déportés. C'est la désolation, d'autant que les infrastructures sont en parties détruites. Fuyant les troupes alliées, les nazis ont pris soin de dynamiter les chambres à gaz et les fours crématoires pour faire disparaître les traces de leurs atrocités...

    Les troupes russes sous le choc

    Craignant le retour des SS, 7000 survivants, dont 200 enfants de moins de 15 ans, se cachent. « Oubliez l'image des prisonniers dans les bras de leurs libérateurs : cela ne s'est passé ainsi, explique Olivier Lalieu. Les détenus étaient trop effares et affaiblis pour accueillir les soldats avec enthousiasmes. » De leur côté, les Russes sont sidérés. En juillet 1944, ils étaient entrés dans le camp de Lubin-Majdanek, mais la majeure partie de ses occupants avait été évacués. Jamais il n'avaient été témoins d’une telle horreur. « C'était un tableau terrible : les enfants avaient le ventre gonflé par la faim, les yeux vagues, des jambes très maigres, des bras comme des cordes, et tout le reste ne me semblait pas humain »., se souvient le général Petrenko dans son livre Avant et après Auschwitz (éd. Flammarion).

    Des survivants à l'article de la mort

    Le 17 janvier, les SS avaient déjà évacués Auschwitz et jeté sur la route 58000 prisonniers pour les transférer vers d'autres camps, laissant sur place les plus faibles. Les Soviétiques sont donc confrontés à une urgence sanitaire. Ils enterrent à la hâte les dépouilles dans des fosses communes et installent des infirmeries avec l'aide de la Croix-Rouge polonaise. Malgré les soins, des centaines de déportés décèdent. Et le lendemain de la libération d'Auschwitz, la nouvelle fait à peine quelques lignes dans les journaux. La barbarie nazie ne sera révélée au grand public qu'en avril, quand les Anglo-saxons médiatiseront la libération des camps et montreront l'indicible.

    Tout a commencé à Dachau...

    Dachau est le premier camp de concentration ouvert en Allemagne, au printemps 1933. Il est destiné aux opposants au régime nazi, aux homosexuels, aux Tsiganes et aux malades mentaux. Puis, après la Nuit de cristal, en novembre 1936, 10000 Juifs y sont déportés.

     

    Ce jour où les Russes ont libéré Auschwitz

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  •  La petite histoire d'un grand hymne

     Claude Joseph Rouget de Lisle

    Le 14 février 1879, la Marseillaise devenait l'hymne national français. Retour sur son parcours patriotique et chaotique...

    Janvier 2015. Des rues de Paris à celles de Berlin ou de Rio, des millions de manifestants qui battent le pavé en hommage aux victimes des attentats entonnent la Marseillaise. Une fois de plus, le chant guerrier tient lieu de cri de liberté. Le capitaine Rouget de Lisle aurait de quoi être fier, lui qui dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 griffonne ce texte à la demande du maire de Strasbourg, où il est en garnison. Dans sa composition, intitulée Chant de guerre pour l'armée du Rhin, l'officier couche ses impressions après la déclaration de guerre de la France à l'Autriche. En août de la même année , son œuvre est rebaptisée la Marseillaise en l'honneur de militaire phocéens venus participer au renversement de la monarchie. Et ce, parce qu'ils auraient été les premiers à la fredonner dans les rues de Paris... Trois ans plu tard, le 14 juillet 1795, la Convention la décrète pour la première fois chant nationale. Interdite sous l'Empire puis sous la Restauration, la Marseillaise revient au goût du jour dès 1830 lors de la monarchie de Juillet, et le compositeur Hector Berlioz en élabore une orchestration. Bientôt, les monarchistes, qui la trouvent blasphématoire, font pression pour qu'elle retourne aux oubliettes. En réaction, et parce qu'ils craignent un retour de la royauté, les députés républicains décident, eux, de l'imposer comme hymne national par la loi du 14 février 1879.

    Un signe d'unité

    Indissociable du drapeau bleu, blanc, rouge, la Marseillaise coule alors des jours heureux. Jusqu'à ce que les Allemands l'interdisent en zone occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. Il faut attendre la Libération pour qu'elle retrouve ses lettres de noblesse. On la fait alors chanter dans les écoles « pour célébrer nos martyrs », comme l'indique une circulaire du ministère de l'Éducation nationale. Les Constitutions de 1946 et 1958 réaffirment son caractère d'hymne national. Pour de bon. Entonnée lors des diverses commémorations ou à l'occasion des rencontres sportives, elle devient un symbole fort d'unité. Le 22 septembre 1984, à Douaumont, dans la Meuse, durant la célébration du 70ème anniversaire de la bataille de Verdun, François Mitterrand, alors président de la République, saisit la main du chancelier allemand Helmut Kohl pendant ses premières notes, scellant ainsi la bonne entente des deux pays.

    Accrocs et scandales

    Dans l'histoire de la Marseillaise, on retient aussi des accrocs. Comme ce jour de 1979 où Serge Gainsbourg livre le reggae Aux armes et cætera. Rixes, bagarres, tribunes... les réactions ne se font pas attendre. Pour se faire « pardonner », Gainsbarre achète, en 1981, le manuscrit original de Rouget de Lisle pour 135000 francs ( 20000 euros ). Vingt ans plus tard, une Marseillaise sifflée par des spectateurs français d'origine maghrébines lors du match de football France/Algérie suscite une vive réaction et inspire une loi : depuis le 24 janvier 2003, l' « outrage au drapeau tricolore et à l'hymne national » est passible de six mois de prison. Et depuis 2005, l'apprentissage de ce chant est obligatoire dans les écoles primaires. Intouchable, non. Vivant, certainement.

    La Marseillaise résonne en Asie

    Japon, 1996 : l'équipe de football de Nagoya, entraînée par Arsène Wenger, gagne la Supercoupe. Depuis, ses supporters chantent la Marseillaise. Pékin, 1989 : les étudiants, place Tian'anmen, entonnent l'hymne avant d'être délogés dans le sang.


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    Quand l'espace se dévoile

    Les premiers clichés de la sonde New Horizons.|Nasa.

     

    Entre le premier survol de Pluton, la face cachée de la Lune, l'âge des étoiles ou les lunes de Jupiter, l'actualité se joue non plus sur terre, mais dans l'espace...

    La sonde spatiale New Horizons a débuté sa navigation « à vue » et se rapproche de sa destination: Pluton. Le voyage a débuté en 2006 avec l'objectif affiché d'effectuer le premier survol de Pluton, alors considéré comme la neuvième planète de notre système solaire. Et si New Horizons a déjà parcouru 5 milliards de kilomètres, il lui faudra encore naviguer 200 millions de kilomètres pour arriver à destination.

     

    Les premiers clichés de Pluton livrés au printemps

    Le premier tour de ce monde glacial est prévu pour juillet prochain, mais pourtant la Nasa vient de diffuser, sur son site Internet et sur son fil Twitter les premiers clichés de la sonde, sur lesquels il est possible d'apercevoir la planète gelée et sa lune.

    http://cdn.phys.org/newman/gfx/news/2015/newhorizonsr.gif

    Et si, effectivement, la photo apparaît bien peu lisible pour les plus néophytes d'entre nous, l'expédition, historique, permettra, elle, de mieux connaître et voir la planète de 2 000 kilomètres de diamètre, qui demeure aujourd'hui encore un mystère. Les premiers clichés véritablement exploitables par les scientifiques, devraient être édités d'ici la fin du printemps. Après ce survol, la sonde spatiale terminera sa navigation pour se poser sur la ceinture de Kuiper.

     

    Guerre des étoiles

    D'ici là, le voyage de New Horizons devrait encore tenir en haleine ceux qui se passionnent pour ces nouvelles conquêtes de l'espace. Il est vrai qu'aujourd'hui entre les projets pharaoniques de Google ou Space X, la mission Rosetta ou la découverte de nouvelles planètes, la guerre des étoiles fait à nouveau rage. Jamais la Nasa ou l'agence spatiale européenne ( ESA ) n'avaient eu autant de followers sur Twitter et les péripéties du petit robot Philae, perdu sur la comète Tchouri, sont autant suivies qu'un épisode de Game of Thrones.

    D'autant que la Nasa joue le jeu et poste, chaque jour ou presque, de nouvelles vidéos, de nouvelles photos sur les réseaux sociaux. Sans oublier qu'aujourd'hui chaque astronaute tient à jour son profil Facebook, son fil Twitter. Et voici que cette semaine, l'agence spatiale américaine dévoile la « face cachée » de la Lune, cette zone invisible de l'astre, avec la Terre en toile de fond. Des images sont totalement inédites.

    http://www.youtube.com/watch?v=jdkMHkF7BaA&feature=youtu.be

    D'après les relevés de la sonde spatiale Lunar Reconnaissance Orbitter, qui cartographie depuis 2009 la surface invisible, la Nasa a ainsi réalisé un timelapse de la face cachée du satellite qui regorge de cratères de toutes dimensions.

     

    Les trois lunes de Jupiter

    Nous imaginions avoir vu le plus beau, le plus rare, mais voilà que la Nasa monte encore d'un cran et dévoile un cliché du passage simultané de trois des plus grosses lunes de Jupiter, pris le 24 janvier dernier par le télescope Hubble. Grandiose.

    https://twitter.com/NASA/status/563402113510694912

    Io, Callisto et Europe apparaissent sur la photo de Hubble ( il manque donc Ganymède ), ainsi que leurs ombres respectives portées sur la surface de Jupiter. C’est d'ailleurs vers Europe, qui possède un océan abritant potentiellement la vie, que devrait être envoyé dans quelques années un robot de la Nasa.

     

    Des étoiles plus jeunes que prévu

    Et enfin, l'Agence spatiale européenne a rendu publique de nouvelles analyses des rayonnements fossiles ( cette lumière émise 380 000 ans seulement après le Big Bang et qui nous donne une idée de ce à quoi l'univers ressemblait à l'époque ). Ces cartographies du satellite Planck, réalisées de 2009 à 2013, montrent notamment que les étoiles sont plus jeunes que certains scientifiques le pensaient.

    Selon Le Figaro, ces cartographies révèlent même que l’univers est composé à 5% de matière ordinaire, à 25% de matière noire et à 70% d’énergie noire ( dont on ne sait pas grand-chose ). Et Planck estime même la date d’apparition des premières étoiles à environ 560 millions d’années après le Big Bang, alors que certains pensaient jusqu’ici qu’elles étaient nées 140 millions d’années plus tôt...

    Le rayonnement fossile observé par le satellite Planck, e 5 février 2015. - ESA / Planck Collaboration


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  • De plus en plus répandu, le crowdfunding permet aux internautes de participer à des projets auxquels ils croient en apportant leur soutien financier. 

    Né aux États-Unis, le crowdfunding, ou financement participatif, repose sur un principe simple : faire appel à la générosité des internautes pour financer un projet plutôt que de démarcher les banques. Particuliers, associations et entreprises ont recours à ce nouveau modèle de financement, via des plateformes qui regroupent toutes sortes d'initiatives ( musique, environnement, patrimoine...). L'avantage, pour eux, c'est l’espoir de voir leur idée aboutir ; pour l’internaute, c'est la fierté d’avoir contribué à la naissance d’un projet auquel il croit. Et cela marche, en 2014, un million de contributeurs ont été recensés en France, pour plus de 44000 projets.

    En France, le plus beau succès de crowdfunding date de 2007 : alors inconnu du grand public, le chanteur grégoire parvient à faire financer son album via la plateforme my major company. Une aide qui lui a permis de connaître un succès national avec son tube « toi plus moi ».
    Pour qu’un projet soumis à financement voie le jour, la somme espérée fixée au départ doit être atteinte dans le délai imparti ( 1 à 3 mois en moyenne ).
    Si vous faites un don et que le projet n’aboutit pas, vous êtes automatiquement remboursé.

    A l'inverse, si le but est atteint, vous recevez une contrepartie, parfois symbolique, fixée par l’auteur du projet, à hauteur de votre don. Cela peut aller d’un simple remerciement, à des places de concerts, une visite guidée dans un lieu restauré et, dans certains cas, un retour financier ( pourcentages sur les ventes d’un album, par exemple ).

    Où trouver un projet à soutenir ?

    Il existe de nombreuses plateformes de financement participatif, les plus connues en france sont: my major company, ulule, babeldoor ou encore kisskissbankbank. Cinéma, musique, environnement… elles sont ouvertes à toutes les initiatives, pourvu que le projet soit convaincant. En voici 3 qui ont retenu notre attention :

    - sur kissbankbank, le label les gueules cassées, qui lutte contre le gaspillage en vendant des fruits et des légumes moches, mais comestibles, dans les supermarchés, aspire désormais à la création de la première marque « anti-gaspi ». Objectif : récolter 30000€ pour lancer les deux premiers produits de la gamme : un camembert au lait cru pas vraiment rond et des céréales biscornues, trop ou pas assez colorées. Toutes les infos : www.kisskissbankbank.com

    - sur my major company, c'est l'école élémentaire de Yèbles (77) qui a besoin de ressources financières pour être rénovée et accueillir les 125 élèves dans de bonnes conditions. Malgré l’aide de l’etat et de la région, il manque en effet encore 40000€. Pour en savoir plus : ww.mymajorcompany.com

    - sur ulule, Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel Pagnol, a lancé un appel pour financer la restauration de la trilogie marseillaise « Marius, Fanny et César », en vue de nouvelles projections en salles. Pour chaque film, 50000€ de dons sont nécessaires, soit 150000€ au total. Pour participer : fr.ulule.com

    Le financement participatif sur internet : comment ça marche ?

    Afin de financer un projet, il est possible de faire appel aux internautes pour lever des fonds via des plate-formes dédiées. Il s'agit de « crowdfunding », également appelé financement participatif. Les points à savoir pour bien comprendre ce mode de financement.

    Le financement participatif soutient toutes sortes de projets qu'ils soient culturels ( musique, cinéma, théâtre...), sociaux, environnementaux, innovants, numériques… le grand public connaît « my major company » qui a permis à des chanteurs d’enregistrer leur premier disque grâce aux « producteurs internautes » via des mises d'argent de ces derniers. Mais il existe de nombreuses autres plates-formes, avec des objectifs variés.

    Ces méthodes de financement, rendues possibles par internet, permettent d’aider ceux qui peinent à lever des fonds avec les banques. La démarche intègre souvent une dimension affective motivée par l’envie de donner un coup de pouce à un projet. Les fonds sont versés au porteur de projet par la plate-forme internet uniquement si l'objectif, c'est-à-dire le montant d’argent à collecter, est atteint. Sinon, l’argent est remboursé aux contributeurs.

     

    don, prêt ou réel investissement ?

    Les investisseurs peuvent avoir le choix entre trois types d’apport :

    1 - un don modique. L’argent est versé sans contrepartie financière. Le donateur reçoit le plus souvent un petit cadeau en remerciement: une entrée gratuite pour un spectacle, une photo… ainsi, sur le site babeldoor, on peut soutenir des projets à partir de cinq euros en échange de récompenses originales ou personnalisées. Idem sur kisskissbankbank, le « cadeau » variant selon le montant du don. Par exemple, un versement de 200 euros pour la réalisation d'un court métrage donne droit à la mention de « donateur » au générique de fin.

    2 - une participation aux fonds propres de la société créée par le porteur de projet. L’investisseur achète des titres de cette société, en actions ou obligations. Si l’affaire marche, il peut espérer obtenir le versement de dividendes ou réaliser une plus-value s’il revend ses titres.

    3 - un simple prêt. Certaines plates-formes proposent de financer des projets via un prêt collecté auprès des internautes. Il s’agit le plus souvent d’un prêt non rémunéré, même si certains sites proposent un taux d’intérêt. L’argent est ensuite remboursé par l’emprunteur dans les conditions définies par le contrat passé.

    Le site de l’agence pour la création d’entreprise dresse une liste des principaux sites avec leur spécialité. 

    des investissements qui peuvent être aussi risqués

    Lorsqu’il s’agit d’un prêt ou d’un réel investissement, il est impératif de bien de se renseigner pour éviter des déconvenues.

    Pour informer les particuliers, l’autorité des marchés financiers (amf) et l’autorité de contrôle prudentiel (acp) ont publié un guide du financement participatif.

    Il rappelle que l'on peut être confronté à :

    - un risque de perte de tout ou partie du capital investi ou des fonds prêtés, notamment en cas de faillite de l’entreprise ;

    - des difficultés pour connaître la valeur de cession des titres (en cas de souscription) s'ils ne sont pas cotés, avec des difficultés pour revendre ;

    - un risque de détournement des paiements effectués par le biais de la plate-forme;
    - une
    absence de garantie quant à l’affectation des fonds collectés au regard du projet initial.

    Avant d’investir en ligne dans un projet, il faut donc bien étudier les projets et se renseigner auprès de :

    - assurance-banque-epargne info service. Tél. 08.11.90.18.01 ( prix d’un appel local ) du lundi au vendredi de 8h à 18h.

    - amf ou appelez epargne info service au 01.53.45.62.00 du lundi au vendredi de 9h à 17h.


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  • "Fabriqué en France" : comment en être sûr?

    Comment être sûr d'acheter des produits « made in France » ? Et aussi : les labels de nos régions, Bretagne, textile vosgien...

    Trois Français sur quatre (1) se déclarent prêts à payer plus cher pour un produit fabriqué en France. Les industriels ont bien compris cet attrait. Certains affichent d'ailleurs des étiquettes bleu blanc rouge qui leurrent les clients comme le souligne une enquête du magazine 60 millions de consommateurs.

    Une notion complexe

    Au sens du code des douanes, un produit peut se revendiquer « made in France » si un pourcentage significatif de sa valeur ( ou ce qui lui donne ses caractéristiques essentielles ) résulte d’opérations de transformation réalisées en France. Une notion difficile à apprécier. Les lieux de conception, d’approvisionnement en matières premières et de fabrication sont parfois séparés par des milliers de kilomètres et quelques frontières. Il convient donc d’ouvrir l’œil.

    Attention aux abus

    Un nom commercial d’entreprise faisant référence au territoire national, à une région ou à un terroir, ne signifie pas nécessairement que les articles qu’elle commercialise soient d’origine française.

    Des labels peuvent aider à s’y retrouver. Encore faut-il savoir ce qu’ils garantissent. La Direction générale des entreprises publie un fascicule répertoriant ceux soumis à un cahier des charges - ou faisant l’objet de contrôles - pour les distinguer des simples allégations commerciales, purement déclaratives. À télécharger gratuitement sur le site entreprises.gouv.fr

    * (1) Etude Ifop pour Atol (janvier 2013)

    Des labels sérieux à connaître

    « Origine France garantie »

    Comment en être sûr ?

    Ce label interprofessionnel est attribué par l’association Pro France. Il s’adosse à un cahier des charges précis vérifié chaque année lors d'un audit mené par un tiers agréé. Deux principaux critères sont exigés: au moins 50% du prix de revient du bien doit résulter d’opérations réalisées en France et le produit doit y prendre ses « caractéristiques essentielles » ou « sa forme distinctive ». Meubles, vêtements, chaussures, alimentation, papeterie, matériel culinaire, aliments pour animaux, voitures... des centaines de produits sont certifiés « origine France garantie ». Pour les trouver, consultez le site nosachatsfrancais.fr

    « Terre textile »

    Comment en être sûr ?

    Mis en place par le Syndicat textile de l’Est, le label « terre textile » atteste que 75% des étapes de fabrication du produit sont réalisées en Alsace ou dans le massif vosgien. Pour consulter l'ensemble des produits labellisés (linge de lit, linge de maison, etc.) consultez le site vosgesterretextile.fr

    « Produit en Bretagne »

    Comment en être sûr ?

    Pour obtenir le label « produit en Bretagne », deux critères sont retenus : la « transformation substantielle » et la « valeur ajoutée notable » créées dans un atelier breton. Produits alimentaires, culturels et industriels sont réunis sous ce logo. Vous y trouverez aussi bien des yaourts, des livres ou des dentelles, que des dalles de granit ! Pour découvrir le catalogue, rendez vous sur produitenbretagne.bzh

    « Savon de Marseille »

    Comment en être sûr ?

    Ce label est délivré par l’Union des professionnels du savon de Marseille aux entreprises implantées dans une zone géographique précise et respectant un processus de fabrication défini par une charte. Pour connaître les savonneries labellisées, consultez label-savon-de-marseille.fr


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